Programme des Épouses Interstellaires Coffret. Grace Goodwin

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Programme des Épouses Interstellaires Coffret - Grace Goodwin

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partenaire me lâche les cheveux et dépose un baiser sur mon épaule. Sa voix est rauque, son souffle court.

      « Et maintenant partenaire, tu vas comprendre ce que m’appartenir veut dire. »

      Il bouge sa main, il porte une bague à l’auriculaire. Ma chatte se contracte à l’idée. Je me pose la question une fraction de seconde, il appuie sur l’insigne gravée sur la bague.

      Des vibrations envahissent mes tétons et mon clitoris, je ressens un léger choc, comme une petite décharge électrique.

      Je pousse un hurlement tout en m’arcboutant sur la table, mon partenaire m’attire vers lui en empoignant mes hanches, il me pilonne profondément sans relâche, je n’entends plus rien hormis le bruit de son corps qui se frotte contre le mien.

      Putain de merde, on dirait une espèce de télécommande pour … quoi faire ? Un vibromasseur spatial. Qui agit à la fois sur mes tétons et mon clitoris ?

      Inlassablement. Mes tétons communiquent avec mon vagin. C’est si puissant, je jouis si violemment que j’ai peur d’y rester. Mon sexe palpite, se contracte sur sa queue, je perds le contrôle de mon corps, je me cambre et me contorsionne comme un animal sauvage, ses grosses mains empoignent mes hanches, il me force à endurer ce supplice. Mon orgasme va crescendo, j’en ai presque la tête qui tourne, je sais plus qui je suis.

      J’ai la bouche sèche à force de crier.

      Soudain, tout devient noir. La sensation s’amenuise, comme si je me réveillais d’un rêve, un rêve que j’aimerais vraiment recommencer.

      C’est la meilleure partie de jambes en l’air de toute ma vie, j’ai envie de recommencer.

      D’après mon expérience, le réveil est toujours difficile.

      « Mademoiselle Montgomery ? » Une femme à la voix sévère m’appelle.

      Je secoue la tête, j’ai pas envie de répondre. Je veux mon partenaire, je veux sa bite, je veux cet incroyable orgasme. Putain de merde.

      « Natalie ! » Elle hausse le ton, l’air inquiète. J’ai peut-être pas appris grand-chose durant mes années au collège mais il m’est tout à fait impossible d’être impolie. J’ai les bonnes manières chevillées au corps, des années d’enseignement prodigué par des professeurs stricts et parfois sans pitié.

      « Excusez-moi. Oui ? » J’ai la voix rauque, comme si j’avais pas parlé depuis longtemps.

      « Ouvrez les yeux, ma chère. Revenez avec moi, sur Terre. »

      J’ouvre les yeux à contrecœur, j’ai l’impression d’avoir du sable sous les paupières. Ça me revient. Les murs blancs d’une froideur clinique. Le fauteuil étrange sur lequel je suis ligotée, comme une malade mentale. L’étrange blouse d’hôpital frappée de l’insigne bordeaux franchement moche du Recrutement des Epouses Interstellaires. Jusqu’à l’expression sérieuse et solennelle de la jolie petite brune chargée du test. Elle n’a pas l’air bien plus âgée que moi, son regard sombre en dit long sur son passé.

      Je veux vivre. J’en ai marre qu’on me traite comme de la porcelaine précieuse. J’ai joué le jeu pendant vingt-quatre ans, voilà où ça m’a menée. J’ai été élevée dans une prestigieuse école privée, mes parents me voyaient deux fois par an grand maximum et mon fiancé accro au sexe préfère se payer des putes plutôt que de coucher avec moi.

      Ok, il ne m’a jamais excitée comme dans ce rêve mais il n’a rien fait pour tenter sa chance.

      Je devais toujours attendre une plombe avant qu’il se décide à m’amener dîner au resto. Il était du genre à me sauter à la va-vite et à se barrer après. J’ai pris mon mal en patience pendant dix-huit mois pour essayer de faire plaisir à mes parents. Non, mais franchement ? C’est quoi mon problème ?

      Et pour couronner le tout, ma meilleure partie de jambes en l’air s’avère être un simple rêve. A moins que j’accepte le deal, le rêve deviendrait dans ce cas réalité.

      « Mademoiselle Montgomery, vous m’entendez ?

      —Oh, pardon. » Je cligne des yeux à plusieurs reprises et m’ôte Curtis Howard Hornsby III de l’esprit. Milliardaire, enfant gâté, aucune envergure, couilles molles, méprisant. « Oui. Je vous écoute, Gardienne. Excusez-moi.

      — Je comprends. Prenez le temps de vous remettre. Le protocole de recrutement peut s’avérer intense. »

      Je rougis. « J’ai pas crié trop fort ? »

      Elle sourit et détourne le regard. « Non, pas trop fort, » je ne la crois pas. J’ai joui si fort dans mon rêve que tout le centre de recrutement m’a forcément entendue.

      « Ouais. Désolée mais c’était … mon dieu. » Les mots me manquent.

      « Oui, je comprends. » La gardienne se prénomme Egara. Je m’en souviens. C’est son prénom ? Son nom de famille ? C’est bizarre ce prénom pour une femme, l’autre jour, les autres recrues du centre racontaient que la Gardienne Egara était mariée non pas à un mais deux guerriers d’une planète nommée Prillon Prime. Ils sont morts tous les deux. Elle est veuve à double titre.

      C’est triste. Trop triste.

      La Gardienne Egara regarde la tablette dont elle ne se sépare jamais et hoche vivement la tête. « Excellent. Vous êtes compatibles à quatre-vingt-dix-neuf pour cent.

      — Pour de vrai ? » Oui, cette voix pathétique est bien la mienne. Ma mère me reprocherait cet étalage superflu de sentiments. Qu’ils aillent tous se faire foutre, elle, mon banquier de père le milliardaire et leur décision d’avoir un enfant pour coller au sacro-saint modèle parental. J’ai été élevée par des gouvernantes et des nounous dans un internat. J’ai appris à rester de marbre et à garder mon flegme dès l’âge de trois ans, sans être pour autant un sujet britannique.

      L’avis de ma mère n’a plus aucune importance. Je dois m’en souvenir. Je fous le camp de cette stupide planète. Je vais vivre ma vie avec un homme, un extraterrestre, mon partenaire, peu importe, compatible à quatre-vingt-dix-neuf pour cent. Je me fiche de son nom tant qu’il est prévenant. Pour la première fois de ma vie, j’ai envie qu’on pense à moi.

      Cette donnée pourtant simple n’est pas l’apanage de mon ex fiancé ou de mes parents. Merde alors, ils se désintéressent tous tellement de leur fille unique qu’ils ne s’apercevront certainement de ma disparition qu’à Noël, soit dans quatre mois.

      « Oui, Natalie. Vous partez sur Trion. » La gardienne me regarde avec bonté, je me détends quelque peu sur le fauteuil d’examen. Je me croirais presque chez le dentiste. Je suis pas là pour un plombage mais pour trouver un mec. Un partenaire. Une vie.

      « Ok. » Je connais pas cette planète et d’ailleurs, je m’en fiche. Ce sera toujours mieux que de rester sur Terre ; quand mes parents et Curtis se préoccupent de moi, c’est dans le seul but de me surveiller et de me dicter ma conduite, ce que je porte, qui je fréquente.

      J’ai souvent voulu faire la maline et la jouer rebelle mais ça n’a jamais marché. On me changeait alors d’internat ou on me forçait à rentrer au bercail. L’année

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