Histoire littéraire d'Italie (1. Pierre Loius Ginguené

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Histoire littéraire d'Italie (1 - Pierre Loius Ginguené

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Paul Diacre, lombard d'origine, et moine du mont Cassin. Il écrivit les gestes des princes lombards de Bénévent (de gestis principum Beneventanorum Epitome chronologica), depuis l'époque où Paul l'avait laissée jusqu'en 888. Elle est dans la même collection, t. II, part. I. Enfin, dans le dixième siècle, l'anonyme de Salerne et l'anonyme de Bénévent suivirent l'histoire des Lombards jusqu'à l'extinction des petites principautés qu'ils s'étaient faites à l'extrémité de l'Italie; le premier jusqu'en 980, et le second en 996. On trouve ces fragments dans le même volume de la collection de Muratori.

145

En 776. Paulin avait alors 46 ans. Les savants auteurs de l'Hist. Littér. de la France l'ont fait naître en Austrasie (t. IV de leur hist.) Ughelli (Ital. sacr., t. V), et d'après lui d'autres Italiens, en Autriche; mais Tiraboschi, fondé sur de très-bonnes autorités, l'a rendu au Frioul, et par conséquent à l'Italie, t. III, p. 152.

146

L'église romaine chante cet hymne pendant la procession, le jour des Rameaux.

147

Risorgimento d'Italia, c. i.

148

Il serait plus exact de dire, s'ils les eût connus.

149

Dell' Orig. progr. e st. att. d'ogni Lett., t. I, c. 7, p. 108 et suiv.

150

L'auteur italien paraîtra sans doute exagéré dans cette assertion; mais elle est autorisée par une lettre de Loup de Ferrières au pape Benoît III, par laquelle ce savant abbé lui demandait des livres, et entre autres ceux du l'orateur de Cicéron, les douze livres des institutions de Quintilien, dont on ne trouvait, disait il, en France que des copies imparfaites, et enfin le commentaire de Donat sur les comédies de Térence. (Voy. Lupi Ferrar., Ep. 103.)

151

Tom. IV, Disc. sur l'état des Lettres au huitième siècle.

152

Loc. cit.

153

Hist. Litt. de la France, ub. sup.

154

Dans le grand recueil de Muratori, Script. rer. Ital., t. I, partie II, p. 151.

155

Muratori les a insérées dans sa collection; Scriptor. rer. ital., t. II, part. I. Vossius (de Hist. Lat., liv. III, c. 4) a mal à propos confondu cet Agnello avec un archevêque de Ravenne du même nom, qui vécut plus de trois siècles auparavant. Voy. Tirab., t. III, p. 168.

156

Tom. I, part. II.

157

Voy. là-dessus Mazzuchelli, Scrit. Ital., t, I, part. II.

158

En 757.

159

Tirab., t. III, p. 80.

160

On en voit la liste, à remonter jusqu'au sixième siècle, dans la Préface du Catalogue imprimé de la Bibliothèque du Vatican.

161

Voyez-en les titres dans les Scrittori ital. du comte Mazzuchelli, t. I, partie II.

162

Muratori l'a inséré dans sa grande collection. Script. rer. ital., t. III, partie I. La première édition avait été donnée par le Jésuite Busée; Mayence, 1602, in-4°.: il y en a eu, depuis, plusieurs autres.

163

Voyez toutes les pièces de ce procès, placées par Muratori à la tête du Liber Pontificalis, ub. supr.

164

Crescentius, assiégé dans le môle d'Adrien par Othon III, ne capitula que sur la parole royale que lui donna cet empereur de respecter sa vie et les droits de ses concitoyens. Dès qu'il les eût en son pouvoir, il fit trancher la tête à Crescentius et aux principaux de son parti. Othon n'avait que vingt-deux ans. Peu de temps après, il mourut empoisonné par la veuve de Crescentius, qu'il avait fait violer par ses soldats.

165

C'était le temps où une Théodora et sa fille Marosie, maîtresses dans Rome, faisaient papes, l'une son amant, l'autre son fils (Jean X et Jean XI), et entouraient le saint-siége de tous les genres de scandales; où Jean XII mourait d'un coup reçu à la tempe, dans un rendez-vous nocturne avec une femme mariée, etc. Voyez tous les historiens.

