Avant qu’il n’ait Besoin. Блейк ПирÑ
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Читать онлайн книгу Avant qu’il n’ait Besoin - Блейк ÐŸÐ¸Ñ€Ñ страница 7
Demi les avait menés jusqu’à la cuisine, où Mackenzie et Harrison prirent place au bar. La maison avait exactement la même disposition que celle des Kurtz. Mackenzie vit Harrison jeter un coup d’œil sceptique en direction des escaliers qui partaient du salon adjacent.
« Nous n’étions pas amis, si c’est ce que vous voulez savoir, » dit Demi. « On se disait bonjour quand on se voyait, vous voyez ? On a bien fait quelques barbecues avec eux sur la terrasse arrière, mais c’est à peu près tout. »
« Depuis combien de temps étiez-vous voisins ? » demanda Harrison.
« Un peu plus de quatre ans, je crois. »
« Et est-ce que vous les considéreriez comme de bons voisins ? » poursuivit Mackenzie.
Demi haussa légèrement les épaules. « Oui, dans l’ensemble. Ils avaient parfois quelques fêtes un peu bruyantes durant la saison de football mais c’était supportable. Honnêtement, j’ai même failli ne pas porter plainte concernant ce bête chien. La seule raison pour laquelle je l’ai fait, c’est parce que personne ne m’a ouvert la porte quand je suis allée sonner chez eux. »
« Vous savez s’ils avaient parfois des invités qui venaient régulièrement ? »
« Je ne pense pas, » dit Demi. « La police nous a posé la même question. Nous y avons réfléchi avec mon mari et je ne me rappelle pas avoir jamais vu de voitures garées régulièrement chez eux, à part leur propre véhicule. »
« Sinon, savez-vous s’ils étaient impliqués dans quoi que ce soit qui pourrait nous amener à pouvoir interroger d’autres personnes ? Un genre de club par exemple, ou un type d’intérêt spécifique ? »
« Non, pas que je sache, » dit Demi. Au moment où elle parla, elle se mit à regarder le mur comme si elle essayait de voir à travers jusqu’à la maison des Kurtz. Elle avait l’air un peu triste. C’était peut-être dû à la perte des Kurtz ou tout simplement au fait de se retrouver en plein milieu de cette histoire.
« Vous êtes sûre ? » insista Mackenzie.
« Oui, je pense. Il me semble que le mari jouait au racquetball. Je l’ai vu s’y rendre quelques fois en revenant du fitness. Et quant à Julie, je ne sais pas. Je sais qu’elle aimait bien dessiner mais c’est seulement parce qu’elle m’a montré une fois quelques-uns de ses dessins. Mais à part ça… non. Ils restaient plutôt entre eux. »
« Est-ce qu’il y a quoi que ce soit – même le moindre détail – qui vous ait particulièrement interpelée à leur sujet ? »
« Et bien, » dit Demi, en fixant toujours le mur des yeux, « je sais que c’est un peu obscène mais il était clair que les Kurtz avaient une vie sexuelle très active. Apparemment, les murs sont assez fins ici – ou c’était les Kurtz qui étaient plutôt bruyants. Je ne saurais même pas vous dire combien de fois nous les avons entendus. Parfois ce n’était même pas des bruits étouffés ; ils y allaient à fond, vous voyez ? »
« Quoi que ce soit qui ait eu l’air violent ? » demanda Mackenzie.
« Non, pas du tout, » dit Demi, sur un ton un peu gêné. « Ils étaient juste vraiment très enthousiastes. C’était quelque chose dont nous avions toujours voulu leur parler mais on ne l’a jamais fait. C’était un peu gênant de mettre le sujet sur le tapis, vous voyez ? »
« Oui, bien sûr, » dit Mackenzie. « Vous avez mentionné votre mari à plusieurs reprises. Où se trouve-t-il actuellement ? »
« À son boulot. Il travaille de neuf heures à dix-sept heures. Moi, je travaille de la maison. Je gère un service éditorial à temps partiel. »
« Pourriez-vous lui poser les mêmes questions que je viens de vous faire, afin d’être sûre d’avoir toutes les informations possibles ? » demanda Mackenzie.
« Oui, bien sûr. »
« Merci beaucoup pour le temps que vous nous avez consacré, madame Stiller. Il est possible que je vous appelle un peu plus tard si j’ai d’autres questions. »
« Oui, bien sûr, » dit Demi en les raccompagnant vers la porte d’entrée.
Quand ils se retrouvèrent à l’extérieur et que Demi Stiller eut refermé la porte derrière eux, Harrison regarda en direction de la maison qui fut autrefois la demeure de Josh et de Julie Kurtz. « Alors, tout ce que nous avons pu apprendre de cette visite, c’est qu’ils avaient une vie sexuelle épanouie ? » demanda-t-il.
« On dirait bien, » dit-elle. « Mais ça nous confirme peut-être aussi qu’ils étaient un couple heureux. Ajoute ça aux déclarations de la famille concernant leur mariage parfait et ça devient plus difficile de trouver un mobile à leurs meurtres. Ou, d’un autre côté, ça pourrait maintenant faciliter les choses. S’ils avaient un mariage heureux et qu’ils évitaient les ennuis, trouver une personne qui pourrait avoir du ressentiment à leur égard pourrait être plus facile. Maintenant… jette un coup d’œil à tes notes. Dans quelle direction penses-tu que nous devrions maintenant chercher ? »
Harrison eut l’air un peu surpris par sa question mais il regarda consciencieusement le cahier dans lequel il gardait ses notes et ses dossiers. « Il faut nous rendre à la première scène de crime – la maison des Sterling. Les parents du mari vivent à seulement dix kilomètres de là, alors ça peut valoir aussi la peine d’aller leur rendre visite. »
« Ça me paraît une très bonne idée, » dit-elle. « Tu as les adresses ? »
Elle lui lança les clés de la voiture et se dirigea vers la portière du côté passager. Elle prit un moment pour admirer l’air de surprise et de fierté qui envahit son visage au moment où il attrapa les clés.
« Alors montre-nous le chemin, » dit-elle.
CHAPITRE CINQ
La résidence des Sterling se trouvait à dix-huit kilomètres de la maison des Kurtz. Mackenzie ne put s’empêcher d’admirer l’endroit au moment où Harrison s’avança sur la longue allée en béton qui menait à la résidence. La maison se trouvait à environ cinquante mètres de la route principale et elle était bordée d’un superbe parterre de fleurs et de hauts arbres fins. La maison en elle-même était très moderne, principalement constituée de fenêtres et de poutres en bois patinées. C’était une maison idyllique mais néanmoins coûteuse pour un couple nanti. Le seul détail qui détonnait dans cette vision, c’était le ruban jaune pour scène de crime qui barrait la porte d’entrée.
Lorsqu’ils se mirent à marcher en direction de la porte, Mackenzie remarqua combien l’endroit était calme. Il était isolé des autres maisons voisines par un bosquet dense, un mur luxuriant de verdure qui avait l’air tout aussi bien entretenu et coûteux que les maisons situées dans cette partie de la ville. Bien que la propriété ne soit pas sur la plage, elle entendait la mer bruisser quelque part au loin.
Mackenzie se pencha pour passer en-dessous du ruban protégeant la scène de crime et sortit le double de la clé que Dagney lui avait fourni, suite à l’enquête