Ruine par une Peinture. Фиона Грейс

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Ruine par une Peinture - Фиона Грейс Un Roman Policier de Lacey Doyle

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vers le Sussex, et de s’arrêter dans n’importe quelle ville dont l’apparence leur plaisait. Lacey voulait voir Brighton, une ville côtière à la mode pleine d’architecture Régence, Édouardienne et Art déco. Cela semblait être le genre d’endroit qu’elle aimait, alors elle avait l’intention de rester bouche cousue jusqu’à ce qu’ils y arrivent.

      – Tu n’as vraiment jamais pratiqué de sports nautiques ? lui demanda Tom en conduisant.

      – Non, répondit Lacey. Je n’ai pas non plus fait de saut à l’élastique, de descente en rappel en montagne et je n’ai jamais sauté depuis un avion.

      – Vraiment ? dit Tom, l’air surpris. J’ai fait les trois. Plus d’une fois.

      – Je ne vois pas l’intérêt. Quand est-ce qu’il me sera utile dans ma vie de savoir comment, je ne sais pas, faire de l’escalade ou autre ? Elle haussa les épaules. Mais je suppose que je ne suis pas très aventureuse. Tout ce qui m’a toujours importé, c’est de réussir à l’école et d’avoir un bon travail. Voilà l’effet qu’ont deux parents fous et instables sur une fille.

      Elle se tut. Elle ne voulait pas penser à son père et au fait qu’il n’avait pas répondu à sa lettre.

      – J’ai une idée, dit Tom. Jouons plutôt à Tu Préfères. Je vais commencer. Tu préfères le saut à l’élastique ou le rappel, comme vous autres Américains l’appelez ?

      Lacey roula des yeux.

      – Ni l’un ni l’autre.

      – Ce n’est pas comme ça que le jeu fonctionne, lui dit Tom. Tu dois répondre.

      – Bien. Rappel. Tu préfères avoir quatre jambes ou quatre bras ?

      Tom rit de bon cœur.

      – Ça a pris un tournant surréaliste.

      – Alors ? le poussa Lacey.

      – Les bras. Pense à tous les gâteaux que je pourrais faire avec quatre bras ! Je doublerais ma production. Puis je doublerais mes revenus. Puis je t’achèterais une belle maison au bord de la mer, où on pourrait faire du paddleboard à notre guise.

      Lacey regarda son beau dandy.

      – Une maison au bord de la mer ? demanda-t-elle.

      – Bien sûr, dit-il jovialement. Ce n’est pas le fantasme de tout le monde ?

      Lacey n’avait pas réfléchi à l’endroit où ils allaient vivre après s’être mariés. Elle avait juste supposé que Tom emménagerait dans son cottage sur les falaises. Mais on aurait dit qu’il avait d’autres projets. S’il voulait qu’ils achètent une maison ensemble, devrait-elle vendre la maison de ses rêves ?

      Elle l’ajouta à sa liste des inconnues. Elle semblait s’allonger assez rapidement. Elle ne savait pas si elle prendrait le nom de famille de Tom. Elle ne savait pas si elle allait porter les enfants de Tom. Et maintenant, elle ne savait même pas où elle et Tom allaient vivre.

      Soudain, Lacey se souvint que Naomi avait insinué, lors de son appel téléphonique, qu’elle se lançait précipitamment dans son mariage avec Tom.

      Pour la première fois, Lacey commença à envisager avec inquiétude que ce soit peut-être le cas.

      CHAPITRE SIX

      Brighton était une ville intéressante, avec des grilles vert menthe et une falaise rocheuse abrupte qui plongeait jusqu’à une plage couverte de galets. Malgré l’inconfort que Lacey associait à l’idée de s’asseoir sur une plage de galets, celle-ci était complètement bondée, avec des groupes de personnes assises presque côte à côte. Elle qui pensait que Bournemouth était animée…

      L’architecture de Brighton était également grandiose. Des kilomètres et des kilomètres de côte étaient occupés par des rangées d’immenses maisons de ville de style Régence. C’était le genre de demeure dans lesquelles Lacey imaginait que vivaient les personnages des romans de Jane Austen. Leurs façades étaient peintes en blanc, mais la peinture s’écaillait par endroits et était salie par la pluie et la pollution. Cela donnait à Brighton l’impression d’une grandeur perdue, ce que Lacey ne pouvait s’empêcher de trouver incroyablement romantique.

      Entre les maisons se trouvait une route à quatre voies pour les voitures, plus une voie de bus séparée. Puis il y avait un large trottoir avec une piste cyclable, qui était également pleine de gens en skateboard et en rollers. À côté, il y avait une large bande d’herbe remplie de promeneurs de chiens et de lanceurs de frisbee, et des rangées de cabanons de plage peints de couleurs vives séparant les pelouses de la plage de galets.

      Chester reniflait par la fente de la vitre entrouverte, agitant sa queue avec excitation.

      – À quel point es-tu décidé pour une maison en bord de mer ? demanda Lacey à Tom, alors qu’elle se tordait le cou pour regarder par la fenêtre. Parce que Brighton a l’air très attrayante là tout de suite.

      – Attrayante, s’accorda à dire Tom. Mais très chère. Tu sais que toutes ces maisons appartiennent à des gens célèbres ? Il montra du doigt les maisons de style Régence que Lacey admirait.

      – Vraiment ? demanda-t-elle. Comme qui ?

      Avant que Tom n’ait une chance de donner des noms, l’attention de Lacey fut soudainement détournée vers un bâtiment ressemblant à un palais. Il ne pouvait être décrit que comme un mini Taj Mahal, avec des dômes et des minarets, et un jardin tout autour rempli d’arbres et de fleurs.

      – Regarde ça ! se mit à crier Lacey avec excitation. Tom ! Regarde !

      Il regarda par-dessus le volant.

      – C’est le Pavillon Royal. Il a été construit par le roi George. Brighton était le lieu de retraite en bord de mer préféré de la famille royale.

      – Est-ce que ça appartient toujours à royauté ?

      – Non, c’est un musée et un lieu de rencontre maintenant. On peut s’y marier.

      – Vraiment ? s’écria Lacey. Maintenant, cela lui donnait des idées…

      – Tu veux aller voir ? dit Tom.

      – Oui, s’il te plaît ! s’exclama Lacey.

      Ils garèrent la camionnette dans un parking souterrain à proximité, puis retournèrent au Pavillon Royal à pied. Ils pénétrèrent dans le jardin par l’entrée arrière qui était ouverte au public. La pelouse était couverte de gens qui traînaient, et il y avait un petit café avec des tables de bistro pleines de gens qui mangeaient des sandwiches tout en chassant des mouettes. Chester fonça droit vers les oiseaux, et les fit s’envoler dans un tourbillon de plumes.

      Lacey laissa libre cours à son imagination, se représentant tout cet endroit occupé par sa fête de mariage, avec elle qui, dans une robe blanche, se faisait photographier à l’extérieur du spectaculaire château.

      Ils entrèrent et Lacey poussa une exclamation face au décor en technicolor déjanté. D’énormes lustres étaient suspendus au plafond, qui était un dôme peint en bleu vif. Des rideaux de velours rouge bordés de fil

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