Tombé Pour Elle. A. C. Meyer
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"Oh, Carlos Eduardo, je suis désolée. Je n'avais pas réalisé que tu étais là. J'ai tout fait tomber." s'excuse-t-elle. Je ne peux m'empêcher de sourire devant son air gêné. Mariana est la définition même de la perfection, et la voir ainsi la rend presque... humaine !
"Ce n'est pas grave, Mariana. Est-ce que mon café va arriver dans une tasse ou est-ce que je risque de le prendre sur moi ?" Je ne peux m'empêcher de la taquiner.
Elle a l'air perplexe. Nous avons une bonne relation, mais nous plaisantons rarement entre nous. Je suis un homme drôle, amusant, mais pas au travail. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais mon trait d'humour semblait simplement... opportun. Elle sourit timidement, et je ne peux pas expliquer ma réaction, qui me fait penser à la fois où Rodrigo m'a frappé fort à l'estomac pendant un entraînement de jiu-jitsu. Le coup était inattendu. Il s'y était mal pris et m'avait frappé, me laissant le souffle court ; et je ressens exactement la même chose.
"Non." Elle sourit et son visage devient tout rouge.
Qui rougit encore de nos jours ?
"Je promets que ton café arrivera dans une tasse." répond-elle, toujours souriante. Elle place alors une mèche de cheveux derrière son oreille. J'observe chacun de ses mouvements. Elle rougit à nouveau, peut-être à cause de l'intensité de mon regard, et je secoue la tête pour essayer de sortir de la transe dans laquelle je semble être.
"Merci, Mariana. Je serai dans mon bureau. Pas besoin de te presser avec ce café." J'essaie de comprendre ce qui m'arrive. Je ferme la porte de mon bureau et je vais directement à la fenêtre ; je prie pour que la belle vue sur la plage d'Ipanema remplace l'image aguichante de Mariana et me calme.
J'ai une réunion avec des annonceurs dans une demi-heure, et les laisser voir combien je suis soudainement troublé par mon assistante ne mènera à rien.
Mari
Oh, mon Dieu ! Bien sûr, il fallait que cela m'arrive, à moi. Fallait-il vraiment que Carlos Eduardo entre pile au moment où j'étais par terre à ramasser ces documents ? Et c'était quoi cette remarque sur le café ? Il a toujours été agréable, mais il n'est pas du genre à plaisanter. C'est un professionnel accompli, tout comme moi.
Le téléphone est en train de sonner quand j'arrive à mon bureau. Je n'ai pas eu le temps d'attacher mes cheveux avant qu'il arrive et en me dirigeant vers la petite cuisine, je manque de m'évanouir en voyant mon reflet dans la porte vitrée. J'allume la machine à café et je cours aux toilettes. Mes cheveux sont en désordre et je suis toute rouge. Merde. Pas étonnant qu'il m'ait regardée bizarrement. Je ne ressemble pas du tout à son assistante. Je prends une grande inspiration et retourne à mon bureau ; j'attrape mon sac à main et retourne m'enfermer aux toilettes. Je me fais une queue de cheval, simple mais professionnel. Je retouche mon maquillage et redresse mes vêtements. Là ! Maintenant, je ressemble beaucoup plus à celle que le Big Boss, comme j'aime l'appeler, voit tous les jours.
Je quitte les toilettes, cours à mon bureau remettre mes affaires à leur place, puis je retourne à la cuisine. Je prépare un plateau avec du café, de l'eau et des biscuits. Le Big Boss, bien qu'il ait l'air très sérieux, a l'appétit d'un adolescent. Il adore les biscuits. Et parfois, dans l'après-midi, il me demande de lui rapporter un paquet de M&M's aux cacahuètes du distributeur automatique du deuxième étage. Je ne sais pas comment il fait pour être aussi mince avec sa façon de manger.
Je respire profondément, j'affiche mon sourire le plus professionnel, et je frappe avant d'ouvrir la porte lentement. Il se tient devant la fenêtre qui donne sur l'océan, plutôt que d'être à son bureau à travailler comme un forcené.
J'entre et me dirige vers son bureau, comme je le fais toujours. Je lui sers du café, de l'eau et des biscuits en silence, de peur de le déranger. Peut-être pense-t-il à quelque chose qui pourrait changer l'industrie brésilienne de la mode telle que nous la connaissons. Je ne voudrais surtout pas le déconcentrer. Carlos Eduardo est un bon manageur, mais je ne voudrais pas le contrarier. Il est sympathique, mais sa sympathie a une limite.
Je l'entends soupirer alors que je m'apprête à partir. Quand j'arrive près de la porte, sa voix grave et rauque m'arrête.
"Tu devrais garder tes cheveux libres, Mariana. C'est criminel d'attacher une si belle chevelure." dit-il. Quand je me retourne, il est assis et boit son café, les yeux rivés sur son ordinateur comme si ce qu'il venait de dire n'avait aucune importance.
Peut-être que je perds la tête. Je la secoue et retourne à mon bureau. C'est moi qui ai besoin d'un café maintenant.
Je m'en prépare une tasse et j'allume enfin mon ordinateur. J'ai à peine
Ma belle !
Hé ! T où ?
Tu m’as oubliée ?
T où ? Suis à nouveau en grève. J’ai envie de tuer mon boss !
Le gars canon de la compta vient de passer. Il m’a apporté des chocolats et m’a demandé d’aller voir son groupe jouer ce w-e, tu veux venir ? C pas de la country promis !!
C nul quand tu me laisses en plan
N’exagère pas.
Mon début de journée est AFFREUX !
Sur une échelle de 0 à 10, « il » est sexy comment aujourd’hui ?
Nous avons l'habitude de noter le sex-appeal de Big Boss chaque jour.
Neuf.
NEUF ? Vraiment ? Oh mon Dieu !
Je reviens. Intrus en vue !
J'éteins mon portable quand je vois Fernando et Miguel. Ce sont mes collègues, mais je ne les aime pas beaucoup. Ils travaillent ici tout comme moi, mais ils essaient constamment de faire ami-ami avec le Big Boss, surtout Miguel qui se comporte régulièrement comme un abruti. Il n'est pas particulièrement sélectif et drague tout le monde au bureau. Il accepterait n'importe quoi de n'importe qui.
"Allons, faisons comme ça... Je te donnerai la lune. Tu te donneras à moi... Mari Mariana...” Miguel chantonne une chanson sur moi, comme il le fait chaque fois qu'il me voit.
Fernando rit et essaie de le cacher en toussant, et Miguel essaie de s'approcher, mais je m'empresse de décrocher le téléphone pour faire savoir à Carlos Eduardo qu'ils sont arrivés.
"Carlos Eduardo, Fernando et Miguel sont ici. D'accord, merci."
Il me dit qu'ils peuvent entrer