Histoire littéraire d'Italie (1. Pierre Loius Ginguené

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Histoire littéraire d'Italie (1 - Pierre Loius Ginguené

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Manlius Torquatus Severinus Boëtius.

99

On lui serra le front avec une corde jusqu'à faire sortir les yeux de la tête; enfin, après d'autres tortures, on le fit expirer sous le bâton. Anonym. Vales. ad Amm. Marcel. 1693.

100

Atalaric et Théodat.

101

Je ne prétends point adopter, par cet expression, le roman moral, mais fabuleux, de la fin cruelle et infortunée de Bélisaire. Justinien le rappela en effet en 540, mais il l'envoya commander en Perse. Les succès de Bélisaire y furent moins brillants qu'en Italie; il fut alors rappelé, disgracié et dépouillé du généralat. Renvoyé en Italie, à la tête des armées, il retourna quatre ans après à Constantinople, et y jouit pendant quinze ans de ses immenses richesses. Enveloppé, en 563, dans une conspiration contre l'Empereur, il fut privé de toutes ses charges et dignités, et consigné prisonnier dans sa maison. La suite du procès l'ayant justifié, il fut rétabli dans tous ses honneurs et dans les bonnes grâces de Justinien. Il mourut en 565, dans une extrême vieillesse, huit mois seulement avant l'Empereur, qui eut encore le temps de s'emparer, selon sa coutume, de tous les trésors de Bélisaire, et de les réunir à celui qui ne tarda pas à cesser d'être le sien.

Théophanes, auteur grec contemporain, dans sa Chronographie, Georges Cédrénus, dans son Histoire, sur la 36e année du règne de Justinien, attestent ce retour de Bélisaire à la faveur de l'Empereur, et sa mort paisible. Le célèbre Alciat a aussi lavé de cette tache la mémoire de Justinien. Le Grec Jean Tzetzès fut le premier, au douzième siècle, qui mit en vers, dans sa troisième Chiliade, cette fable et le mot célèbre: Donnez une obole à Bélisaire. P. Crinitus, Pontadus, Volaterran et d'autres auteurs du quinzième siècle, l'ont adoptée. Baronius l'a suivie dans ses Annales, d'où elle s'est répandue sans examen dans plusieurs histoires modernes. Le savant et judicieux Muratori a rétabli les faits et invoqué l'autorité de Théophanes, de Cédrénus et d'Alciat. Voyez ses Annales d'Italie sur cette époque.

102

Voy. Muratori, Annal. d'Ital., année 567.

103

Tiraboschi, Stor. della Lett. Ital. t. III, l. I, c. ii. Je n'ignore pas que ces services rendus à la littérature ancienne par les moines ne datent guère avec évidence que du milieu du neuvième siècle (Voyez Denina, Vicende della Letter., t. I, c. 38, à la fin). Mais en suivant ici l'autorité de Tiraboschi, je ne cours d'autre risque que d'avancer d'un siècle ces témoignages de gratitude.

104

De Institut. Divin. Litter., c. 30.

105

Tirab. loc., cit., c. 2.

106

Voy. Tirab., t. III, liv. I, c. i, 14.

107

Tom. III, p. 560.

108

Stor. della lett. ital., tom. III, liv. II, c. 2.

109

Liv. XI, Epit. 54.

110

Tirab. loc. cit.

111

Vicende della Letter., liv. I, c. 38. Vid. Machiavelli, discorsi, liv. II, c. 5.

112

Liv. VII, Epit. 30.

113

Auteurs d'Héro et Léandre, de l'Enlèvement d'Hélène et de la Chute de Troie, poëmes dont le premier est plus connu que les deux autres.

114

Gibbon, History of decline and fall roman Emp., c. 47.

115

Id. ibid.

116

Denina, Vicende della Letter., liv. I, c. 39.

117

Denina, Vicende della Letter., liv. I, c. 40.

118

En 534.

119

Heinneccius, Hist. Jur., liv. I, c. 6; Terrasson, Hist. de la Jurisp., p. iii, et Tiraboschi, t. III, liv. I, c. 6.

120

Script. rer. Ital. vol. I, part. II.

121

Tom. II, liv. 7.

122

Voy. le poëme de S. Prosper, de Providentiâ, v. 15-60.

123

Voy. l'Histoire littér. de la France, t. IV, Etat des lettres au huitième siècle.

124

Voy. Tirab., Ist. della Lett. Ital., t. III, liv. III, c. i.

125

En 774.

126

C. 25.

127

Voy. les preuves que le P. Mabillon donne de cette date, dans ses Notes sur la Vie d'Alcuin, insérées dans ses Acta SS. Ord. S. Bened., sæc IV, p. i.

128

Hist. litt. de la France, ub. sup.

129

Abr. chr. de l'Hist. de Fr., année 789.

130

Tentabat et scribere, tabulasque et codicillos ad hoc in lectulo suo cervicalibus circumferre solebat, ut cum vacuum tempus esset, manum effigiendis litteris usuefaceret: sed parum prosperè successit labor, prœposterus ac serò inchoatus. (Eginhard, Vit. Car. Mag.)

131

Hist. Litt. de la France, ub. sup.

Charlemagne voulut aussi qu'en France on sût mieux la musique, et que l'on chantât plus humainement qu'on ne faisait alors, entreprise toujours difficile et qui, comme on voit, l'était il y a long-temps. On sait qu'il s'éleva une grande dispute à Rome, en sa présence, entre ses chantres et les chantres romains. Il eut assez de goût et de discernement pour prononcer en faveur de ces derniers: il en amena deux en France pour y enseigner un chant moins barbare et surtout l'art d'organiser, c'est-à-dire, de pratiquer à la fin des phrases du plain-chant, quelques chétifs accords de tierce, car c'était à cela que se bornait alors toute la science de l'harmonie même au-delà des Alpes, et elle ne s'était pas encore étendue si loin en deçà 132.

132

Tirab., t. III, p. 131 et suiv.

133

Eginhard dit qu'il l'était quand Charlemagne le prit pour maître: In discendâ grammaticâ Petrum Pisanum diaconum senem audivit. (De Vitâ Car. Mag.)

134

Itaque Petrus ille merito dici potest primus scholœ palatinœ et regiœ institutor. (Hist. Univers. Paris, t. I, p. 626.)

135

Epist. XV, ad Carol. Mag.

136

ub. sup., p. 183, 184.

137

Ibid. p. 184-190.

138

En 799, ibid, p. 191.

139

Tirab., ub. supr., p. 188.

140

Ibid, p. 109.

141

Ibid, p. 180.

142

Grœcâ cerneris Homerus,Latinâ Virgilius:In Hebrœâ quoque Philo,Tertullus in artibus;Flaccus crederis in metris,Tibullus eloquio.

143

Grœcam nescio loquelam,Ignoro Hebraiœm;Tres aut quatuor in scholisQuas didici syllabas,Ex his mihi est ferendusManipulus adorea.

144

De gestis Langobardorum libri sex. Elle comprend l'histoire de ces peuples, depuis leur sortie de la Scandinavie

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