Les Alcooliques anonymes, Quatrième édition. Anonyme

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Les Alcooliques anonymes, Quatrième édition - Anonyme

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qui permettraient à l’ensemble des groupes et des membres des AA de survivre et de fonctionner efficacement. On a pensé qu’aucun alcoolique, homme ou femme, ne serait exclu de notre association ; que nos chefs pourraient servir sans jamais gouverner ; que chaque groupe devrait être autonome et qu’il n’existerait pas de thérapie faite par des professionnels. Il n’y aurait ni cotisation ni droit d’entrée ; nos dépenses seraient payées par nos propres contributions volontaires. Il y aurait le minimum d’organisation, même dans nos centres de service. Nos relations publiques seraient fondées sur l’attrait plutôt que sur la réclame. Il a été décidé que tous les membres devraient rester anonymes dans leurs rapports avec la presse, la radio, la télévision et le cinéma. Et en aucun cas nous ne devrions appuyer quelque cause, créer des alliances ou nous engager dans des controverses publiques.

      C’était en substance les Douze Traditions des AA dont on trouve le texte intégral à la page 626 de ce livre. Même si aucun de ces principes n’avait force de loi, on les avait tellement adoptés en 1950 qu’ils ont été entérinés par notre première Conférence internationale tenue à Cleveland. Aujourd’hui, la remarquable unité des AA est l’un des atouts les plus précieux de notre association.

      Pendant que les difficultés internes de notre période d’adolescence s’aplanissaient, le public à pas de géant, acceptait les AA. Il y avait deux raisons à cela : le nombre considérable d’alcooliques rétablis et de foyers réunis. On le remarquait partout. Parmi les alcooliques qui se sont joints aux AA et qui ont fourni un véritable effort, 50 % sont devenus abstinents immédiatement et le sont demeurés ; 25 % sont parvenus à l’abstinence après quelques rechutes, et les autres qui ont continué de fréquenter les AA ont fait des progrès. Des milliers d’autres ont assisté à quelques réunions des AA et ont rejeté le programme dans un premier temps. Mais un grand nombre d’entre eux – deux sur trois environ – sont progressivement revenus.

      L’accueil si généralement favorable fait aux AA s’explique encore par les interventions de nos amis – nos amis des milieux de la médecine, de la religion et de la presse, en plus des innombrables autres personnes qui sont devenues des défenseurs compétents et persévérants de notre cause. Sans leur appui, les AA n’auraient progressé que très lentement. Certaines des recommandations données aux AA par des amis médecins ou religieux sont présentées plus loin dans ce livre.

      Les alcooliques anonymes ne sont pas une organisation religieuse. Nous n’endossons non plus aucun point de vue médical particulier, bien que nous collaborions largement avec le monde médical et avec le monde religieux.

      L’alcoolisme n’établit pas de distinctions sociales : nous constituons un bon échantillonnage de la société américaine et, à l’étranger, on constate actuellement les mêmes résultats. Dans le rassemblement de religions que forment nos membres, nous réunissons des catholiques, des protestants, des juifs, des hindous et quelques musulmans et bouddhistes. Plus de 15 % de nos membres sont des femmes.

      À l’heure actuelle, le nombre de membres des AA augmente d’environ vingt pour cent par année. Jusqu’à maintenant, nous n’avons qu’effleuré le problème global de plusieurs millions d’alcooliques actifs ou éventuels dans le monde. Nous n’atteindrons probablement jamais qu’une fraction raisonnable du mal de l’alcoolisme dans toutes ses ramifications. Nous ne détenons certainement pas le monopole quant à la thérapie à appliquer à l’alcoolique. Mais nous n’en espérons pas moins vivement que tous ceux qui n’ont pas encore trouvé de solution puissent en entrevoir une dans les pages de ce livre pour finalement se joindre à nous sur la voie d’une liberté nouvelle.

      En mars 1976, au moment où la présente édition allait sous presse, le nombre total de membres des Alcooliques anonymes dans le monde était estimé, au bas mot, à plus d’un million d’hommes et de femmes répartis dans 28 000 groupes actifs à travers plus de 90 pays.

      Les sondages effectués auprès de groupes aux États-Unis et au Canada indiquent que les AA non seulement atteignent de plus en plus de gens, mais que la portée de leur action est de plus en plus étendue. Maintenant, les femmes constituent plus du quart des membres de l’association ; parmi les nouveaux, près du tiers sont des femmes. Sept pour cent des AA interrogés ont moins de trente ans – parmi eux, plusieurs ont moins de vingt ans.

      Il semble que les principes de base du programme des AA sont efficaces pour les gens ayant des modes de vie différents, tout comme le programme a permis le rétablissement à des personnes de diverses nationalités. Les Douze Étapes qui résument le programme peuvent s’appeler los doce pasos dans un pays, the Twelve Steps dans un autre, mais la voie qu’elles tracent vers le rétablissement est exactement la même que celle qui a été défrichée par les tout premiers membres des Alcooliques anonymes.

      Malgré l’augmentation du nombre de ses membres et de l’étendue de sa présence, notre association conserve sa simplicité et son caractère intime. Chaque jour, quelque part dans le monde, un alcoolique commence à se rétablir parce qu’il a reçu l’aide d’un autre alcoolique qui a partagé avec lui son expérience, sa force, son espoir.

      CETTE quatrième édition de « Alcoholics Anonymous » est sortie des presses en novembre 2001, au début d’un nouveau millénaire. Depuis la publication de la troisième édition en 1976, le nombre de membres des AA du monde entier a presque doublé, pour s’élever à deux millions ou plus, répartis dans 100 800 groupes à travers environ 150 pays dans le monde.

      Les publications ont joué un grand rôle dans la croissance des AA et un phénomène remarquable constaté au cours du dernier quart de siècle a été l’explosion de traductions de notre documentation de base dans plusieurs langues et dialectes. Dans chaque pays où la semence des AA a été plantée, le Mouvement a pris racine, d’abord lentement, puis il a grossi à pas de géant quand les publications ont été disponibles. Le livre « Les Alcooliques anonymes » est actuellement traduit dans quarante-trois langues.2

      En même temps que le message de rétablissement atteignait plus de personnes, il a aussi touché la vie d’une plus grande variété d’alcooliques qui souffrent. Quand a été écrite en 1939 la phrase « Nous sommes des gens qui normalement, ne nous fréquenterions pas », il était question d’une Association composée en grande partie d’hommes (et de quelques femmes) issus de milieux très semblables sur le plan social, culturel et économique. Comme tant de choses dans le texte de base des AA, ces mots se sont avérés beaucoup plus visionnaires que ne l’auraient imaginé les membres fondateurs. Les histoires ajoutées à cette édition représentent un membership aux caractéristiques – âge, sexe, race et culture – élargies et plus approfondies pour inclure pratiquement tous ceux que les cent premiers membres auraient voulu atteindre.

      Bien que nos publications aient préservé l’intégrité du message des AA, des changements radicaux dans l’ensemble de la société se reflètent dans les nouvelles habitudes au sein du Mouvement. Par exemple, la nouvelle technologie permet aux membres des AA équipés d’un ordinateur de participer à des réunions en ligne, de partager avec des amis alcooliques à travers le pays ou autour du monde. Dans toute réunion, partout, les AA partagent leur expérience, leur force et leur espoir les uns avec les autres afin de demeurer abstinents et d’aider d’autres alcooliques. Que ce soit de modem à modem ou face à face, les AA parlent le langage du cœur dans toute sa puissance et sa simplicité.

      2 En 2012, Les Alcooliques anonymes sont traduits en 67 langues.

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