Absolution Providentielle. Pamela Fagan Hutchins

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Absolution Providentielle - Pamela Fagan Hutchins

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saurait cela. J’aurais dû lui demander.

      - Leur nom est Connell ?

      - Oui. Frank et Heather Connell.

      Sans un autre mot, il repoussa sa chaise. Un des pieds avait perdu son coussinet, et elle raclait le sol, ce qui me rappela Shreveport, et Nick. Jacoby quitta la pièce.

      - C’était abrupt, dis-je à Ava.

      - Ils ont tendance à se serrer les coudes, surtout si tu n’es pas du coin, dit Ava. C’est pourquoi je t’ai dit hier soir que tu avais besoin de moi pour t’accompagner, et que nous devions travailler avec Jacoby, du moins autant que possible.

      Une pensée me traversa l’esprit.

      - J’espère qu’il n’était pas l’officier chargé de l’affaire. Si c’était lui, je viens juste de l’accuser d’avoir bâclé son boulot.

      Ava ne répondit pas, un sourire de Mona Lisa sur les lèvres. Les secondes défilaient sur l’horloge murale derrière elle. Une minute passa, puis une autre, et encore une autre. Ava sortit son téléphone et commença à jouer avec. J’éloignai ma main de ma bouche, réalisant trop tard que j’avais arraché la cuticule de mon index. Une goutte de sang avait perlé.

      Puis Jacoby revint, sa carrure remplissant la pièce. Il tenait un dossier sous un bras et une petite feuille de papier dans son autre main.

      - J’ai parlé à mon patron, le chef adjoint. Tutein. Il m’a dit de vous donner ça. Il parlait « ma langue », au lieu de son patois précédent. Il me tendit le bout de papier qui avait été arraché d’un carnet de notes.

      Une adresse était écrite au crayon : Walker, 32 King’s Cross.

      - Est-ce le nom de l’officier ? Demandais-je.

      - Non, l’officier qui travaillait sur l’affaire s’est noyé il y a onze mois, dit Darren, d’une voix sans émotions. Il ne donna pas de détails. Je n’en demandai pas.

      - Je suis désolé d’entendre ça. Et le dossier ? Je peux le voir ?

      Il me lança un regard noir.

      - C’était juste un incident de circulation. Il se frotta l’arrière du cou de la main. Nous avons le rapport d’accident. Je vous en ai fait une copie. Peut-être que le médecin légiste a plus d’information.

      Il me tendit le dossier, puis l’ouvrit en le retournant. Une page. Je la pris avec précaution, mes yeux traçant les noms de Frank Connell et Heather Connell. Je parcouru le reste jusqu’à ce que j’arrive au nom de l’officier de police qui avait répondu à l’appel. Tapé proprement, je pouvais lire Michael Jacoby. Signé d’une main ferme et rapide par George Tutein. Jacoby. Mais pas ce Jacoby, parce que ce Jacoby - Darren - était très vivant.

      - Walker est un détective privé, le seul de St. Marcos. Tutein dit que Walker connaît tous ceux qu’il doit connaître sur l’île, et qu’il travaille pour quelques-unes des plus grandes entreprises. Peut-être qu’il peut vous aider. Jacoby commença à s’éloigner, puis se retourna.

      - Mais vos parents sont morts dans un accident de voiture. On dirait qu’il n’y a pas grand-chose à découvrir pour vous.

      - Donc il n’y a personne ici à qui je peux parler ? Une bouffée de colère commençait à m’envahir.

      - Juste Michael. Et il est mort. Il regarda Ava.

      - Content de te voir. Il tourna les talons et sortit.

      Mes joues et mes oreilles brûlaient. Cette conversation avait tiré toutes mes sonnettes d’alarme. J’ouvris la bouche mais Ava porta son doigt à ses lèvres. Je la fermais et je serrais les dents. Elle fit un signe de la tête vers la sortie, puis se dirigea vers la porte, en beuglant à tous ceux qui étaient à portée de voix

      - Un agréable bon après-midi à vous.

      Un mur de chaleur moite m’attendait à la porte, mais je ne m’arrêtai pas, déjà échauffée par ma frustration. Deux officiers passèrent devant nous et entrèrent dans le bâtiment, et nous fûmes soudainement seules. Je plissai les yeux et cherchai mes lunettes de soleil.

      Consciente de leur amitié, je tentais de calmer ma fureur.

      - Ava, je sais que c’est ton ami, mais n’as-tu pas l’impression qu’il s’est foutu de moi ? Je sais que je ne suis pas d’ici, tout ça me laisse une mauvaise impression.

      Les yeux d’Ava balayaient de gauche à droite.

      - Chut, Katie. Les choses se passent différemment ici qu’aux États-Unis.

      J’ouvris mon côté de la voiture et déverrouillai les autres portières. Nous montâmes dans la voiture.

      - Laisse-moi voir ce rapport, dit Ava.

      Je lui tendis l’enveloppe. Il n’y avait pas grand-chose à voir. Un accident de voiture, plongeon d’une falaise, atterrissage dans les rochers en dessous. Le conducteur et le passager décédés. Mes parents.

      Sans quitter la feuille des yeux, Ava demanda :

      - Pourquoi es-tu si sûre que leur mort n’est pas un accident ?

      - Je ne suis pas sûre. Je crois beaucoup à l’intuition, et c’est juste un sentiment que j’ai, à partir de petites choses qui n’ont pas de sens. Comme le fait que ma mère portait toujours l’alliance de ma grand-mère, mais la police ne l’a jamais trouvée. Pas sur elle, ni dans ses affaires à l’hôtel. J’ai trouvé ça bizarre. En plus, j’ai parlé à mes parents cette nuit-là. Ils avaient dîné, et ils étaient sur le chemin du retour à la Fleur de Paon. Ils m’ont appelé pendant qu’ils conduisaient. Ils avaient l’air heureux. Et l’instant d’après, ils étaient morts.

      Merde. Mes yeux commencèrent à fuir.

      - Okay, okay. Il est dit ici que ton père était ivre. Sa voix était devenue plus formelle. Plus sérieuse.

      - Oui, c’est l’autre chose qui me dérange. Mon père était un alcoolique repenti. Il n’avait pas l’air d’être saoul quand je lui ai parlé au téléphone. Et je n’arrive pas à imaginer ma mère restant là à le regarder picoler.

      Maman s’était occupée d’enfants de maternelle pendant vingt ans, un travail dont elle aimait à dire que ça l’entraînait à s’occuper de mon père. Elle était à la fois tendre et très déterminée. Seul sa grossesse surprise avec Collin avait fait dérailler ses plans pour devenir avocate.

      - Peut-être qu’elle n’avait pas remarqué ? Suggéra Ava.

      - Peut-être. Je ne sais pas Tout est possible. Je lui fis une confession.

      - C’est ce que pense mon frère. Collin. Il est officier de police. Quand il a appris la mort de mes parents, il a appelé ici et parlé à un officier. Collin a dit qu’il était gentil, qu’il était serviable, et qu’il a dit qu’ils voyaient tout le temps des touristes sur St. Marcos, conduisant en état d’ivresse et se mettant dans de mauvaises situations. Collin pensait que papa avait peut-être rechuté et qu’il le cachait à ma mère.

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