Le Serment des Frères . Морган Райс
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Читать онлайн книгу Le Serment des Frères - Морган Райс страница 6
« Je vais prendre du plaisir à te tuer », ajouta-t-il. « J’ai voulu le faire dès l’instant ou j’ai vu ton visage. Toute cette arrogance – c’en est assez pour dégoûter un homme. »
Il s’approcha d’elle, et alors qu’il le faisait, Volusia se retourna vit soudain Koolian debout dans la pièce à côté d’elle.
Le commandant se tourna et le fixa des yeux, étonné par son apparition soudaine, comme par magie. Il se tint là, déconcerté, ne s’étant à l’évidence pas attendu à cela, et ne sachant visiblement pas ce que faire de lui.
Koolian repoussa son capuchon noir et lui sourit d’un air sarcastique, avec son visage grotesque, trop pâle, ses yeux blancs révulsés, et il leva lentement les paumes.
Alors qu’il faisait cela, le commandant et tous ses hommes tombèrent à genoux. Ils hurlèrent et portèrent leurs mains à leurs oreilles.
« Faites cesser ça ! » cria-t-il.
Lentement, du sang coula de leurs oreilles, et un à un, ils s’effondrèrent sur le sol de pierre, immobiles.
Morts.
Volusia fit lentement un pas en avant, calmement, se baissa, et attrapa le sceptre d’or des mains du commandant mort.
Elle le souleva et l’examina dans la lumière, admirant son poids, la manière dont il étincelait. C’était un objet sinistre.
Elle esquissa un grand sourire.
Il était même plus lourd que ce qu’elle avait imaginé.
Volusia se tenait juste au-delà des douves, à l’extérieur des murs de la cité de Maltolis, son sorcier, Koolian, son assassin, Aksan, le commandant de ses forces Volusiennes, Soku, derrière elle, et elle contemplait la vaste armée Maltolisienne assemblée devant elle. Aussi loin qu’elle pouvait voir, la plaine désertique était remplie d’hommes de Maltolis, deux cents milles, une armée plus grande que ce sur quoi elle avait jamais posé les yeux. Même pour elle, c’était impressionnant.
Ils se tenaient patiemment là, sans chef, tous regardants vers elle, Volusia, qui était debout sur un dais surélevé, leur faisant face. La tension était palpable dans l’air, et Volusia pouvait sentir qu’ils attendaient tous, réfléchissant, en train de décider soit de la tuer, soit de la servir.
Volusia les contemplait avec fierté, sentant sa destinée devant elle, et lentement elle éleva le sceptre d’or au-dessus de sa tête. Elle se tourna lentement, dans toutes les directions, pour qu’ils puissent tous la voir, voir le sceptre, étincelant dans le soleil.
« MON PEUPLE ! » tonna-t-elle. « Je suis la Déesse Volusia. Votre prince est mort. Je suis celle qui porte le sceptre désormais ; je suis celle que vous suivrez. Suivez-moi, et vous gagnerez de la gloire, des richesses et tous vos désirs chers. Restez là, et vous dépérirez et mourrez dans cet endroit, sous les ombres de ces murs, sous l’ombre du corps d’un chef qui ne vous a jamais aimé. Vous l’avez servi dans la folie, vous me servirez dans la gloire, dans la conquête, et enfin aurez le chef que vous méritez. »
Volusia leva le sceptre plus haut, les balayant du regard, rencontrant leurs regards disciplinés, sentant son destin. Elle sentit qu’elle était invincible, que rien ne pouvait se mettre en travers de son chemin, pas même ces centaines de milliers d’hommes. Elle savait que, comme tout le monde, ils se prosterneraient devant elle. Elle le vit se produire dans l’œil de son esprit, après tout, elle était une déesse. Elle vivait dans un royaume au-dessus des hommes. Quel choix pouvaient-ils avoir ?
