La fin de la mafia mondiale. Rolf Nagel
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Des gardes armés surveillaient sans cesse l'enceinte, c'était-là sans aucun doute l'un des lieux les plus sûrs de la planète. Les caméras étaient tellement bien dissimulées qu'on n'en voyait pas trace dans la nature.
Les deux amants passèrent la première nuit comme dans un charme et prirent un formidable petit-déjeuner sur la terrasse le lendemain matin. Ils se promenèrent ensuite dans le parc en chahutant et en riant. Karl se demandait ce qui pourrait entacher ce bonheur.
Un peu plus tard, ils allèrent à la piscine, Karl fit un saut spectaculaire et atterrit dans le bassin. C'est ainsi qu'il démontra sa virilité, et dans un énorme jet, l'eau éclaboussa le rebord du bassin. Juste assez pour que Marian ressemble à un chien mouillé.
« Ah tu vas voir, tu vas me le payer. » Marian se laissa tomber dans l'eau à son tour pour faire couler son assaillant. Karl était méconnaissable. Il s'épanouissait complètement et prenait plaisir à son rôle viril.
Au cours des semaines suivantes, Karl apprit à connaître chaque recoin de la villa et du parc, à l'exception des pièces secrètes qui se cachaient derrière une porte dissimulée et fermée à clef. Ce n'est que plus tard qu'il aurait l'occasion de s'y rendre personnellement.
Les amoureux vécurent une période magnifique, avec des promenades le long de la plage et la visite des plus beaux endroits de Palerme. Ils savourèrent la cuisine sicilienne, le vin rouge sec et le cadre idyllique.
Leur bonheur fut toutefois assombri par un appel téléphonique du CHU. Lorsque son téléphone mobile se mit à sonner un bel après-midi, Karl répondit comme à l’accoutumé par : « Karl Grosser, bonjour. » À l'autre bout du fil, une femme parla : « Centre hospitalier universitaire de Cologne, je suis madame Westfal. Monsieur Grosser, êtes-vous le fils de Madame Silvia Grosser ? »
Alarmé, Karl répondit : « Oui, est-il arrivé quelque chose à ma mère ? » Il s'assit sur la chaise que Marian lui approcha lorsqu'elle devina à l'expression de Karl, que quelque chose de grave était arrivé.
« Je suis vraiment désolée, Monsieur Grosser, votre mère a été hospitalisée chez nous cet après-midi pour insuffisance cardiaque. » La voix au téléphone fit une courte pause. « Madame votre mère est malheureusement décédée il y a deux heures d'une défaillance cardiaque. » De nouveau, une pause : « Je suis vraiment désolée, Monsieur Grosser. »
Accablé, Karl s'effondra sur sa chaise : « Comment est-ce possible ? Mère décédée ? J'arrive ! » Il raccrocha pour se recueillir, Marian le prit dans ses bras pour le réconforter, il était visiblement choqué.
Le jour même, Karl et Marian prirent l'avion pour Cologne. Karl regrettait amèrement de ne pas avoir encore présenté Marian à sa mère. Il était trop tard maintenant. Elle aurait été tellement heureuse qu'il ait enfin trouvé la femme de sa vie.
Marian s'occupa de son amant de manière émouvante et l'épaula pour les préparatifs de l'enterrement. La cérémonie eut lieu en comité restreint. Pour aider Karl à surmonter son chagrin et l'empêcher de s'engluer dans les souvenirs, ils retournèrent à Palerme deux jours après l'enterrement.
Il fallut plusieurs jours à Karl pour surmonter cette perte. Pendant cette période douloureuse, Marian se tint sans cesse à ses côtés, ce qui les unit encore plus. Avec l'aide de Marian, Karl finit par surmonter ce deuil.
Plusieurs semaines s'étaient écoulées lorsque Karl déclara un lundi à son amante : « Aujourd'hui, je souhaiterais aller seul en ville pour une fois, j'ai une course à faire. Dans trois ou quatre heures au plus tard, je serai de retour. »
Marian le regarda, interloquée, mais accepta cependant qu'il ne donne aucune explication.
Tous les employés de la villa disposaient d'une formation supérieure et parlaient un anglais excellent, si bien que Karl pouvait communiquer sans problème avec eux. Il alla en ville avec un chauffeur et lui demanda de le conduire chez un bon bijoutier.
Le chauffeur s'arrêta devant une bijouterie de tout premier ordre et entra avec Karl dans le magasin. « Je désirerais une belle bague avec des diamants pour une jeune femme. Quelque chose d'original, si possible », expliqua Karl à son chauffeur, lequel traduisit en italien pour le joaillier. Dans la ville, la nouvelle de son séjour à la Villa Rosso s'était déjà ébruitée depuis longtemps et où qu'il aille, on le recevait très aimablement et courtoisement.
Le joaillier, toutefois, n'avait pas de bague qui correspondait aux attentes de Karl. La même situation se répéta plusieurs fois. Karl était sur le point d'abandonner lorsque, dans le dernier magasin, le maître apporta une pièce particulièrement raffinée et originale. La bague n'était pas trop prétentieuse pour une jeune femme et pourtant, il s'agissait d'une création unique sertie d'un diamant. Exactement ce qu'il s'imaginait.
Les jours précédents, Karl, tout à son bonheur, avait pris la décision de se lancer dans sa prochaine aventure. Une fois de retour à la Villa Rosso, il ne laissa rien paraître de ses intentions. À la vue des yeux interrogateurs de Marian, il ne voulut pas faire durer plus longtemps le suspense et lui raconta n'importe quoi d'anodin. Ses paroles furent : « Je désirais réfléchir à nous et à notre avenir. J'avais besoin d'un peu de temps. Tout seul ! Comprends-tu ? »
« En bien, j'espère que c'est de bon augure », murmura-t-elle. Elle fit vite diversion et proposa d'aller à la piscine.
« Non, je désirerais aller au port avec toi et y faire une promenade », répondit Karl. Peu de temps après, ils flânaient sur le môle.
Pour la soirée, Karl avait préparé une très belle surprise pour Marian et avait prévenu le majordome. Celui-ci devait décorer la piscine, qu'on ne voyait pas de la villa, pour un dîner romantique. Les employés avaient exécuté cette tâche à la perfection pour faire de ce dîner un évènement unique et romantique.
Les cloches du mariage ne retentiraient pas sans le consentement de Don Rosso
En début de soirée, Karl prit sa bien-aimée par la main et la conduisit à travers le parc jusqu'à la piscine. Deux musiciens les rejoignirent avec leurs violons. Ils commencèrent à jouer de vielles chansons d'amour, la soirée prit tout de suite une tournure magique. Le personnel avait composé un décor de rêve avec des fleurs et des lampions pour leur Marian adorée et son compagnon. Cette soirée était le cadre parfait pour ce que Karl prévoyait et n'aurait pu être plus romantique. Après le repas, les musiciens et l'ensemble des employés s'éclipsèrent à pas feutrés.
Karl se leva, saisit délicatement les mains de Marian dans les siennes et s'agenouilla dignement à ses pieds. L'espace de quelques secondes, la respiration de Marian s'arrêta, elle ne s'y attendait pas du tout.
Il lui déclara d'une voix tendre : « Mon amour, tu m'as révélé les étoiles dans le ciel. En quelques semaines, tu m'as tiré de ma vie léthargique et as rempli mon cœur des rayons du soleil. Mon bonheur est complet. Je ne veux plus être séparé de toi une seule seconde. Je désire te demander, à toi, la femme de mes rêves, si tu es prête à partager ta vie entière avec moi ? Acceptes-tu,