Lutter Contre Tout Ennemi. Джек Марс
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Il soupira.
« J’arriverai dès que possible. »
« OK. Je veillerai à ce qu’on vous amène directement auprès de moi. »
Il raccrocha et regarda Becca. Elle le fusillait du regard. Il y avait de la haine et de la rage dans ses yeux.
« Où est-ce que tu vas, Luke ? »
« Tu sais très bien où je vais. »
« Oh, tu ne vas pas rester pour passer un peu de temps avec ton fils et jouer au bon père de famille ? Quelle surprise ! Et moi qui pensais que… »
« Becca, arrête tout de suite, OK ? Je suis désolé que tu sois… »
« Tu n’auras jamais la garde de Gunner, Luke. Tu pars tout le temps en mission, n’est-ce pas ? Eh bien, tu sais quoi ? Je vais faire de toi ma mission personnelle. Tu ne le verras plus. Jusqu’à mon dernier souffle, je me battrai pour que ce soit le cas. Ce seront mes parents qui l’élèveront et tu n’auras plus le droit de le voir. Et tu sais pourquoi ? »
Luke se leva et se dirigea vers la porte d’entrée.
« Au revoir, Becca. »
« Je vais te dire pourquoi, Luke. Parce que mes parents sont riches ! Ils adorent Gunner. Et ils ne t’aiment pas. Tu penses vraiment avoir les moyens de tenir plus longtemps que mes parents devant les tribunaux ? On sait très bien que ce ne sera pas le cas. »
Il était presque sorti, mais il s’arrêta et se retourna vers elle.
« C’est vraiment ce que tu veux faire du temps qu’il te reste ? » dit-il. « C’est vraiment la personne que tu as envie d’être ? »
Elle le regarda droit dans les yeux.
« Oui. »
Il secoua la tête.
Il ne la reconnaissait pas et il se demanda s’il l’avait vraiment connue un jour.
Et sur ces mots, il sortit.
CHAPITRE QUATRE
23h50 – Heure d’Europe orientale (17h50 – heure d’été de l’Est)
Alexandroupoli, Grèce
Ils se trouvaient à cinquante kilomètres de la frontière turque. L’homme consulta sa montre. Il était presque minuit.
Ce sera pour bientôt.
Il s’appelait Brown. C’était un nom qui n’en était pas un. Le nom parfait pour quelqu’un qui avait disparu depuis longtemps. Brown était une ombre. Une grosse cicatrice lui traversait la joue gauche – une balle qu’il avait évitée de justesse. Il avait une coupe à la brosse. Il était grand et fort. Les traits durs de son visage trahissaient une vie entière passée dans les forces spéciales.
À une époque, Brown avait été connu sous un autre nom – son vrai nom. Mais au fil du temps, il en avait changé. Il en avait eu tellement qu’il ne se souvenait plus de tous les noms qu’il avait portés. Mais ce dernier nom était celui qu’il préférait : Brown. Sans aucun prénom. Juste Brown. C’était suffisant. C’était un nom évocateur. Ça lui faisait penser à des choses mortes. Aux feuilles mortes d’automne, aux arbres calcinés après un essai nucléaire, aux yeux vides de tous ceux qu’il avait tués au cours de sa vie.
Brown était en cavale. Il s’était mis dans de sales draps il y a environ six mois, en faisant un boulot qu’on ne lui avait pas vraiment bien expliqué. Il avait dû quitter précipitamment son pays et passer dans la clandestinité. Mais maintenant, après une période d’incertitude, il était à nouveau actif. Et comme toujours, il y avait du boulot à revendre, surtout pour un homme qui avait sa capacité pour rebondir.
Il se trouvait actuellement devant un entrepôt, dans une zone délabrée du port de cette ville maritime. L’entrepôt était entouré de hautes clôtures, surmontées de fil barbelé, mais le portail d’entrée était ouvert. Une brise fraîche venait de la mer méditerranée.
Il était accompagné de deux hommes, qui portaient tous les deux des vestes en cuir et des mitraillettes Uzi attachées à l’épaule. Ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, à part le fait que l’un d’entre eux s’était complètement rasé le crâne.
Il vit des phares s’approcher dans la rue.
« Restez vigilants, » dit Brown. « Les combattants arrivent. »
Une petite camionnette remontait le boulevard. Sur le côté du véhicule, il y avait une grande image représentant des oranges. L’une d’entre elles était coupée en deux, pour montrer l’intérieur du fruit. Il y avait également une inscription en grec, probablement le nom de l’entreprise, mais Brown ne savait pas lire le grec.
La camionnette arriva devant le portail et entra directement dans la cour. L’un des hommes de Brown alla refermer le portail, avant de le verrouiller à l’aide d’un énorme cadenas.
Dès que la camionnette fut arrêtée, deux hommes sortirent de la cabine avant. La porte arrière s’ouvrit et trois autres hommes en sortirent également. Ils étaient basanés, probablement des Arabes, mais rasés de près. Ils portaient un jean, de légers coupe-vent et des baskets.
L’un des hommes portait deux grands sacs en toile sur le dos. Ses épaules s’affaissaient sous leur poids. Trois des hommes portaient des Uzis.
On a des Uzis, ils ont des Uzis. Ça ne va pas rigoler.
Le cinquième homme, le chauffeur de la camionnette, avait les mains vides. Il s’approcha de Brown. Il avait des yeux bleus et une peau très foncée. Ses cheveux étaient noirs de jais. La combinaison de ses yeux bleus avec sa peau sombre lui donnait un air presque irréel.
Les deux hommes se serrèrent la main.
« Jamal, » dit Brown. « Je pensais t’avoir dit de ne venir qu’avec trois hommes. »
Jamal haussa les épaules. « J’avais besoin de quelqu’un pour porter l’argent. Et puis moi, je ne compte pas vraiment, n’est-ce pas ? Alors j’en ai bien amené trois. Trois hommes armés. »
Brown secoua la tête et sourit. Ça n’avait pas vraiment d’importance le nombre d’hommes que Jamal amenait. Les deux hommes qui accompagnaient Brown auraient facilement pu descendre un car entier d’hommes armés.
« OK, allons-y, » dit Brown. « Les véhicules sont à l’intérieur. »
L’un des hommes de Brown – qui se faisait appeler monsieur Jones – sortit de sa poche une télécommande et les portes du garage de l’entrepôt se mirent lentement à s’ouvrir. Les huit hommes entrèrent dans l’énorme espace. À l’intérieur, deux énormes véhicules étaient recouverts d’une épaisse bâche verte. Brown