Lutter Contre Tout Ennemi. Джек Марс

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Lutter Contre Tout Ennemi - Джек Марс Un thriller di Luke Stone

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elle était restée de glace, les bras ballants.

      « J’étais vraiment passée à autre chose, tu sais ? » dit-elle. « J’étais prête à tourner la page de notre relation et à avancer. J’ai même eu quelques rencards cet été, quand Gunner était avec toi. Pourquoi pas, après tout ? Je suis encore jeune, non ? »

      Elle secoua la tête d’un air triste. Luke resta silencieux. Qu’est-ce qu’il aurait pu dire, de toute façon ?

      « Tu veux savoir quelque chose, Luke ? Le premier rencard que j’ai eu, c’était avec un professeur, un type sympa qui m’a demandé ce que tu faisais dans la vie. Je lui ai dit la vérité. Oh, mon ex-mari se consacre à tuer des gens pour le gouvernement. Il était dans la Force Delta. Et tu sais ce qui est arrivé après ça ? Je vais te le dire. Il ne s’est rien passé. Ça a été la dernière fois que j’ai entendu parler de lui. Il a entendu le mot Force Delta et il a disparu. Tu fais peur aux gens, Luke. »

      Luke haussa les épaules. « Pourquoi tu ne leur dis pas autre chose ? Ce n’est pas comme si… »

      « C’est ce que je fais maintenant. Je dis aux gens que tu es avocat. »

      Pendant une fraction de seconde, Luke se demanda ce que le mot ‘gens’ englobait. Est-ce qu’elle avait des rencards tous les jours ? Deux fois par jour ? Il secoua la tête. Ça ne le regardait pas, de toute façon. Tant qu’elle était en sécurité. Mais même comme ça… elle était occupée à mourir. Elle ne serait plus jamais en sécurité et il ne pouvait rien y faire.

      Un long silence s’installa entre eux.

      « Est-ce que tu aimerais avoir une seconde opinion ? »

      Elle hocha la tête. Elle avait l’air à moitié hébétée, sous le choc, comme tous ces survivants de catastrophes que Luke avait vus tant de fois. Mais en même temps, elle avait l’air en pleine forme. Un peu plus mince que d’habitude, mais personne n’aurait pu deviner qu’elle avait un cancer.

      C’est la chimio qui leur donne cet air malade. Et la moitié du temps, c’est également ça qui finit par les tuer.

      « J’ai déjà eu une seconde opinion par l’un de mes anciens collègues. Je vais consulter une troisième fois début de la semaine. Si ça se confirme, je commencerai un traitement jeudi. »

      « Est-ce qu’il est possible d’opérer ? » demanda Luke.

      Elle secoua la tête. « C’est trop tard. Le cancer est partout… » Elle s’arrêta un moment de parler. « La chimio est la seule option. Et si ça ne marche pas, je peux essayer avec des traitements alternatifs… si je suis toujours vivante. »

      Elle se remit à nouveau à pleurer. Elle était debout au milieu du salon, le visage enfoui dans ses mains, le corps secoué par les sanglots. Elle avait l’air d’une petite fille sans défense. Luke eut de la peine en la voyant dans cet état. Il avait très souvent côtoyé la mort au cours de sa vie, mais ça ? Il n’y était pas préparé. Ça ne pouvait pas être réel. Il se leva du divan et s’approcha d’elle. Il voulait essayer de la réconforter.

      Elle le repoussa d’un geste violent.

      « Surtout, ne me touche pas ! Reste loin de moi ! » Elle le regarda d’un air furieux. « C’est toi ! » hurla-t-elle. « Tu rends les gens malades ! Tu ne le vois pas ? Tu asphyxies les gens. Toi et toutes tes histoires de superhéros. »

      Elle hocha la tête d’un côté à l’autre, en faisant semblant de l’imiter. « Oh, je suis désolé, chérie, » dit-elle, d’une voix qui se voulait masculine. « Il faut que je parte sauver le monde. Je ne sais pas si je serai encore vivant dans trois jours. Mais occupe-toi bien de notre fils, OK ? Je ne fais juste que mon devoir de patriote. »

      Elle bouillonnait de rage. Puis sa voix revint lentement à la normale. « Tu fais ça parce que ça t’amuse, Luke. Tu fais ça parce que tu es quelqu’un d’irresponsable. Pour toi, il n’y a aucune conséquence. De toute façon, tu t’en fous de mourir. Et les autres n’ont qu’à se débrouiller pour gérer leur stress. »

      Elle éclata en sanglots. « J’en ai vraiment terminé avec toi. Je ne veux plus te voir. » Elle lui fit un geste de la main. « Je suis sûre que tu n’as pas besoin que je te raccompagne. Alors, va-t’en. OK ? Pars et laisse-moi mourir en paix. »

      Sur ces mots, elle quitta la pièce. Il y eut un moment de silence, puis il l’entendit pleurer dans la chambre à coucher.

      Il resta un bon moment debout au milieu du salon, sans savoir quoi faire. Gunner allait rentrer de l’école dans deux heures. Ce n’était pas une bonne idée de le laisser seul avec Becca, mais en même temps, il n’avait pas trop le choix. Elle avait la garde de Gunner. Il n’avait qu’un droit de visite. S’il emmenait Gunner avec lui sans demander la permission à Becca, ce serait considéré comme un enlèvement.

      Il soupira. Ce n’était pas comme si les questions légales avaient tendance à l’arrêter, normalement.

      Luke était perdu. Il se sentait vidé de son énergie. Et ils n’avaient encore rien raconté à Gunner. Peut-être qu’il devrait appeler les parents de Becca et leur parler. C’est vrai que Becca s’était toujours occupée de toutes les questions domestiques quand ils étaient ensemble. Peut-être qu’elle avait raison à son sujet – il était beaucoup plus à l’aise à parcourir le monde et à jouer aux gendarmes et aux voleurs. Il savait que des gens se préoccupaient pour lui mais lui ne se sentait pas du tout tracassé. Quel genre de personne vivait ainsi ? Peut-être quelqu’un qui n’avait jamais grandi.

      Sur la table basse devant le divan, son téléphone se mit à sonner. Il le regarda comme si c’était une sorte d’animal dangereux, une vipère prête à attaquer.

      « Stone, » dit-il, en décrochant.

      Il entendit une voix d’homme de l’autre côté de la ligne.

      « Je vous passe la Présidente des États-Unis. »

      Il leva les yeux et vit Becca dans l’embrasure de la porte. Apparemment, elle avait entendu son téléphone sonner. Elle était revenue pour écouter la conversation qui ne ferait que lui confirmer l’opinion qu’elle avait au sujet de lui. Pendant une fraction de seconde, il ressentit une véritable haine à son égard – elle allait finir par avoir raison. Jusque dans sa tombe, elle parviendrait à le crucifier.

      Il entendit la voix de Susan Hopkins à l’autre bout du fil.

      « Luke, vous êtes là ? »

      « Bonjour, Susan. »

      « Ça fait longtemps, agent Stone. Comment allez-vous ? »

      « Je vais bien, » dit-il. « Et vous ? »

      « Bien, » dit-elle, mais le ton de sa voix trahissait le contraire. « Écoutez, j’ai besoin de votre aide. »

      « Susan… » commença-t-il à dire.

      « Ça ne vous prendra qu’une journée, mais c’est vraiment très important. J’ai besoin de quelqu’un qui puisse régler ça rapidement et en toute discrétion. »

      « C’est à quel sujet ? »

      « Je

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