La maison d'un artiste, Tome 2. Edmond de Goncourt

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La maison d'un artiste, Tome 2 - Edmond de Goncourt

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style="font-size:15px;">      Je ne trouve pas ce nom dans les almanachs de théâtre. Je crois Mlle Bon tout simplement une chanteuse d'opéra de province. Serait-elle par hasard la fille d'une Hollandaise nommée Gertrude Boon, qui a dansé, dans le commencement du siècle, aux foires Saint-Laurent et Saint-Germain, et dont je possède un mémoire imprimé en cassation de mariage avec un mauvais chanteur de l'Opéra, fils d'un pâtissier, nommé Gervais?

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      Son vrai nom est Catherine-Rosalie Gérard. Les Mémoires turcs de Godard d'Aucour lui sont dédiés dans une épître ironique.

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      M. Hervey, très bien renseigné sur les choses du théâtre, la donne dans son catalogue d'autographes comme attachée à l'Opéra; pour moi, je n'ai trouvé son nom sur aucun état.

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      La peinture était attribuée à Mme Lebrun, mais je la crois plutôt d'un peintre anglais. La Duthé parle, dans une lettre à Perregaux, de l'envoi de son portrait que peint dans le moment un peintre anglais. Serait-ce le portrait de Parkes que signale plus loin sir Pimberton, et qu'elle se serait décidée à payer?

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      Cette affirmation est contraire à tous les témoignages français. L'élégance de sa toilette, la Duthé la cherchait dans une certaine simplicité, et l'on connaît la gageure qu'elle fit d'être la femme la plus remarquée à Longchamps en la mise la plus simple, et elle gagna avec une toilette faite dans de la toile à torchon.

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      Dans une autre lettre adressée à Perregaux, le 15 juillet, elle écrit: Mon cher tuteur, je comptois partire hier pour Paris, mes le courié nous a aporté des nouvelles si effreiantes que mon dépar est suspendu. Mendé-moi, je vous prie, tout de s

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En 1802 a paru chez Hocquart, en trois volumes, l'ouvrage intitulé: «Les Sérails de Paris, ou Vies et portraits des dames Paris, Gourdan et Montigni et autres appareilleuses.»

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A ces romans il faut ajouter les recueils de nouvelles très peu historiques qui suivent: Histoire des filles célèbres du dix-huitième siècle, 1781, par Desboulmiers; le Palais-Royal, 1790, par Rétif de la Bretonne; la Confession galante de six femmes du jour, 1797, par Rosny.

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Cette attribution vient sans doute de cette phrase imprimée au bas du titre: «Et se trouve dans les petits appartements de la Reine

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Il a paru aussi dans le même temps un Tableau de toutes les jolies marchandes des quarante-huit divisions de Paris, leurs qualités physiques et morales, leurs costumes, le nom de leurs rues et le no de leur maison. Mais l'adroit et prudent rédacteur de la liste, s'élevant contre le dénombrement des «jolies libertines», déclare qu'il remplit un devoir sacré en rendant hommage aux vertus des marchandes de Paris… républicaines.

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On retrouve, sous l'Empire, quelques-unes des femmes nommées en ce calendrier du plaisir dans la Nouvelle Liste des plus jolies femmes publiques de Paris, 1801, et la Nouvelle Liste des jolies femmes de Paris, ou le petit Lubrico, 1805.

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En 1769 avait paru une brochure intitulée: Projet raisonné et moyens immanquables pour arrêter les progrès, empêcher la circulation et détruire jusqu'au principe des maux vénériens dans toute l'étendue du Royaume. Elle est curieuse, cette brochure, en ce qu'elle dit que la maladie vénérienne était, quelques années avant, complètement inconnue en province.

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Dans ma bibliothèque, la série des hommes est encore plus nombreuse et plus riche en documents rares.

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Je possède un Saint-Évremont avec le nom de Mlle Clairon imprimé sur les plats des volumes.

