La Cité Ravagée. Scott Kaelen

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La Cité Ravagée - Scott Kaelen

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le soleil.

      "Aveia douce et bénie !" cria-t-il. Puis il toucha terre, expulsa un jet de bière et perdit connaissance.

      La frustration s'emparait de Maros à mesure que les minutes s'écoulaient. Le Camelot avait été débarrassé du reste de sa clientèle et il avait tiré le verrou aux portes battantes pour empêcher toute intrusion. Les seuls qui se trouvaient maintenant dans la salle étaient Henwyn et Leaf, tous les deux victimes des propos agressifs de Renfrey, et ils étaient assis avec Luthan pendant l'une de ses rares pauses.

      Il s'empara de son tabouret et les rejoignit en claudiquant. "Termine cette phrase," dit-il à Leaf. "Quand un sabreur a un pressentiment..."

      Avec un sourire, Leaf regarda les quatre hommes tour à tour. "C'est qu'elle a probablement raison."

      Henwyn rit. S'adressant à Maros, il dit : "Tu parles de Jalis et des autres, là."

      Maros hocha la tête.

      "Écoute," dit Henwyn, "je suis disponible en ce moment et Leaf s'en va pour la Baie de Brancosi. Si ça peut te rassurer, je peux aller les trouver. Ça t'en coûtera un peu, bien sûr."

      Luthan s'accouda à la table. "Si tu loues un chariot, tu pourrais les rattraper en quelques jours."

      Maros réfléchit. "C'est moi qui les ai mis dans cette situation en acceptant le contrat. Si quelqu'un doit les ramener, ça me revient. J'ai pu aller à Balen et en revenir, je peux bien m'aventurer jusqu'au Terres Mortes." Il surprit le regard qu'Henwyn échangea avec Luthan pendant que Leaf regardait ailleurs l'air de rien. "Oh, je sais ce que vous pensez tous les trois. Vous êtes en train de penser que je n'ai aucune chance de les rattraper."

      "Si tu me permets d'être franc," dit Luthan, "je pense que ça te ferait du bien d'aller, euh, te dégourdir les jambes. Je préfère ça plutôt que de te voir assis sur ton derrière ici à te faire du mouron pour tes amis ou à jeter cet homme dehors."

      "Qu'est-ce que tu sous-entends ?"

      "Allons, patron. Tu sais que tu aurais pu traiter Renfrey avec un tout petit peu plus de déférence. Bien qu'il soit un sérieux cas de chiasse verbale et un gâchis pour notre bière, c'est un régulier et ses poches sont profondes."

      "Hmm. Ça faisait longtemps que ça lui pendait au nez."

      "Peut-être, mais il faut dire ce qui est, tu n'arrêteras pas avant d'en avoir le cœur net et une taverne n'est pas vraiment l'endroit rêvé pour une tête brûlée. Je te le dis en tant qu'ami. Quand tu m'as demandé de te rejoindre en tant que chef, je suis venu depuis Aster parce que j'avais confiance en tes qualités de maître tavernier, même si c'était un travail que tu n'avais jamais fait auparavant. Tout autant, j'ai foi en toi maintenant."

      Maros grommela. "J'apprécie le vote de confiance."

      Henwyn leva une main. "Au moins, laisse-moi me joindre à toi. Je préfère être sur les routes plutôt que de traîner dans le coin à attendre qu'un contrat pointe son nez."

      "Ha ! Hen, tu es le plus ancien de nous tous. Je serais heureux d'avoir ta compagnie. En plus, je pense avoir besoin d'un archer si je veux mettre quelque chose à rôtir. Mais le mieux que je puisse te proposer, c'est un dixième des dix pour cent non remboursables."

      Henwyn haussa les épaules. "C'est plus qu'acceptable. Mais s'il s'agissait de Fenn au lieu de Jalis, je demanderais plus."

      Maros souris, amusé. "S'il s'agissait de Fenn, nous n'aurions pas cette discussion."

