Tombé Pour Elle. A. C. Meyer
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу Tombé Pour Elle - A. C. Meyer страница 4
Je suppose que j'ai l'air contrariée, car il leur lance un regard désapprobateur et demande : "Vous êtes encore en train de harceler mon assistante ?"
"C'est un vrai canon." dit Miguel, et Carlos Eduardo l'interrompt.
"Ne vous approchez pas d'elle. Mariana n'est pas une de ces écervelées du département mode." rétorque-t-il froidement. Je ferme la porte, sous le choc. Il y a toujours eu une atmosphère taquine et libertine au sein de l'entreprise. Beaucoup de jeunes et beaucoup de jolies femmes travaillent ici. Mais je ne suis jamais concernée ; et certainement pas au point d'y mêler le Big Boss.
Désolée, deux trous du cul dans la pièce
La matinée passe rapidement avec une série de réunions ; et l'après-midi est tout aussi chargée. Nous avons trois grosses réunions prévues, et je participe à chacune d'elles.
À midi, Carlos Eduardo quitte son bureau et pour la première fois de la journée, je me permets de l'observer. Il est magnifique, comme toujours. Ses cheveux bruns sont en désordre, comme s'il y avait passé ses doigts plusieurs fois, et ils sont probablement un peu plus longs que ce qui est approprié pour le rédacteur en chef d'un magazine. Il porte un costume gris qui sied parfaitement à son corps puissant et bronzé. Je peux voir un début de barbe sur son visage, et quand sur certains hommes ça leur donne un air négligent, ça rend Carlos Eduardo encore plus sexy.
"Mariana, je vais déjeuner." dit-il, me tirant de ma rêverie. "Je serai de retour avant 14h, d'accord ?"
"Hmm ?... Euh. . . ok." dis-je en me maudissant en silence. Idiote ! Tu ne peux pas baisser ta garde et le regarder comme un chien regarde un os !
Il sourit, l'air amusé, et part déjeuner. Je profite un instant du bureau vide avant d'aller aussi me chercher à déjeuner. J'ai intérêt à me dépêcher si je veux être à l'heure pour les réunions de l'après-midi.
Cadu
Il s'est passé tellement de choses aujourd'hui que je décide de déjeuner seul dans un restaurant au bord de la plage. Je ne peux pas oublier l'image de Mariana de ce matin. Elle est vraiment belle et je suis surpris de ne l'avoir jamais remarqué auparavant. J'ai remis Miguel en place ; c'est le plus grand coureur de jupons du bureau, et je lui ai dit de la laisser tranquille. C'est une fille bien ; elle n'est pas comme les autres filles du magazine qui sortent avec n'importe qui. Mariana est sérieuse, dévouée et gentille. C'est assez déconcertant de me rendre compte que je n'arrête pas de penser à elle.
Assis près d'une baie vitrée, je regarde la plage. J'adore la mer. Il y a des jours, comme aujourd'hui, où je me fais violence pour ne pas me dévêtir, attraper ma planche de surf, aller à la plage et oublier tout ce qui m'entoure. Tout à coup, un mouvement attire mon attention. C'est elle.
Elle est là, assise sur un banc près de la plage. Avec les cheveux au vent et un sourire sur le visage, elle ressemble à une nymphe qui vient de sortir de l’eau. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Mariana m'obsède et je ne sais pas pourquoi. Je passe mes doigts dans mes cheveux et fais signe au serveur de m'apporter l'addition. Une fois que j’ai payé, j'agis d'une façon qui ne me ressemble absolument pas : je cède à une impulsion et traverse la rue en direction de la plage. Elle me tourne le dos et regarde l'océan. Je m'assois tranquillement à côté d'elle et tout à coup, elle se retourne et hurle de surprise.
"Oh, mon Dieu ! Tu essaies de me tuer ?" demande-t-elle, une main sur la poitrine.
"Désolé, Mariana. Je ne voulais pas t'effrayer...” Je ne sais pas quoi ajouter.
“Hmm… que fais-tu ici ?" demande-t-elle, l'air curieux. Ce n'était pas une bonne idée. Je ne sais même pas ce que je fais ici. Je suis un homme de vingt-six ans qui a du succès et de l'expérience, et qui se comporte comme un garçon de quinze ans.
"Je venais de finir de déjeuner, et je t'ai aperçue." dis-je avant de me taire pour m'empêcher d'ajouter des propos que je ne pourrais expliquer. Le vent porte son parfum jusqu'à moi. Il est doux et intensément féminin. Je ferme les yeux, emporté par son odeur.
Quand je les rouvre, je la trouve à me regarder avec une drôle d'expression sur le visage, comme si elle me croyait fou ou quelque chose comme ça. Peut-être le suis-je.
"Tout va bien ?" demande-t-elle, en essayant de sourire.
Je hoche la tête.
Merde ! Elle doit penser que je suis un crétin. Je lève les yeux et fixe la mer du regard. Puis j'entends un rire. Quand je me tourne vers elle, elle est en train de glousser ; on dirait qu’elle s'empêche de rire aux éclats.
Je demande : "Quoi ?" et je vois ses joues s’empourprer.
"Désolée, C'est juste que je ne t'avais encore jamais vu interdit. C'est assez mignon." dit-elle avant de continuer à rire.
Mignon ? Personne n'a jamais utilisé ce mot en parlant de moi.
"Content de voir que quelqu'un s'amuse." dis-je sérieusement, et elle s'arrête soudain et me regarde gravement. Je lui demande avec curiosité : "Quoi encore ?"
"Désolée, ce n'était pas sympa de rire de toi comme ça, Carlos Eduardo." murmure-t-elle en baissant les yeux. J'ai une forte envie de tendre la main et pousser une mèche de cheveux derrière son oreille.
"Cadu." dis-je, incapable de m'arrêter.
"Pardon ?" Elle lève les yeux, surprise.
"Ici, je suis juste Cadu, Mariana."
Elle affiche alors un grand sourire.
"Mari." dit-elle, et j'affiche le même grand sourire qu'elle.
Le vent fait voler ses cheveux noirs et je ne peux plus m'empêcher de les toucher. Je tends la main et place une mèche derrière son oreille ; elle ferme les yeux. C'est comme si je vivais une expérience extracorporelle, que je trébuchais dans une autre dimension. Je n'ai aucune idée de ce qui m'arrive, mais c'est comme si une sorte d'aimant m'attirait à elle. Soudain, un grand bruit nous surprend tous les deux et je retire ma main.
"Qu'est-ce que c'était ?" Je demande, confus. Elle saisit son téléphone portable à l'intérieur de son chemisier, où il est à l'abri entre ses seins. Oh, Seigneur ! Elle va finir par me tuer.
"Mon alarme." dit-elle en l'éteignant. La situation me fait rire. Elle a une tonne d'alarmes programmées dans son téléphone.
"Combien d'alarmes as-tu exactement ?" Je demande avec curiosité. Elle rit.
"Quelques-unes. Mon patron a beaucoup de rendez-vous." Elle a l'air amusée et je souris. "On y retourne