Aussi sûr qu’elle l’avait prévu, s’éleva le lent cliquetis d’une armure, et un à un, tous les hommes devant elle mirent un genou à terre, un après l’autre, un grand fracas d’armures se propagea à travers le désert, tandis qu’ils se mettaient tous à genoux pour elle.
« VOLUSIA ! » scandèrent-ils doucement, encore et encore.
« VOLUSIA ! »
« VOLUSIA ! »
CHAPITRE QUATRE
Godfrey sentait la sueur couler le long de sa nuque tandis qu’il se recroquevillait dans le groupe d’esclaves, essayant de ne pas rester au milieu et de ne pas être vu pendant qu’ils serpentaient à travers les rues de Volusia. Un autre claquement siffla dans les airs, et Godfrey poussa un cri de douleur alors que l’extrémité d’un fouet frappait son derrière. L’esclave à côté de lui cria bien plus fort, car le fouet lui était essentiellement destiné. Il la toucha durement à travers le dos, elle cria et trébucha vers l’avant.
Godfrey se baissa et la rattrapa avant qu’elle ne s’effondre, agissant sous le coup de l’impulsion, sachant qu’il risquait sa vie en faisant cela. Elle reprit son équilibre et se tourna vers lui, de la panique et de la peur sur le visage, puis quand elle le vit ses yeux s’écarquillèrent de surprise. À l’évidence, elle ne s’était pas préparée à le voir, un humain, à la peau claire, marchant librement à côté d’elle, sans chaînes. Godfrey secoua la tête rapidement et leva un doigt vers sa bouche, priant pour qu’elle demeure silencieuse. Par chance, elle le fit.
Il y eut un autre claquement de fouet, Godfrey jeta un coup d’œil et vit les contremaîtres remonter le convoi, fouettant les esclaves sans raison, voulant manifestement seulement rappeler leur présence. En jetant un regard en arrière, il remarqua, juste derrière lui, les visages paniqués d’Akorth et Fulton, lançant des regards furtifs, et à côté d’eux, les visages déterminés de Merek et Ario. Godfrey admira le fait que ces deux garçons fassent montre de plus de composition et de courage qu’Akorth et Fulton, deux hommes adultes, quoiqu’ivres.
Ils marchèrent et marchèrent, et Godfrey sentit qu’ils se rapprochaient de leur destination, où que cela puisse être. Évidemment, il ne pouvait pas les laisser arriver là : il devrait bouger rapidement. Il avait atteint son but, avait réussi à pénétrer dans Volusia – mais maintenant il devait se libérer de ce groupe, avant qu’ils ne soient tous découverts.
Godfrey regarda autour de lui, et remarqua quelque chose qui l’encouragea : les contremaîtres se rassemblaient surtout en tête de ce convoi d’esclaves. C’était logique, évidemment. Étant donné que tous les esclaves étaient enchaînés ensemble, il n’y avait à l’évidence aucun endroit où ils pourraient fuir, et les contremaîtres ne ressentaient indubitablement pas le besoin de garder l’arrière. Hormis le contremaître solitaire qui montait et descendait le long des lignes en les fouettant, il n’y avait personne pour les empêcher de s’esquiver par l’arrière du convoi. Ils pouvaient s’échapper, disparaître en silence dans les rues de Volusia.
Godfrey savait qu’ils devraient agir rapidement ; et pourtant son cœur palpitait à chaque fois qu’il envisageait de prendre cette décision audacieuse. Son esprit lui disait de partir, et pourtant son corps n’arrêtait pas d’hésiter, ne trouvant jamais vraiment le courage.
Godfrey ne pouvait toujours pas croire qu’ils étaient là, qu’ils avaient vraiment réussi à pénétrer dans ces murs. C’était comme un rêve – mais un rêve qui ne cessait d’empirer. Le bourdonnement causé par le vin était en train de s’estomper, et plus il le faisait, plus il prenait conscience combien tout cela était une mauvaise idée.
« Nous devons nous sortir d’ici », Merek se pencha en avant et murmura avec empressement.