Таинственный остров. Уровень 1 / L’Île mystérieuse. Жюль Верн

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de cinq degrés dans les deux sens, ce qui, à soixante milles par degré, pouvait donner une erreur de trois cents milles en latitude ou en longitude pour le relèvement exact.

      Mais cette erreur ne devait pas influer sur le parti qu'il conviendrait de prendre. Il était bien évident que l'île Lincoln était à une telle distance de toute terre ou archipel, qu'on ne pourrait se hasarder à franchir cette distance sur un simple et fragile canot.

      Chapitre 15

      Le lendemain matin, aux premières lueurs du jour, les premiers rayons du soleil caressèrent le rivage des Cheminées. La mer scintillait, doucement bercée par une brise matinale, tandis que les oiseaux marins s'éveillaient avec des cris joyeux. Au cœur de ce tableau marin, les colons se réveillèrent, prêts à embrasser une nouvelle journée d'aventures et de défis sur l'île Lincoln.

      Dès les premiers mouvements, l'activité s'organisa autour de Cyrus Smith, l'ingénieur de génie dont la détermination guidait chaque action du groupe. Pencroff, le marin au cœur vaillant, adressa ses premières paroles à Gédéon Spilett, le reporter, curieux de connaître les plans de la journée. Avec une sagesse tranquille, Spilett répondit simplement: «Ce que Cyrus décidera.»

      Ainsi, sous la direction de Cyrus Smith, les compagnons se préparaient à un nouveau défi, prêts à abandonner leurs activités de briquetiers et de potiers pour se transformer en métallurgistes. La veille, ils avaient exploré jusqu'à la pointe du cap Mandibule, où le paysage avait cédé la place à une formation volcanique intrigante. C'était là qu'ils avaient décidé de résoudre définitivement la question de leur avenir sur l'île Lincoln.

      Les discussions s'étaient enflammées autour de la possibilité de quitter l'île pour rejoindre l'archipel des Pomotou, distant de douze cents milles. Cependant, la réalisation d'un tel voyage semblait impraticable, surtout à l'approche de la mauvaise saison. Pencroff, avec son pragmatisme habituel, avait souligné les défis logistiques et les dangers potentiels d'une telle entreprise. Ainsi, il fut convenu à l'unanimité que l'hiver serait passé sur l'île Lincoln, et que la recherche d'un abri plus confortable que les Cheminées serait la priorité.

      Cyrus Smith, avec son esprit visionnaire, avait identifié des gisements de minerai de fer dans la partie nord-ouest de l'île. Cette découverte marquait le début d'une nouvelle ère pour les colons, qui entreprirent de devenir métallurgistes. Le sol de l'île renfermait des trésors cachés, prêts à être transformés en outils et en matériaux précieux.

      Ainsi, la première étape de cette transformation commença par la chasse aux phoques. Ces animaux marins fourniraient la peau nécessaire à la fabrication des soufflets de forge, essentiels pour le traitement du minerai de fer[28]. Armés de courage et de détermination, les colons se lancèrent dans cette expédition avec une énergie renouvelée.

      Pendant ce temps, Cyrus Smith, Harbert, Gédéon Spilett, Nab et Pencroff se retrouvèrent sur la grève, prêts à affronter les défis qui les attendaient. Avec la marée basse, ils traversèrent le canal pour explorer l'îlot où le minerai de fer les attendait.

      Les jours qui suivirent furent remplis d'activités frénétiques et de découvertes passionnantes. Les colons travaillaient sans relâche, transformant le minerai brut en barres de fer utilisables. Le processus de réduction du minerai en fer pur nécessitait une attention minutieuse et un travail acharné, mais les colons étaient déterminés à réussir.

      Après bien des efforts, bien des fatigues, le 25 avril, plusieurs barres de fer étaient forgées, et se transformaient en outils, pinces, tenailles, pics, pioches, etc., que Pencroff et Nab déclaraient être de vrais bijoux.

      Enfin, le 5 mai, la première période métallurgique était achevée, les forgerons rentraient aux Cheminées, et de nouveaux travaux allaient les autoriser bientôt à prendre une qualification nouvelle.

      Chapitre 16

      Le 6 mai marquait un tournant sur l'île Lincoln, correspondant au 6 novembre dans l'hémisphère nord. Bien que le ciel se soit progressivement obscurci ces derniers jours, la température restait relativement clémente, oscillant autour de dix à douze degrés Celsius au-dessus de zéro. Néanmoins, avec l'approche imminente de la saison des pluies, Cyrus Smith et ses compagnons comprenaient l'importance cruciale de se préparer pour l'hiver sur cette île isolée de l'océan Pacifique.

