Ruine par une Peinture. Фиона Грейс

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Ruine par une Peinture - Фиона Грейс Un Roman Policier de Lacey Doyle

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que tu as dit que tu avais fait de Gina la demoiselle d’honneur ? s’éleva la voix de Naomi à l’oreille de Lacey.

      – Ouais, dit Lacey, qui semblait plus décontractée maintenant qu’elle s’était autorisée à baisser un peu la garde. C’est le choix évident. C’est ma voisine, mon employée, mon amie, ma mentor, ma copine de promenade avec les chiens…

      La voix de Lacey s’éteignit lorsqu’elle réalisa soudain son erreur. Naomi était censée être la demoiselle d’honneur ! Dans un mariage traditionnel, il était courant que la sœur de la mariée se voie confier un rôle vital. Lacey s’était empêtrée dans un autre faux pas.

      – Mais ce n’est pas vraiment gravé dans la pierre non plus, dit Lacey en se dépêchant de se rattraper. Son rôle principal est celui de chef jardinier.

      – Huh, répondit Naomi, découragée.

      Le mal était déjà fait.

      Après quelques minutes de questions auxquelles elle ne put répondre, Lacey raccrocha et retourna furtivement dans le magasin, les épaules voûtées. L’appel lui avait tellement mis les nerfs à vif qu’elle avait l’impression qu’elle pourrait craquer à la moindre provocation. D’autres questions sur le mariage et elle péterait les plombs pour de bon.

      Tom se tenait toujours au milieu de la pièce où elle l’avait laissé, avec le même regard de culpabilité horrifié qu’auparavant.

      – Je suis vraiment désolé, dit-il immédiatement en avançant à grands pas vers elle.

      – Ne le sois pas, dit Lacey en secouant la tête. Ce n’est pas ta faute. C’est la mienne.

      La dernière chose dont elle avait besoin était qu’il se sente coupable d’avoir vendu la mèche. Ce qui était fait était fait. C’était mieux de passer à autre chose.

      Tom tendit les bras vers elle et la serra fort. Lacey respira son odeur réconfortante avec un soupçon de beurre.

      – Je ne voulais rien te compliquer, dit Tom, tout en lui déposant une série de baisers sur le sommet de sa tête. Puis-je venir au cottage ce soir pour te préparer un dîner d’excuse ?

      Lacey se dégagea de son étreinte et lui lança un regard sérieux.

      – Je te l’ai dit, tu n’as pas à t’excuser, dit-elle. Puis elle remua effrontément ses sourcils. Mais tu peux toujours me faire à dîner.

      Tom sourit.

      – N’importe quoi pour ma belle fiancée. Qu’est-ce que tu veux ?

      – Quelque chose d’automnal, suggéra Lacey.

      – Bien vu, dit Tom. Que dirais-tu d’une soupe à la tomate rôtie ?

      Le sourire de Lacey s’élargit.

      – Ça a l’air parfait.

      Juste à ce moment-là, le bruit de papiers et de livres qu’on laisse tomber retentit derrière. Lacey se retourna pour voir Finnbar debout sous l’arcade, entouré de papier. Il avait dû écouter aux portes.

      Tom la libéra de son étreinte.

      – Je te laisse faire, dit-il en agitant les sourcils d’un air entendu.

      Il avait beaucoup entendu parler de la maladresse de Finnbar au fil des semaines.

      Il quitta le magasin et Lacey s’approcha de Finnbar. Le jeune homme avait l’air extrêmement mal à l’aise tandis qu’il s’empressait de ramasser ses papiers et ses livres éparpillés.

      Lacey s’accroupit pour l’aider.

      – Tu as entendu tout ça, je suppose ? demande-t-elle en rassemblant les pages de notes sur le plancher dans un raclement.

      – Oui, dit-il gauchement. Est-ce que tout va bien ?

      Il avait l’air anxieux. Étant donné que l’incident n’avait rien à voir avec lui, son inquiétude semblait exagérée.

      – Entre moi et Tom ? dit Lacey. Oui, tout va bien.

      – Ça ressemblait à une dispute, répondit Finnbar.

      – Pas vraiment, dit Lacey. Il n’y a pas de raison que je sois en colère. C’était une confusion honnête.

      – Je voulais dire l’inverse, dit Finnbar. Tom n’est pas fâché contre toi ?

      Sa question perturba Lacey. Tom était celui qui avait eu tort en le disant à sa famille avant qu’elle ne soit prête. Pourquoi serait-il celui qui était en colère ?

      – Que veux-tu dire ? demanda-t-elle.

      Finnbar remonta ses lunettes sur son nez.

      – Eh bien, c’est juste que si j’étais lui, je serais vraiment blessé que tu n’aies pas parlé des fiançailles à ta famille.

      Il remit en tas le reste de ses papiers dans ses bras et détala.

      Lacey se redressa tout en réfléchissant aux paroles de Finnbar.

      Que pensait vraiment Tom du fait qu’elle ait caché la nouvelle à sa famille ? Était-il contrarié et le cachait-il ? Était-il possible qu’elle n’ait même pas eu conscience qu’elle avait blessé son partenaire ?

      Elle devrait en discuter avec lui plus tard dans la soirée.

      CHAPITRE QUATRE

      Ce soir-là, Tom arriva sur le seuil de Crag Cottage avec dans les mains un carton rempli de légumes.

      – Qu’est-il arrivé à la soupe à la tomate ? demanda Lacey en prenant une courgette et en l’agitant.

      – Changement de plan, dit Tom. J’ai eu tous ces produits pour pas cher parce qu’ils sont difformes. Je me suis dit que j’allais faire une Cassolette de Courgettes Biscornues pour le dîner, si ça te va ?

      – Bien sûr que oui ! dit Lacey en riant de son joli nom de plat et de son utilisation du terme français courgette au lieu de zucchini.

      Tom entra d’un air affairé avec son carton, négociant son chemin le long du parcours du combattant que Chester créait en se faufilant avec excitation entre ses jambes. Une fois arrivé dans la cuisine sans trébucher, il posa le carton sur le comptoir.

      – Quel vin se marie bien avec les courgettes ? demanda Lacey en se dirigeant vers le réfrigérateur à vin.

      Tom était un gourmet. Bien qu’il ait consacré sa vie à la pâtisserie, sa connaissance de la nourriture et du vin était assez étendue.

      – Un sauvignon blanc, dit Tom en commençant à poser des légumes sur le plan de travail. Ou, à défaut, un pinot.

      – Un sauvignon néo-zélandais, c’est bon ? appela Lacey alors qu’elle tirait une bouteille réfrigérée du casier métallique et en examinait l’étiquette.

      – Parfait, répondit Tom.

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