166

Tom. VI, p. 281. Voy. Tiraboschi, t. III, p. 175.

167

Il y mourut en 974, id. ibid. p. 177.

168

Celles d'Atton parurent en 1768; celles de Ratérius en 1765. Chacune de ces éditions est précédée d'une Vie pleine d'érudition, de bonne critique, et où l'on réfute plusieurs erreurs accréditées sur ces deux savants du dixième siècle (Tirab. loc. cit.)

169

Elle fut publiée alors pour la première fois, avec de savantes notes, par le P. Porcheron, bénédictin, qui fait vivre l'Anonyme au septième siècle; mais il est certainement du neuvième. Voy. Cl. Beretta, de Ital. med. œvi; et Fabricius, Bibl. lat. med. œvi, édition de Mansi.

170

Ub. supr., p. 200.

171

Je dois à la justice d'observer que Tiraboschi se trompe dans l'un des reproches qu'il fait au géographe de Ravenne. Il l'accuse d'avoir dit que les Alpes grecques (graïœ) sont une ville. L'anonyme, dans le passage cité par Tiraboschi lui-même, dit: Juxtà Alpes est civitas quœ dicitur graïa; «Près des Alpes est une ville que l'on appelle grecque (graïa)»: ce qui est bien différent.

172

C'est-à-dire de l'ancienne carte romaine possédée depuis par Conrard Peutinger, savant du quinzième et du seizième siècles, qui lui a donné son nom. On croit qu'elle fut dressée au temps de Théodore Ier non pas par un géographe, mais par un soldat ou un officier, qui ne voulut que tracer un tableau des routes militaires de l'empire d'Occident, et y marquer les noms et à peu près les positions des villes, des provinces, des campements, etc., sans aucun égard à la configuration ni à la disposition respective des terres, des mers et rivages. Elle fut trouvée dans un couvent d'Allemagne par Conrard Celtes, poète latin qui florissait à la fin du quinzième siècle. Il la laissa à son ami Peutinger, alors secrétaire du Sénat d'Augsbourg. Peutinger la conserva soigneusement jusqu'à sa mort, arrivée en 1547. Elle fut publiée, pour la première fois, à Augsbourg, en 1598. Christophe de Scheib en a donné une édition à Vienne, en 1753, in-folio, parfaitement conforme à l'original, avec une savante dissertation et des notes. Comme on n'a pu connaître le nom de l'auteur de cette carte, on lui a conservé le nom de Peutinger. Pour que l'Anonyme de Ravenne l'ait copiée, comme Tiraboschi l'en accuse formellement, il faut, ou que cet Anonyme ait voyagé en Allemagne, et y ait rencontré cette carte, ce qu'on ne peut ni assurer, ni nier, puisqu'on ne le connaît pas, ou qu'elle fût encore en Italie de son temps, et qu'elle n'ait été transportée que depuis le dixième siècle dans le couvent où Conrard Celtes la trouva vers la fin du quinzième.

173

Telles que celles de Benoît VIII, Jean XIX son frère, et Benoît IX leur neveu, tous trois descendants de Marosie. Ils achetèrent successivement, ou leur famille acheta pour eux, les suffrages du peuple, qui était encore en possession d'élire les papes. Le dernier des trois, qui était très-jeune, et même, selon quelques historiens, encore enfant, souilla pendant douze ans le siège pontifical par tout ce que les vols, les massacres et l'impudicité ont de plus horrible. Il le vendit ensuite à l'archiprêtre Jean, qui prit le nom de Grégoire VI; et il alla se livrer sans contrainte, dans ses châteaux, à la vie crapuleuse qui était seule de son goût. C'est ce que raconte un de ses successeurs, Victor III, dans un Dialogue rapporté en Appendix à la chronique du mont Cassin, liv. II, t. IV, p. 396. Ce sont là des faits historiques que l'auteur de cet ouvrage dissimulait dans ses leçons publiques, et qu'il ne faisait que désigner par des expressions générales, dans le temps qu'on l'accusait de rechercher avec une affectation maligne tout ce qui pouvait être défavorable à la papauté.

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