Le Serment des Frères . Морган Райс
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« Qu’attendons-nous ? » demanda Ario.
« Si nous courons dans les rues découvertes », dit Godfrey, « nous pourrions attirer trop d’attention. Nous pourrions nous faire prendre, aussi. Nous devons attendre. »
« Attendre quoi ? » le pressa Merek, la voix pleine de frustration.
Godfrey secoua la tête, déconcerté. Il avait le sentiment que tous ses plans s’effondraient.
« Je ne sais pas », dit-il.
Ils passèrent encore un autre tournant, et ce faisant, la cité de Volusia tout entière s’ouvrit devant eux. Godfrey admira la vue, admiratif.
C’était la cité la plus incroyable qu’il ait jamais vue. Godfrey, fils de roi, avait été dans de grandes villes, des villes grandioses, riches, et fortifiées. Il avait visité quelques-unes des plus belles cités au monde. Peu d’entre elles pouvaient rivaliser la majesté de Savaria, Silesia, ou, plus que tout, la Cour du Roi. Il n’était pas aisément impressionné.
Mais il n’avait jamais rien vu de tel. C’était une combinaison de beauté, d’ordre, de pouvoir, et de richesse. Surtout de richesse. La première chose qui frappa Godfrey était toutes les idoles. Partout, disposées à travers la cité, se trouvaient des statues, des idoles à des dieux que Godfrey ne reconnaissait pas. Un paraissait être un dieu de la mer, un autre du ciel, un autre des collines… Partout s’amassaient des grappes de gens, s’inclinant devant elles. Au loin, surplombant la cité, se tenait une énorme statue dorée, s’élevant à trente mètres, de Volusia. Des hordes de gens s’inclinaient bien bas devant elle.
L’autre chose qui surprit Godfrey était les rues, pavées d’or, étincelantes, immaculées, tout était soigneusement propre et net. Tous les bâtiments étaient construits en pierres parfaitement taillées, aucune n’était pas à sa place. Les rues de la ville s’étiraient infiniment, la cité paraissait s’étaler jusqu’à l’horizon. Ce qui le sidéra encore plus était les canaux et les voies navigables, s’entrelaçant à travers les rues, parfois en arcs, parfois en cercle, transportant les courants d’azur de l’océan et faisant office de conduit, le pétrole qui faisait vivre la cité. Ces voies navigables étaient bondées de vaisseaux ornés d’or, traçant leur chemin doucement tout le long, s’entrecroisant à travers les rues.
La cité était emplie de lumière, se reflétant du port, dominée par le son toujours présent des vagues, car la ville, en forme de fer à cheval, suivait le rivage du port, et des vagues se brisaient contre ses digues dorées. Entre la lumière étincelante de l’océan, les rayons des deux soleils au-dessus, et l’or toujours présent, Volusia aveuglait résolument les yeux. Encadrant tout cela, à l’entrée du port, s’élevaient deux imposants piliers, touchant presque le ciel, des bastions de pouvoir.
La cité était construite pour intimider, réalisa Godfrey, pour exsuder la richesse, et elle le faisait très bien. C’était une ville qui respirait le progrès et la civilisation, et si Godfrey n’avait pas su pour la cruauté de ses habitants, ç’aurait été une ville où il aurait lui-même aimé vivre. C’était si différent de ce que l’Anneau pouvait offrir. Les cités de l’Anneau étaient construites pour fortifier, protéger, défendre. Ces villes de l’Empire, de l’autre côté, étaient ouvertes, sans crainte, et construites pour projeter de la richesse. C’était logique, réalisa Godfrey : après tout, les cités de l’Empire ne craignaient d’être attaquées par personne.
Godfrey entendit une clameur droit devant, et alors qu’ils tournaient le long d’une allée et passaient un coin, soudain, une grande cour s’ouvrit devant eux, avec le port derrière elle. C’était une large place pavée de pierre, un carrefour majeur de la cité, des dizaines de rues en partaient, dans des dizaines de directions. Tout cela était visible par coups d’œil à travers une arche de pierre à environ vingt mètres devant. Godfrey sut qu’une fois que leur entourage l’aurait passée, ils seraient tous à découvert, exposés, avec tous les autres. Ils ne pourraient plus s’esquiver.
Encore plus déconcertant, Godfrey vit des esclaves affluer depuis toutes les directions, tous conduits sur la place par les contremaîtres, des esclaves des quatre coins de l’Empire, de toute sorte de race, tous enchaînés, trainés vers une plate-forme devant l’océan. Des esclaves se tenaient en haut, pendant que de riches citoyens de l’Empire les étudiaient et faisaient des offres. Cela ressemblait à une vente aux enchères.
Une clameur s’éleva, et Godfrey observa un noble de l’Empire examiner la mâchoire d’un esclave, à la peau blanche et de longs cheveux raides et bruns. Le noble opina avec satisfaction, et un contremaître s’avança puis enchaîna l’esclave, comme s’il concluait une transaction. Le contremaître attrapa l’esclave par le col de sa chemise et le jeta, tête la première, de la plate-forme au sol. L’homme s’envola, heurta durement le sol, et la foule poussa une acclamation de satisfaction, tandis que plusieurs soldats s’avançaient, se saisirent de lui et l’entraînèrent.
Une autre suite d’esclave émergea d’un autre coin de la cité, et Godfrey regarda un esclave être poussé en avant, le plus trapu, plus grand que les autres de trente centimètres, fort et en bonne santé. Un soldat de l’Empire leva sa hache et l’esclave se prépara au coup à venir.
Mais le contremaître trancha ses chaînes, le son du métal heurtant la pierre résonna dans la cour.
L’esclave fixa du regard le contremaître, confus.
« Je suis libre ? » demanda-t-il.
Mais plusieurs soldats se précipitèrent en avant, se saisirent des bras de l’esclave, et le trainèrent jusqu’à la base d’une statue en or au bord du port, une autre statue de Volusia, son doigt pointé vers la mer, des vagues se brisant à ses pieds.
La foule se rassembla et se rapprocha alors que les hommes maintenaient l’homme au sol, la tête appuyée par terre, visage au sol, sur le pied de la statue.
« NON ! » cria l’homme.
Le soldat de l’Empire fit un pas en avant et leva sa hache, et cette fois-ci décapita l’homme.
La foule poussa des cris de joie, ils tombèrent tous à genoux et s’inclinèrent vers le sol, vénérant la statue tandis que le sang coulait sur ses pieds.
« Un sacrifice à notre grande déesse ! » s’écria un soldat. « Nous te consacrons le premier et le meilleur de nos fruits ! »
La foule poussa encore des acclamations.
« Je ne sais pas pour vous », se fit entendre la voix de Merek dans l’oreille de Godfrey, pressant, « mais je ne vais pas me faire sacrifier à une quelconque idole. Pas aujourd’hui. »
Un autre claquement de fouet s’éleva, et Godfrey pouvait voir la porte d’entrée se rapprocher. Son cœur palpitait tandis qu’il réfléchissait à ces mots, et il savait que Merek avait raison. Il savait qu’il devait faire quelque chose – et rapidement.
Godfrey se tourna à