Ruine par une Peinture. Фиона Грейс

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Ruine par une Peinture - Фиона Грейс Un Roman Policier de Lacey Doyle

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style="font-size:15px;">      Taryn pointa un doigt osseux vers l’alcôve de leur mur commun.

      – Il y a une cheminée condamnée derrière, et on peut y installer un système interne. Je connais un gars qui va la convertir pour nous, et comme il n’y aura rien à l’extérieur, nous pouvons l’installer sans permis de construire et sans que la municipalité ne mette son nez dedans.

      Lacey fronça les sourcils, sceptique.

      – Pourquoi as-tu besoin de moi ? demande-t-elle.

      – C’est ça le truc, répondit Taryn. Il faudra qu’il démolisse la cheminée des deux côtés.

      – Pourquoi ?

      – Est-ce que j’ai l’air de travailler dans la construction ? la défia Taryn, ouvrant les bras pour faire un geste vers sa tenue élégante.

      Lacey roula les yeux ; sa patience faiblissait.

      – Un point pour toi. Tu sais au moins combien de temps cela prendra ? Et combien ça va coûter ?

      – Eh bien, je voulais que tu sois d’accord avant de prendre la peine d’obtenir des devis, répondit Taryn, sur la défensive.

      – Bon, eh bien, ma participation dépend un peu de ce que ça coûte.

      Taryn souffla.

      – Je savais que ça serait difficile pour toi !

      – Je ne suis pas difficile, rétorqua Lacey. Je pose des questions ! Ce sera perturbant d’avoir des ouvriers ici, et je ne sais pas si ce sera vraiment rentable pour moi. Avoir l’air conditionné est moins important pour ma clientèle que pour la tienne.

      Elle pensa alors à la cliente qui s’était plainte de la chaleur tout à l’heure. C’était peut-être une bonne idée, après tout ?

      – Très bien, dit sèchement Taryn en coupant la parole à Lacey avant qu’elle n’ait eu le temps d’y réfléchir encore. Je vais demander un devis et te l’envoyer par e-mail.

      Elle se retourna et s’éloigna, oubliant complètement de faire son numéro joyeux à Tom. Mais cela n’avait pas d’importance, il n’avait pas du tout remarqué son départ. Il avait pianoté sur son téléphone pendant tout ce temps, visiblement complètement absorbé par son jeu de guerre idiot.

      – Comment va ton infanterie ? l’interpella Lacey en le taquinant gentiment.

      L’attention de Tom se détourna de son téléphone pour se concentrer sur Lacey.

      – En fait, je ne jouais pas à mon jeu. J’envoyais un message à ta mère.

      Lacey fronça les sourcils avec curiosité.

      – Pourquoi ? demanda-t-elle.

      – Pour être sûre que ça ne la dérange pas de voyager pour le mariage, dit Tom.

      Lacey eut l’estomac noué. Sa bouche s’ouvrit.

      Oh non. Oh non, non, non !

      – Tom ! cria-t-elle, paniquée. Je ne leur ai pas encore dit !

      – Pas encore dit quoi ? demanda Tom, fronçant les sourcils en réponse à son expression horrifiée.

      – Je n’ai pas dit à ma famille que nous sommes fiancés ! s’exclama-t-elle.

      L’aveu flotta dans l’espace entre eux. Puis Tom prit un air atterré.

      – Quoi ? s’écria-t-il.

      Mais avant que Lacey n’ait pu s’expliquer, son téléphone portable se mit à sonner. Ce devait être sa mère. Elle le savait, c’est tout.

      Elle arracha ses yeux de Tom et prit son téléphone. Sans surprise, le nom de sa mère clignotait.

      Lacey en eut l’estomac retourné. Elle avait de gros, gros problèmes.

      CHAPITRE TROIS

      Lacey tenait à bout de bras son portable qui vibrait avec insistance. Mais elle savait qu’elle ne pouvait plus le remettre à plus tard. Il était temps de faire face aux conséquences.

      Elle savait que cette conversation allait être très gênante et elle ne voulait pas que Tom l’entende bafouiller, alors elle décida de sortir dans le jardin pour avoir un peu d’intimité.

      Elle laissa Tom dans le magasin, l’air hébété, et se précipita dans la salle des ventes en direction des portes-fenêtres. Au bruit de son passage précipité, Finnbar sortit la tête de la réserve et lui lança un regard perplexe. Lacey ne s’arrêta pas pour expliquer. Elle sortit simplement dans le jardin par les portes-fenêtres et appuya sur le bouton vert.

      Elle écouta anxieusement la connexion être établie.

      – Bonjour, Lacey, dit la voix froide de sa mère. C’est ta mère. Tu te souviens de moi ? Je suis la femme qui t’a donné la vie. Qui t’a mise au monde.

      Lacey inhala. Elles avaient déjà pris un bon départ.

      – Maman, avant de dire quoi que ce soit, laisse-moi t’expliquer, dit-elle prudemment.

      La personnalité calme et froide de Shirley fit immédiatement place à la colère.

      – Expliquer ? cria-t-elle. Il n’y a aucun moyen de t’expliquer sur ce coup-là, Lacey ! Tu vas te marier ? Et tu ne me l’as pas dit ? Il a fallu que je l’apprenne, par accident, par Tom ? Qui, soit dit en passant, répond à mes appels et mes messages bien plus rapidement que toi.

      La culpabilité tordait les tripes de Lacey. Elle grimaça.

      – Je suis vraiment désolée, maman, dit-elle. Ce n’est pas que je ne te le disais pas. Je ne l’ai encore dit à personne.

      C’était techniquement vrai. Puisque Tom avait fait sa demande devant tout le monde à sa fête d’anniversaire, elle n’avait pas eu besoin de le dire à quiconque car tout le monde le savait déjà. Mais un détail technique n’allait pas épargner à Lacey la honte qu’elle éprouvait ni la colère de sa mère méprisée.

      – Alors c’est vrai ? demanda Shirley. Toi et Tom êtes vraiment fiancés ?

      L’estomac de Lacey se retourna. D’une petite voix pleine d’excuses, elle le confirma.

      – Oui. Nous le sommes.

      – Je ne peux pas te croire ! cria Shirley.

      Lacey écouta patiemment le monologue colérique de sa mère. C’était le moins qu’elle puisse faire vu la façon dont sa mère l’avait appris.

      Lorsque Shirley se tut enfin, Lacey saisit sa chance pour se mettre à genoux et implorer.

      – Je suis vraiment désolée, maman, dit-elle rapidement avant que Shirley ne puisse reprendre sa tirade rageuse. Ce n’était pas dans mon intention de te blesser. Je voulais te le dire, vraiment, mais… Elle imagina sa lettre à son père. Sa main lorsqu’elle

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