Président Élu. Джек Марс
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Après avoir fait à pied un contrôle du périmètre, il remontait l’allée vers la Maison-Blanche. Juste devant lui, une douzaine d’hommes lourdement armés en complets-vestons marchaient d’un pas vif le long de la chaussée. C’était une journée froide mais ensoleillée. Les ombres des hommes sur le sol révélaient des fusils et carabines à gros calibre pointant sur leurs flancs.
Le corps de garde était juste devant, protégé par des plots en béton. La barrière arborait à la fois un panneau STOP et un écriteau ENTRÉE INTERDITE. D’autres hommes en costume se tenaient près de l’entrée. Leur attitude était tendue, en alerte. Ils avaient l’aspect rembourré de ceux qui portent des protections ou des gilets pare-balles sous leurs habits.
Des engins de chantier posaient des barrières plus hautes, plus massives et plus lourdes devant celles qui existaient déjà. Ils étaient en train d’y mettre la touche finale. Ces nouvelles barrières formaient une goulotte étroite, qui était aussi une chicane toute en virages serrés à droite et à gauche. Elle obligeait tout véhicule à ralentir jusqu’à rouler au pas. Elle était infranchissable par des véhicules plus larges comme des camions ou des Humvees.
ATTENTION, ACCÈS RESTREINT, avertissait un panneau. CONTRÔLE D’IDENTITÉ OBLIGATOIRE.
Il n’y aurait aucun contrôle d’identité aujourd’hui. Personne n’entrait ni ne sortait.
Non loin, à deux cents mètres environ, des hommes en uniforme noir se mettaient en position sur le toit de la Maison-Blanche. Ces types-là, c’était du sérieux, Berg le savait. Les tireurs. Des snipers du Secret Service, chacun d’entre eux pouvant facilement, à cette distance, lui loger une balle en plein cœur.
Un hélicoptère Black Hawk décolla d’un héliport situé derrière un bosquet, sur le terrain de la Maison-Blanche. Il se dirigea d’abord vers l’est, puis vira doucement vers le nord. Des snipers étaient installés devant ses portières ouvertes.
C’était là juste la défense visible. Plus de cent hommes et femmes gardaient le périmètre, y compris des unités militaires. Aucun centimètre de la clôture ou des murs autour du domaine n’était hors surveillance. En plus des Black Hawks qui tournaient en rond, trois hélicoptères de combat Apache survolaient le fleuve Potomac. Ces Apaches pouvaient détruire toute la ligne d’approche des véhicules de police en quelques secondes.
C’était un match inégal entre tous : les champions de la NBA contre une équipe B locale de collégiens.
Chuck sortit son portable. Il avait en numéro abrégé ce shérif cinglé de Wheeling, Virginie-Occidentale. Ce type était-il en mission-suicide ? Chuck allait bientôt le découvrir.
Le téléphone sonna trois fois.
– Paxton, répondit l’homme.
Sa voix profonde et graveleuse était légèrement traînante ; pas vraiment du sud, plutôt celle d’un péquenaud des Appalaches.
Chuck se l’imagina dans son esprit. Il avait demandé des renseignements sur le shérif dès qu’il avait appris leur arrivée. Bobby Paxton était un homme trapu dans la cinquantaine, un ex-Marine qui arborait encore une coupe en brosse. Il était réputé être pragmatique, un homme d’ordre et de droit. De plus, pendant des années, son service avait été tracassé par des plaintes pour brutalité policière, en particulier contre de jeunes hommes noirs en détention.
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