Aventures de Monsieur Pickwick, Vol. II. Чарльз Диккенс

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Aventures de Monsieur Pickwick, Vol. II - Чарльз Диккенс

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imprima un timbre noir et illisible. Ledit individu tira ensuite, d'une autre poche, quatre morceaux de papier de dimension semblable, contenant, avec des blancs pour les noms, une copie imprimée du parchemin. Il remplit les blancs, remit les cinq documents dans sa poche et s'éloigna d'un pas précipité.

      L'homme à l'habit brun, qui emportait ces documents cabalistiques, n'était autre que notre vieille connaissance M. Jackson de la maison Dodson et Fogg, Freeman's Court, Cornhill. Mais au lieu de retourner vers l'étude d'où il venait, il dirigea ses pas vers Sun Court, et entrant tout droit dans l'hôtel du George et Vautour, il demanda si un certain M. Pickwick ne s'y trouvait pas.

      «Tom, dit la demoiselle de comptoir, appelez le domestique de M. Pickwick.»

      «Ce n'est pas la peine, reprit M. Jackson, je viens pour affaire. Si vous voulez m'indiquer la chambre de M. Pickwick, je monterai moi-même.»

      «Votre nom, monsieur? demanda le garçon.

      – Jackson,» répondit le clerc.

      Le garçon monta pour annoncer M. Jackson, mais M. Jackson lui épargna la peine de l'annoncer, en marchant sur ses talons, et en entrant dans la chambre avant qu'il eût pu articuler une syllabe.

      Ce jour-là, M. Pickwick avait invité ses trois amis à dîner, et ils étaient tous assis autour du feu, en train de boire leur vin, lorsque M. Jackson se présenta de la manière qui vient d'être indiquée.

      «Comment vous portez-vous, monsieur,» dit-il, en faisant un signe de tête à M. Pickwick.

      Le philosophe salua d'un air légèrement surpris, car la physionomie de M. Jackson ne s'était pas logée dans sa mémoire.

      «Je viens de chez Dodson et Fogg,» dit M. Jackson d'un ton explicatif.

      Notre héros s'échauffa à ce nom. «Monsieur, dit-il, adressez vous à mon homme d'affaire, Perker, de Gray's-Inn. – Garçon: reconduisez ce gentleman.

      – Je vous demande pardon, monsieur Pickwick, rétorqua Jackson en posant son chapeau par terre, d'un air délibéré, et en tirant de sa poche le morceau de parchemin. Vous savez, monsieur Pickwick, la citation doit être signifiée par un clerc ou un agent, parlant à sa personne, etc., etc. Il faut de la prudence dans toutes les formalités légales, eh! eh!»

      M. Jackson appuya alors ses deux mains sur la table, et regardant à l'entour avec un sourire engageant et persuasif il continua ainsi: «Allons, n'ayons pas de discussions pour si peu de chose, – qui de vous, messieurs, s'appelle Snodgrass?»

      À cette demande, M. Snodgrass tressaillit si visiblement qu'il n'eut pas besoin de faire une autre réponse.

      «Ah! je m'en doutais, dit Jackson d'une manière plus affable qu'auparavant. J'ai un petit papier à vous remettre, monsieur.

      – À moi? s'écria M. Snodgrass.

      – C'est seulement une citation, un sub poena dans l'affaire Bardell et Pickwick, à la requête de la plaignante, répliqua le clerc, en choisissant un de ses morceaux de papier, et tirant un shilling de se poche. Nous pensons que ce sera pour le 14 février, bien que la citation porte la date du dix, et nous avons demandé un jury spécial. Voilà pour vous, monsieur Snodgrass;» et en parlant ainsi, M. Jackson présenta le parchemin devant les yeux de M. Snodgrass, et glissa dans sa main le papier et le shilling.

      M. Tupman avait considéré cette opération avec un étonnement silencieux. Soudain le clerc lui dit, en se tournant vers lui à l'improviste:

      «Je ne me trompe pas en disant que votre nom est Tupman, monsieur?»

      M. Tupman jeta un coup d'œil à M. Pickwick; mais n'apercevant dans ses yeux tout grands ouverts aucun encouragement à nier son identité, il répliqua:

      «Oui, monsieur, mon nom est Tupman.

      – Et cet autre gentleman est M. Winkle, j'imagine?»

      M. Winkle balbutia une réponse affirmative, et tous les deux furent alors approvisionnés d'un morceau de papier et d'un shilling par l'adroit M. Jackson.

      «Maintenant, dit-il, j'ai peur que vous ne me trouviez importun, mais j'ai encore besoin de quelqu'un, si vous le permettez. J'ai ici le nom de Samuel Weller, monsieur Pickwick.

      – Garçon, dit M. Pickwick, envoyez mon domestique.»

      Le garçon se retira fort étonné, et M. Pickwick fit signe à Jackson de s'asseoir.

      Il y eut un silence pénible, qui fut à la fin rompu par l'innocent défendeur.

      «Monsieur, dit-il, et son indignation s'accroissait en parlant, je suppose que l'intention de vos patrons est de chercher à m'incriminer par le témoignage de mes propres amis?»

      M. Jackson frappa plusieurs fois son index sur le côté gauche de son nez, afin d'intimer qu'il n'était pas là pour divulguer les secrets de la boutique, puis il répondit d'un air jovial:

      «Peux pas dire… Sais pas.

      – Pour quelle autre raison, monsieur, ces citations leur auraient-elles été remises?

      – Votre souricière est très-bonne, monsieur Pickwick, répliqua Jackson en secouant la tête; mais je ne donne pas dans le panneau. Il n'y a pas de mal à essayer, mais il n'y a pas grand'chose à tirer de moi.»

      En parlant ainsi, M. Jackson accorda un nouveau sourire à la compagnie; et, appliquant son pouce gauche au bout de son nez, fit tourner avec sa main droite un moulin à café imaginaire, accomplissant ainsi une gracieuse pantomime, fort en vogue à cette époque, mais par malheur presque oubliée maintenant, et que l'on appelait faire le moulin.

      «Non, non, monsieur Pickwick, dit-il comme conclusion. Les gens de Perker prendront la peine de deviner pourquoi nous avons lancé ces citations; s'ils ne le peuvent pas, ils n'ont qu'à attendre jusqu'à ce que l'action arrive, et ils le sauront alors.»

      M. Pickwick jeta un regard de dégoût excessif à son malencontreux visiteur, et aurait probablement accumulé d'effroyables anathèmes sur la tête de MM. Dodson et Fogg, s'il n'en avait pas été empêché par l'arrivée de Sam.

      «Samuel Weller? dit M. Jackson interrogativement.

      – Une des plus grandes vérités que vous ayez dites depuis bien longtemps, répondit Sam d'un air fort tranquille.

      – Voici un sub poena pour vous, monsieur Weller?

      – Qu'est-ce que c'est que ça, en anglais?

      – Voici l'original, poursuivit Jackson, sans vouloir donner d'autre explication.

      – Lequel?

      – Ceci, répliqua Jackson en secouant le parchemin.

      – Ah! c'est ça l'original? Eh bien! je suis charmé d'avoir vu l'original; c'est un spectacle bien agréable et qui me réjouit beaucoup l'esprit.

      – Et voici le shilling: c'est de la part de Dodson et Fogg.

      – Et c'est bien gentil de la part de Dodson et Fogg, qui me connaissent si peu, de m'envoyer un cadeau. Voilà ce que j'appelle une fière politesse, monsieur. C'est très-honorable pour eux de récompenser comme ça le mérite où il se trouve; m'en

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