Le corricolo. Dumas Alexandre

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Le corricolo - Dumas Alexandre

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cheval. Comme tous les compagnons du marquis avaient leurs entrées au palais et étaient invités à la soirée royale, ils ne virent aucun inconvénient à la proposition et nommèrent une députation pour la porter au roi. Le marquis aurait bien voulu être de cette députation; mais, malheureusement, de peur d'éveiller quelques unes de ces susceptibilités ou de ces jalousies qui ne manquent jamais de surgir en pareil cas, on décida que le sort désignerait les quatre ambassadeurs. Notre héros était dans son mauvais jour: son nom resta au fond du chapeau, si ardente que fut sa prière mentale pour qu'il sorti. Les quatre élus se présentèrent à la porte du palais, qui s'ouvrit aussitôt pour eux, et, sur la simple audition de leurs noms et qualités, furent introduits devant le roi Ferdinand, à qui ils exposèrent le but de leur visite. Ferdinand vit d'où venait le coup; mais, comme nous l'avons dit, c'était un vrai Saint-Georges pour la parade.

      – Messieurs, dit-il, tous ceux d'entre vous à qui leur naissance donne entrée chez moi pourront y venir ce soir, soit avec leur costume du carrousel, soit avec tel autre costume qui leur conviendra.

      La réponse était claire. Aussi arriva-t-elle directement à son adresse. Le pauvre marquis vit que c'était un parti pris, et que, si fin et si entêté qu'il fût, il avait affaire encore à plus rusé et plus tenace que lui. Il perdit courage, et de ce moment ne fit plus aucune tentative pour vaincre la répugnance du roi à son égard. Cette répugnance du roi des lazzaroni ne venait point de l'état qu'avait exercé le pauvre marquis, mais de l'infériorité sociale dans laquelle il était né.

      Au reste, si le roi Nasone avait son Croquemitaine qu'il ne voulait voir ni de près ni de loin, il avait d'un autre côté son Jocrisse, dont il ne pouvait pas se passer.

      Ce Jocrisse était monseigneur Perelli.

       XIV

      Anecdotes

      Chaque pays a sa queue rouge qui résume dans une seule individualité la bêtise générale de la nation: Milan a Girolamo, Rome a Cassandre. Florence a Stentarelle, Naples a monsignor Perelli.

      Monsignor Perelli est le bouc émissaire de toutes les sottises dites et faites à Naples pendant la dernière moitié du dernier siècle. Pendant cinquante ans qu'il a vécu, monsignor Perelli a défrayé de lazzis, d'anecdotes et de quolibets la capitale et la province, et depuis quarante ans que monsignor Perelli est mort, comme on n'a encore trouvé personne digne de le remplacer, c'est à lui que l'on continue d'attribuer tout ce qui se dit de mieux dans ce genre.

      Monsignor Perelli, ainsi que l'indique son titre, avait suivi la carrière de la prélature et était arrivé aux bas rouges, ce qui est une position en Italie; puis, comme au bout du compte il était d'une probité reconnue, il avait été nommé trésorier de Saint-Janvier, place que, ses jocrisseries à part, il occupa honorablement pendant toute sa vie.

      Monsignor Perelli était de bonne famille. Aussi, comme nous l'avons dit, était-il parfaitement reçu en cour; il faut dire qu'aux yeux du roi Ferdinand, comme aux yeux du roi Louis XIV, si un homme eût pu se passer d'aïeux, c'eût été un prêtre. Le pape, souverain temporel de Rome, roi spirituel du monde, n'est le plus souvent qu'un pauvre moine. Mais la question n'est point là. Monsignor Perelli était noble, et le roi Nasone n'avait pas même eu la peine de vaincre à son égard les répugnances que nous avons racontées à l'endroit du pauvre marquis de Soval.

      Aussi Sa Majesté napolitaine, spirituelle et railleuse de sa nature, avait-elle vu tout de suite le parti qu'elle pouvait tirer d'un homme tel que monsignor Perelli. Comme le Charivari, qui tous les matins raconte un nouveau bon mot de M. Dupin et une nouvelle réponse fine de M. Sauzet, le roi Ferdinand demandait tous les matins à son lever: – Eh bien! qu'a dit hier monsignor Perelli? Alors, selon que l'anecdote de la veille était plus ou moins bouffonne, le roi, pour tout le reste de la journée, était lui-même plus ou moins joyeux. Une bonne histoire sur monsignor Perelli était la meilleure apostille présentée au roi Ferdinand.

      Une fois seulement il arriva à monsignor Perelli de rencontrer plus bête que lui: c'était un soldat suisse. Le roi Ferdinand le fit caporal, le soldat bien entendu.

      Un ordre avait été donné par l'archevêché de ne laisser entrer dans les églises que les ecclésiastiques en robe, et des sentinelles avaient été mises aux portes des trois cents temples de Naples avec ordre de faire observer cette consigne. Justement, le lendemain même du jour où cette mesure avait été prise, monsignor Perelli sortait du bain en habit court, et n'ayant que son rabat pour le faire distinguer des laïques; soit qu'il ignorât l'ordonnance rendue, soit qu'il se crût exempt de la règle générale, il se présenta avec la confiance qui lui était naturelle à la porte de l'église del Carmine.

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      1

      A Naples, on a toujours deux mouchoirs dans sa poche: un mouchoir de batiste pour s'essuyer, un mouchoir de soie pour se moucher; il y a même des élégans qui en ont un troisième avec lequel ils époussettent leurs bottes, pour faire croire qu'ils sont venus en voiture.

      2

      Qu'on ne prenne point ce sobriquet en mauvaise part; c'est comme si, au lieu de dire Philippe V, nous disions Philippe-le-Long.

      3

      Voici tes termes de cette capitulation:

      1. Le château Neuf et le château de l'Oeuf, avec armes et munitions, seront remis aux commissaires de Sa Majesté le roi des Deux-Siciles et de ses alliés; l'Angleterre, la Prusse, la Porte-Ottomane.

      2. Les garnisons républicaines des deux châteaux sortiront avec les honneurs de la guerre et seront respectées dans leurs personnes et dans leurs biens meubles et immeubles.

      3. Elles pourront choisir de s'embarquer sur des vaisseaux parlementaires pour être transportées à Toulon, ou de rester dans le royaume sans avoir rien à craindre ni pour elles ni pour leurs familles. Les vaisseaux seront fournis par les ministres du roi.

      4. Ces conditions et ces clauses seront communes aux personnes des deux sexes enfermées dans les forts, aux républicains faits prisonniers dans le cours de la guerre par les troupes royales ou alliées, et au camp de Saint-Martin.

      5. Les garnisons républicaines ne sortiront des châteaux que quand les vaisseaux destinés au transport de ceux qui auront choisi le départ seront prêts à mettre à la voile.

      6. L'archevêque de Salerne, le comte Michevieux,

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