      "Alors, si cet aspect est réglé," déclara Luthan, "je ne veux pas que tu te fasses du souci pour la taverne pendant ton absence. Je m'en occuperai à ta place, ouais, même en plus de mes attributions de chef."

      Henwyn sirota ce qui restait de son vin et se leva. "Je vais aller nous dégoter un chariot. Si aucun de ceux qui en ont n'est prêt à aider, je choisirai celui que j'aime le moins. Leaf a déjà ta requête pour le QG. Elle se met en route bientôt. N'est-ce pas, petite ?"

      Leaf se leva et se tint debout près de lui. "Mon sac est déjà prêt. J'ai juste besoin de passer le prendre à la maison de la Guilde."

      "Bonne chance," lui dit Maros. "Et ne traîne pas."

      Leaf sourit. "Je ne traîne jamais." Avec un clin d'œil envers Henwyn, elle traversa la salle et se glissa entre les portes battantes.

      "Elle a plus de potentiel que la plupart des novices, celle-ci," dit Maros. "Et avec un très bon professeur, Henwyn. Je ne pouvais demander meilleure équipe. Et tu en fais partie, Luthan."

      "Allons." Le chef repoussa sa chaise et lissa son tablier. "Retiens-moi cet élan de tendresse, surtout que j'ai des marmites à nettoyer."

      Jalis s'accroupit, visa et pressa la détente de son arbalète. Un instant plus tard, le balukha dans le lointain laisser échapper un croassement de douleur, fit quelques pas hésitants et s'effondra.

      Elle gratifia ses compagnons d'un sourire satisfait. "Je l'ai eu !"

      "Bien visé, copine," dit Dagra.

      Jalis sourit. "Je vis pour tes compliments, ô Homme à Barbe." Elle se leva et mima une révérence, tout à fait consciente d'être complètement déplacée avec ses armes et sa tenue de voyage froissée.

      Elle partit au trot chercher le volatile qu'elle avait abattu et Oriken lança : "Ça nous remplira la panse pour ce soir. Et ouis ça changera des lapins malingres et des baies de marécages. On ferait peut-être mieux de faire une pause ici. Qu'est-ce que vous en dites ?"

      Jalis approuva, son estomac gargouillait déjà. "D'accord," cria-t-elle par-dessus l'épaule tout en saisissant le balukha mourant. "J'ai fait la chasse, vous les hommes pouvez maintenant vous chamailler pour faire un feu et dépecer la carcasse." Elle sortit Silverspire de son fourreau et glissa la fine lame dans le cœur de la créature. La soulevant par les pattes, elle retourna vers ses compagnons et la déposa par terre.

      S'approchant d'un monticule herbeux, elle s'installa par terre et posa Silverspire dans l'herbe près d'elle. Elle fouilla dans son sac à dos à la recherche d'un chiffon et de son cuir à rasoir, tout en regardant Oriken et Dagra ; l'un dégainait son couteau de chasse en s'agenouillant devant la carcasse et l'autre ramassait de quoi faire du feu dans les buissons avoisinants. Il y aurait encore de longues heures avant la tombée de la nuit mais manger maintenant serait tout aussi bien.

      Avec un soupir de frustration, elle cria en direction de ses compagnons : "Je n'arrive pas à trouver mon cuir à rasoir. Est-ce que l'un de vous l'a pris ?"

      "Non, ce truc est à toi." Oriken fit une pause pour tapoter le sabre fixé à sa taille. "Tu sais que je ne polis jamais ce vieux truc."

      "La pierre à aiguiser se trouve dans le sac d'Oriken," cria Dagra de loin pendant qu'il se penchait pour ramasser du bois.

      "Je le prendrais bien pour toi," dit Oriken, "mais je suis pris jusqu'aux poignets dans les tripes de ce truc."

      "Oublie ça. Je le retrouverai." Faisant une boule de son chiffon, Jalis se mit à nettoyer la lame

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