Et merde, avait dit Ryan.
Puis Nate avait senti un long doigt se frayer un chemin dans sa bouche. Ryan avait touché le fond de sa gorge plusieurs fois, mais Nate ne s’était pas étouffé au point de vomir.
- Allez, bébé, faut t’nir le coup.
Ryan avait réessayé en utilisant deux doigts tout en exerçant une pression sur son estomac. En toussant, Nate avait finalement réussi à s’étouffer suffisamment pour vomir la plupart des boissons qu’il avait consommées. Il avait senti une autre paire de mains lui tenir la tête au-dessus des toilettes et s’était rendu compte que Rio était avec eux dans la minuscule cabine.
- Prends une serviette en papier humide, avait dit Ryan à Rio.
Quelques secondes plus tard, une serviette froide était pressée sur son front tandis qu’une autre lui essuyait le visage et la bouche.
- Tu penses que tout est parti ? avait demandé Rio.
- Peut-être pas tout. Il va être dans les vapes pendant un moment, mais je ne pense pas qu’il y ait de gros dégâts.
Il avait été ramassé à nouveau ; mais cette fois c’était Rio qui l’avait bercé, et Nate s’était blotti contre sa poitrine. Il avait suffisamment tourné le visage pour pouvoir lui poser un baiser sur la partie de sa peau qui était visible au-dessus de son tee-shirt, et avait pu sentir la vibration du gémissement de Rio alors qu’ils avançaient dans le club. Ensuite, Nate s’était rendu compte qu’il était dans les bras de Rio sur la banquette arrière de la voiture de location de Ryan.
- À l’hôtel, avait dit Nate.
Il avait encore un peu de mal à parler, même s’il se sentait plus alerte.
- Tu penses qu’on devrait l’y emmener, ou le ramener à l’appart’ ? avait demandé Rio à Ryan.
- Quel hôtel ? avait demandé Ryan.
- Celui qui n’est pas très loin. J’ai le pass qui ouvre la porte dans mon portefeuille. Chambre deux cent quarante-six.
Nate avait commencé à se sentir un peu mieux, mais il ne l’avait pas spécifié parce qu’il ne voulait pas que Rio le lâche. Il avait senti la voiture démarrer et s’éloigner du trottoir. Au bout de quelques instants, Ryan s’était déjà arrêté devant l’hôtel.
- Vas-y et occupe-toi de lui, je vais trouver un endroit pour me garer et serai là dès que je pourrai.
- Tu penses que tu peux marcher ? Ils pourraient trouver ça bizarre de me voir entrer en te portant dans le hall de leur hôtel.
- C’est bon, je pense que oui, avait marmonné Nate.
Il avait fini par solliciter Rio pour le soutenir, mais il était parvenu à atteindre l’ascenseur.
- Par contre, si tu pouvais prendre mon portefeuille…
- Avec plaisir, avait dit Rio en mettant sa main dans la poche arrière de Nate.
Nate avait gémi pendant que Rio prenait son temps. Ils avaient marché dans le hall vers leur chambre, et Rio était toujours en train de tâtonner dans le jean de Nate. Quand ils s’étaient arrêtés en face de sa chambre, Nate avait fait face au mur pour montrer ses fesses à Rio.
- Alors comme ça, tu veux jouer ? avait dit Rio dans son oreille après lui avoir pris son portefeuille.
- Non, lui avait dit Nate en se retournant pour lui faire face.
Le prenant, Rio l’avait soulevé jusqu’à ce qu’ils se retrouvent les yeux dans les yeux. Les jambes de Nate s’étaient enroulées automatiquement autour du torse de Rio alors qu’il s’était penché pour l’embrasser. Sortant sa langue, Rio lui avait léché les lèvres jusqu’à ce que ce dernier lui permette de la faire entrer dans sa bouche. Putain ! Qu’est-ce que Rio avait bon goût ! Nate avait senti sa bite palpiter dans les confins de son jean. Il avait écrasé son aine contre celle de Rio alors que leur baiser s’amplifiait. Rio avait commencé à le baiser juste ici, dans le couloir, et Nate n’aurait pas pu être plus excité.
- Putain, v’zêtes vraiment super torrides, les gars, avait dit Ryan en arrivant près d’eux. Où est ce putain d’pass, qu’on puisse entrer dans la chambre avant qu’on nous arrête !
Sans arrêter ce qu’il était en train de faire, Rio lui avait montré le portefeuille. Cherchant le pass, Ryan s’était mis à grogner.
- J’vous jure, si vous parvenez à prendre votre pied sans moi, j’vous botte le cul.
Il avait ouvert la porte et les avait attirés tous les deux à l’intérieur de la chambre. Rio l’avait porté jusqu’au lit king-size et s’était écroulé sur lui sans jamais rompre le contact avec leurs lèvres.
- Merde, avait dit Ryan.
Nate avait senti quelqu’un lui enlever ses chaussures et ses chaussettes ; puis des mains étaient remontées le long de sa queue, jusqu’au bouton pression de son jean. Les mains de Ryan essayaient de lui détacher le pantalon, mais avec Rio qui grattait et qui se cognait contre lui, Ryan n’avait pas beaucoup d’espace.
- Ok, arrêtez, maint’nant ! Laissez-moi vous mettre à poil tous les deux.
Finalement, il s’était séparé d’eux, et Rio était tombé à côté de Nate. Il respirait lourdement alors qu’il essayait de lui enlever ses vêtements. Nate avait remarqué que Ryan était déjà nu alors qu’il s’attaquait au reste des vêtements de Nate. Au moment où il était nu, Rio l’était aussi, et ils se déplacèrent tous les trois au centre du lit, ne faisant qu’un.
- Attendez ! Je vais chercher les préservatifs… ils sont dans ma poche avant.
Rio avait récupéré le jean de Nate et en avait sorti les préservatifs. Il les fixa et se tourna ensuite vers Nate.
- En fait, je n’veux pas savoir pour quelle raison tu en avais dans ta poche.
Il jeta les préservatifs sur le lit et attira Nate dans ses bras.
- Tu n’en n’as pas b’soin, en même temps. À partir de maint’nant, c’est nous trois. Et c’est tout. On arrête de sortir en boîte.
Il avait ponctué sa déclaration d’une morsure sur le téton percé de Nate, qui les regarda tous les deux.
- Nan mais… v’zêtes sérieux ? Ce n’est pas juste pour une seule fois ?
Ryan avait secoué la tête, en donnant une pichenette à l’autre téton, orné lui aussi d’un anneau.
- C’est pour ça qu’on ne t’avait pas approché avant. Je savais que les sentiments de Rio étaient profonds, mais tant que les miens ne correspondaient pas aux siens, je n’étais pas prêt à risquer ma relation avec lui.
Nata avait avalé sa salive et arqué le dos alors que Rio continuait à le lécher là où c’était déjà sensible.
- Et du coup, est-ce le cas ? J’veux dire, à quel niveau sont-ils profonds, ses sentiments ?
