Manque. Блейк Пирс
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Ils avaient vraiment envisagé de se marier.
C’était il y a un peu plus d’un mois.
Mais cela paraît si lointain maintenant.
Un autre souvenir, plus discordant, se glissa dans son esprit. C’était Blaine lui disant, le lendemain de leur première nuit ensemble : Je crois qu’il faut que j’achète une arme.
Et bien sûr, il avait ressenti ce besoin à cause de Riley et des dangers causés par sa relation avec elle. Ils étaient allés chez l’armurier et lui avaient acheté un Smith and Wesson 686, et Riley lui avait donné sa première leçon de tir au champ de tir intérieur, immédiatement.
Riley sourit amèrement en pensant : J’espère qu’il prend mieux soin de cette arme qu’April ne l’a fait avec la sienne.
Mais alors – quel besoin aurait-il pour cette arme maintenant que les choses étaient terminées entre eux ?
Qu’est-ce qu’il allait en faire ?
Juste la laisser cachée dans sa maison et oublier qu’il l’avait ?
Ou la vendrait-il ?
Alors qu’elle examinait ces questions, une émotion inattendue s’engouffra en elle. Son souffle et son pouls s’accélérèrent, et à sa grande surprise, elle réalisa : Je suis en colère.
Elle s’était tenue pour responsable et avait douté d’elle-même depuis la visite de Blaine – même avant, en fait, lorsqu’elle s’était sentie au moins quelque peu coupable de l’accident qu’April avait eu avec l’arme.
Mais est-ce que tout ce qui n’allait pas dans sa vie était vraiment de sa faute ?
Riley grogna dans sa barbe en prenant une autre gorgée de bourbon.
Tant de déceptions, pensa-t-elle.
Et elle en avait assez de s’en vouloir pour toutes – y compris l’échec de son mariage avec Ryan. Était-ce vraiment sa faute si Ryan avait été un imbécile infidèle et égoïste, un mari et un père si mauvais ? Et était-ce sa faute si April ne pouvait pas assumer la responsabilité d’une arme à feu, ou si Jilly était en colère contre elle parce qu’elle n’en avait pas eu une elle-même ?
Et était-ce vraiment sa faute si Blaine ne pouvait pas l’accepter telle qu’elle était vraiment, s’il ne voulait pas rester dans une relation avec elle à moins qu’elle ne devienne quelqu’un qu’elle ne pouvait pas être ? Alors qu’elle nourrissait tant d’espoirs de refaire sa vie avec lui et sa fille, en avait-elle vraiment trop attendu de lui ? Un véritable engagement n’était-il pas toujours d’accepter les bons ainsi que les mauvais côtés ?
N’était-il pas possible que Blaine l’ait déçue, et non pas l’inverse ?
Maintenant que Riley y pensait, elle avait une raison de se blâmer. C’était une unique erreur qu’elle avait commise encore et encore dans sa vie.
Je fais confiance aux gens.
Et tôt ou tard, les gens échouaient à être à la hauteur de cette confiance, peu importe à quel point elle essayait de répondre à leurs exigences et à leurs attentes.
Puis Riley se rendit compte que des bruits s’élevaient de la cuisine. Gabriela était montée et commençait à préparer le dîner. Riley devait se l’admettre, Gabriela était une personne qui ne l’avait jamais laissée tomber, qui n’avait jamais trahi sa confiance.
Et pourtant, il y avait des limites à sa relation avec Gabriela. Même si Gabriela était comme un autre membre de la famille, puisque Riley était l’employeuse de Gabriela, elles ne pouvaient devenir aussi proches, même en tant qu’amies.
Gabriela commença à fredonner une mélodie guatémaltèque dans la cuisine, et Riley sentit sa colère s’atténuer. Bientôt, elle se rendit compte que Gabriela, elle et les enfants allaient s’asseoir pour prendre un bon dîner ensemble.
Même s’ils se parlaient à peine, c’était une bonne chose.
Elle prit une autre gorgée de bourbon et murmura à haute voix :
— La vie continue.
*
Riley fut réveillée tôt le lendemain matin par le vibreur de son téléphone sur la table de nuit. Elle décrocha, endormie, mais se réveilla brusquement en voyant que l’appel venait de son patron, Brent Meredith.
— Je vous ai réveillée, agente Paige ? demanda Meredith de sa voix bourrue et grommelante.
Riley faillit dire que non, mais y repensa vite. Il était toujours mieux d’être honnête avec Meredith, même à propos de choses apparemment insignifiantes. Il avait une façon étrange de détecter la moindre dissimulation. Et il n’aimait vraiment pas qu’on lui mente. Riley l’avait découvert à ses dépens.
— Oui, mais ça va, monsieur, dit Riley. Que puis-je faire pour vous ?
— Je me demandais si vous vous sentiriez prête à reprendre le travail, dit Meredith.
Riley s’assit dans son lit, plus alerte à chaque seconde.
Que devrais-je dire ? se demanda-t-elle.
Même après le souper d’hier, les choses étaient encore tendues entre Riley et ses deux filles. Les filles étaient encore maussades et distantes. Était-ce vraiment le bon moment pour retourner travailler ? Ne devrait-elle pas passer un peu de temps à essayer d’arranger les choses ici à la maison ?
— Y a-t-il une nouvelle affaire ? demanda-t-elle.
— On dirait bien, dit Meredith. Il y a eu deux meurtres dans la banlieue de Philadelphie ces dernières semaines. En raison de bizarreries sur les deux scènes de crime, les policiers locaux pensent qu’ils sont liés, et ils ont demandé notre aide. Je sais que vous êtres en train de vous remettre de votre blessure, et je ne veux pas que…
— Je vais le faire, dit Riley en l’interrompant.
Les mots étaient sortis avant même qu’elle ne sache qu’elle les avait prononcés.
— Je suis content de l’entendre, dit Meredith. Puis il ajouta :
— L’agent Jeffrey est toujours en congé. Je vais mettre l’agente Roston avec vous.
Riley s’y opposa presque. En cet instant, elle voulait vraiment avoir avec elle son partenaire de longue date et son meilleur ami, Bill Jeffreys, mais elle se souvint de leurs récentes conversations téléphoniques. Il avait plutôt eu l’air d’être tendu, et avec raison. Bill avait tiré sur l’homme qui avait attaqué Riley avec un pic à glace – lui avait tiré dessus et l’avait