      Les conversations entre les colons tournaient autour de la nécessité impérieuse de trouver un abri plus sûr que les Cheminées, vulnérables aux intempéries et aux éventuelles attaques d'animaux sauvages ou de pirates malais qui fréquentaient la région. Alors que Pencroff proposait la construction d'une maison près du lac Grant, Cyrus Smith insistait pour explorer davantage l'île à la recherche d'un abri naturel, tout en gardant à l'esprit l'existence probable d'un déversoir permettant à l'excès d'eau du lac de s'écouler[29].

      L'exploration des rives du lac offrit aux colons des paysages pittoresques, mais ne livra pas de réponse quant à la localisation du déversoir. Cependant, une série d'événements étranges ajouta à leur perplexité. Alors que le chien Top fut attaqué par un dugong, une lutte sous-marine mystérieuse s'ensuivit, aboutissant miraculeusement au sauvetage du chien et à la mort du dugong, qui échoua sur la rive, mortellement blessé. Cette rencontre laissa les colons dans l'expectative quant à la nature de l'animal qui avait vaincu le dugong.

      Quel était donc l'amphibie qui avait pu, par ce coup terrible, détruire le formidable dugong? Personne n'eût pu le dire, et, assez préoccupés de cet incident, Cyrus Smith et ses compagnons rentrèrent aux Cheminées.

      Chapitre 17

      Le lendemain, 7 mai, Cyrus Smith et Gédéon Spilett, laissant Nab préparer le déjeuner, gravirent le plateau de Grande-Vue, tandis que Harbert et Pencroff remontaient la rivière, afin de renouveler la provision de bois.

      En ce moment, Cyrus Smith avait en tête d'autres pensées. L'incident de la veille ne s'était point effacé de son esprit et ne laissait pas de le préoccuper. Il aurait voulu percer le mystère de ce combat sous-marin, et savoir quel congénère des mastodontes ou autres monstres marins avait fait au dugong une si étrange blessure[30].

      Arrivés à la petite grève au sud du lac, ils découvrirent l'amphibie échoué, attirant déjà l'attention des oiseaux charognards. Cyrus Smith, ayant l'intention d'utiliser la graisse du dugong pour les besoins de la colonie, dut chasser les volatiles pour préserver la précieuse substance. Pendant que Nab se chargeait de préparer la carcasse de l'animal, l'ingénieur ne pouvait s'empêcher de repenser à l'incident mystérieux de la veille[31]. Quel être ou quelle force avait pu infliger une blessure si étrange au dugong et projeter Top hors de l'eau avec tant de force?

      Malgré leurs observations minutieuses, aucune explication ne surgit des eaux calmes du lac. Seuls quelques courants inhabituels éveillèrent l'attention de Cyrus Smith, lui faisant soupçonner l'existence d'un déversoir caché. Son esprit ingénieux se mit en action, envisageant déjà les moyens de percer ce mystère sous-marin.

      La découverte de l'orifice du déversoir fut un moment d'euphorie mêlé de surprise pour l'ingénieur et le reporter. La perspective de réduire le niveau du lac et d'exploiter cette ressource pour le bien de la colonie les remplit d'optimisme. Cyrus Smith était convaincu que cette nouvelle trouvaille ouvrirait des opportunités insoupçonnées pour

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<p>28</p>

Ces animaux marins fourniraient la peau nécessaire à la fabrication des soufflets de forge, essentiels pour le traitement du minerai de fer. – Эти морские животные могли бы обеспечить их кожей, необходимой для изготовления кузнечных мехов, незаменимых при переработке железной руды.

<p>29</p>

tout en gardant à l'esprit l'existence probable d'un déversoir permettant à l'excès d'eau du lac de s'écouler – памятуя о том, что где-то должен был изливаться водопадом излишек воды в озере.

<p>30</p>

Il aurait voulu percer le mystère de ce combat sous-marin, et savoir quel congénère des mastodontes ou autres monstres marins avait fait au dugong une si étrange blessure. – Ему хотелось бы проникнуть в тайну подводного боя и узнать, какой сородич мастодонтов или других морских чудовищ причинил дюгоню такую странную рану.

<p>31</p>

l'ingénieur ne pouvait s'empêcher de repenser à l'incident mystérieux de la veille. – инженер не мог не думать о загадочном происшествии, случившемся накануне.