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Je parlerai seulement des femmes, les biographies d'hommes me conduiraient trop loin. Et cependant, les curieuses feuilles volantes émanant d'auteurs mêlés à la Révolution! Je ne citerai qu'une seule curiosité: le récit manuscrit d'un voyage dans l'intérieur de l'Ile-de-France, en 1779, par Mayeur.

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Je ne trouve pas ce nom dans les almanachs de théâtre. Je crois Mlle Bon tout simplement une chanteuse d'opéra de province. Serait-elle par hasard la fille d'une Hollandaise nommée Gertrude Boon, qui a dansé, dans le commencement du siècle, aux foires Saint-Laurent et Saint-Germain, et dont je possède un mémoire imprimé en cassation de mariage avec un mauvais chanteur de l'Opéra, fils d'un pâtissier, nommé Gervais?

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Son vrai nom est Catherine-Rosalie Gérard. Les Mémoires turcs de Godard d'Aucour lui sont dédiés dans une épître ironique.

12

M. Hervey, très bien renseigné sur les choses du théâtre, la donne dans son catalogue d'autographes comme attachée à l'Opéra; pour moi, je n'ai trouvé son nom sur aucun état.

13

La peinture était attribuée à Mme Lebrun, mais je la crois plutôt d'un peintre anglais. La Duthé parle, dans une lettre à Perregaux, de l'envoi de son portrait que peint dans le moment un peintre anglais. Serait-ce le portrait de Parkes que signale plus loin sir Pimberton, et qu'elle se serait décidée à payer?

14

Cette affirmation est contraire à tous les témoignages français. L'élégance de sa toilette, la Duthé la cherchait dans une certaine simplicité, et l'on connaît la gageure qu'elle fit d'être la femme la plus remarquée à Longchamps en la mise la plus simple, et elle gagna avec une toilette faite dans de la toile à torchon.

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Dans une autre lettre adressée à Perregaux, le 15 juillet, elle écrit: Mon cher tuteur, je comptois partire hier pour Paris, mes le courié nous a aporté des nouvelles si effreiantes que mon dépar est suspendu. Mendé-moi, je vous prie, tout de suite s'il y a du dangé pour les effets qui son dans ma maison. A ce cas, vous auriès la bonté de les mettre en lieux de surtée inci que mon arjeanterie. Recommandé bien à Sanville de ne pas trop s'absenter de la maison, et d'avoir soin de faire fermer les portes, je ne vous envoi pas aujourd'hui mon sertificat de vie, parce qu'on m'a dit que le payements des rente étoit suspendu…»

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La Duthé mourut en France en 1826. (Voir le Figaro, octobre et novembre 1856.)

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Une note perdue dans le Code de Cythère dit: «La célèbre et la divine demoiselle M… cette chanteuse sans parangon pour la voix, qui a fait les délices et l'admiration de tout Paris, dont le corps et la taille semblent avoir été moulés pour former une actrice inimitable et unique, passe chez elle son temps dans son lit; elle y mange, elle y boit, elle y gronde, et sûrement je ne dis pas tout. C'est la Cendrillon de M. Perrault.»

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La notice la plus complète sur Mlle Raucourt se trouve dans un recueil bien inconnu. Ce sont les Dix Mélanges, ou Mémoires secrets, par A. Châteauneuf. Premier cahier. Paris, chez Ponthieu, 1809.

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Mlle Raucourt n'a point été calomniée. Vignères a vendu, il y a une quinzaine d'années, une collection de lettres de la Raucourt adressées à des femmes, qui avaient la tendresse et la passion des lettres d'un amant.

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Je suis plein d'admiration pour Virgile, et, je l'avoue, c'est le seul poète latin que j'aie senti, mais un volume de Tacite serait plus justement à sa place ici. Mon frère et moi avons fait une étude assidue, continue du bref prosateur latin, cherchant à introduire l'os de sa phrase dans notre langue un peu

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