Absolution Providentielle. Pamela Fagan Hutchins
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- Pas que je sache.
- Le casino ? Une promenade au clair de lune sur la plage, peut-être ?
- Je suis désolée, je ne sais pas. J’ai le rapport d’accident de la police, cependant. Et ils ont dit que le médecin légiste pourrait également avoir un rapport. Je lui tendis le dossier de police, il le saisit, l’ouvrit et le posa devant lui.
- Okay, je vais demander ça au médecin légiste.
- Aussi... J’hésitais, regardais Ava, puis continuais.
- L’officier qui a enquêté sur leur mort est décédé peu de temps après eux. Vous pouvez voir sur le rapport qu’il a été signé par un autre officier que celui qui a enquêté. Je ne sais pas si ça veut dire quelque chose, mais...
Walker me coupa la parole.
- Je vais voir ça. D’accord.
Il jeta un coup d’œil au dossier ouvert et au rapport de police sur son bureau.
- Je pense que j’ai tout ce dont j’ai besoin de votre part. Il y a un acompte de cinq cents dollars, pour commencer.
Il fallait que je fasse quelque chose, mais est-ce que je faisais assez confiance à cet homme pour lui faire un chèque et le laisser s’occuper de l’enquête pour moi ? Dépenser l’argent de l’assurance dont je n’avais pas besoin me ferait-il me sentir moins coupable ? Je voulais appeler Nick et lui demander conseil. Je voulais sortir d’ici à toute allure. Je voulais un punch au rhum. Je voulais que maman et papa reviennent. J’avalai difficilement ma salive et sortis mon chéquier.
Pendant que je remplissais le chèque, il continua.
- J’ai pas mal de boulot en ce moment. Je sais que je ne pourrai pas commencer avant plusieurs semaines. Ce n’est pas une urgence, après tout, puisque vos parents sont déjà morts.
Une autre vague de chair de poule. Il avait raison, cependant. Grossier, mais exact. Je posais le chèque sur le bureau avec ma carte de visite par-dessus et le poussais vers lui du bout des doigts. Il laissa une traînée propre dans la poussière de son bureau.
- Eh bien, merci, Mlle Connell. Je vous contacterai, dit-il en saisissant le chèque avant que j’aie le temps de retirer mes doigts.
Alors qu’Ava et moi nous nous levâmes pour partir, il nous arrêta.
- Oh, une dernière chose. C’est mieux pour moi si je contacte directement les témoins potentiels. Cela interfère avec mon enquête quand mon client essaie de le faire lui-même. Donc, si vous le voulez bien, laissez-moi faire mon boulot, et profitez du reste de votre séjour sur notre belle île.
- Très bien, dis-je.
Et nous nous élançâmes vers la sortie, aussi vite que la politesse nous le permettait.
Chapitre 10
Taino, St Marcos, USVI
Le 18 mars 2012
Ava et moi marchions silencieusement sur le trottoir, comme un vieux couple marié plutôt que comme deux femmes qui s’étaient rencontrées quinze heures auparavant. Je marchais toujours devant elle, mais plus lentement. Physiquement, cependant, pas mentalement.
Lorsque nous arrivâmes à la voiture, Ava posa ses paumes à plat sur le toit.
- Dis-moi que tu as faim et que tu es prête pour un cocktail. Elle leva son avant-bras devant son visage comme pour consulter une montre imaginaire.
- Ouaip, c’est vraiment l’heure de l’appel de l’estomac.
- Je dois voir Baptiste’s Bluff, lui dis-je. J’ai juste besoin de voir l’endroit. Je ne pense pas que je puisse laisser ça à Walker et continuer à vivre sans me rendre compte par moi-même.
Ava pris une pose dramatique, les bras en l’air, les doigts pointant vers le ciel, et roula les épaules avec une emphase dramatique.
- Bien sûr, tu dois te rendre compte. Elle abandonna sa pose théâtrale et se pencha vers moi.
- Et je vais t’y conduire, mais tu auras un sandwich au poisson volant dans une main et une bière dans l’autre quand on y arrivera. Elle pointa vers une rue sur notre gauche.
- Tu conduis, et c’est par là.
Après avoir remonté dans la Malibu brûlante, nous quittâmes la ville par la route scénique, vers la côte nord sinueuse, bleu à droite, vert à gauche. Fenêtres baissées, nous laissâmes le vent emmêler nos cheveux. J’avais besoin d’un ouragan force quatre pour purger mon système de ces contrariétés, mais une forte brise côtière ferait l’affaire pour le moment. Nous passâmes devant une marina. L’odeur du diesel et des charognes de poissons envahit l’habitacle pendant un moment, et j’expirais par le nez. Je repoussais une mèche de cheveux que le vent poussait devant mes lèvres et je pris une gorgée de la bouteille d’eau du bureau de Walker. Cette bouteille que j’avais frottée avec une lingette désinfectante trouvée dans le fond de mon sac à main après être montée dans la voiture.
Après dix minutes de route, Ava désigna une cabane sur la plage.
- Gare-toi là, ordonna-t-elle.
La cabane était en fait un petit restaurant de plats à emporter, avec un bar et quelques tabourets de plage. Elle ne portait pas de nom que je puisse voir. Ava enleva ses/mes chaussures et sortit de la voiture, et je fis de même. Nous marchâmes dans le sable jusqu’à la cabane sans nom où un couple de chiens nous accueillit.
- Des ramasseurs de noix de coco, expliqua Ava. Elle leur donna l’ordre de rentrer d’une voix plus grave que celle que je lui connaissais, et les chiens obéirent en remuant la queue.
Ava héla le propriétaire comme s’il était un vieil ami et lui a passa notre commande. Il tendit la main vers moi et j’y déposais un billet de 20. Il cligna des yeux et tendit son autre paume. Je sortis un deuxième billet de 20. Il hocha la tête, et je plaçais l’autre billet dans sa main. Il jeta l’argent sous le comptoir dans un panier et se retourna vers ses friteuses, rentrant ses joues dans l’espace creux où auraient dû se trouver ses molaires. Pas de monnaie. Le paradis n’était pas bon marché.
Ava grimpa sur l’un des tabourets du bar et a fit face à la mer. Je l’imitais. Quel décor pour un déjeuner. Je pourrais m’y habituer. Je posai mes pieds sur la barre du tabouret et mes coudes sur mes genoux, le visage dans mes paumes.
- Le déjeuner est toujours aussi cher sur cette île ? Demandais-je.
- Ben ouais. Si tu n’es pas d’ici.
J’étais indignée.
- Donc il t’aurait fait payer moins que ce qu’il m’a fait payer ?
Elle renifla.
- Lui ? Non, c’est un voleur. Mais en général, il y a une remise locale.
Oh d’accord.