Le Sceptre De Feu. Морган Райс
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Читать онлайн книгу Le Sceptre De Feu - Морган Райс страница 13
— Ne t’inquiète pas, je m’en charge, lui dit Oliver du coin de la bouche.
— D’accord, alors, dit Galileo en se tapotant le menton d’un air pensif. Le duc de Valentinois a chargé da Vinci de dessiner une carte de la ville d’Imola. En quelle année ?
Oliver chercha dans sa tête les souvenirs de Vinci.
— 1502, dit-il.
Galileo fronça les sourcils.
— Un coup de chance.
— Demandez-moi autre chose, rétorqua Oliver. Et je vais prouver que ce n’était pas une supposition.
— D’accord, dit Galileo. Peut-être une question liée à la géométrie. Parle-moi des cinq termes des mathématiciens. Il sourit d’un air suffisant, comme s’il était convaincu qu’il n’y avait absolument aucun moyen qu’Oliver réponde correctement.
Une fois encore, Oliver puisa dans la partie de son esprit que lui avait conféré da Vinci.
— Le point, la ligne, l’angle, la surface et le solide.
Galileo avait l’air abasourdi, mais aussi impressionné. Et en quoi le point est-il unique ?
— Eh bien, dit Oliver, il n’a ni hauteur, ni largeur, ni longueur, ni profondeur, de ce fait il doit être considéré comme indivisible et comme n’ayant aucune dimension dans l’espace.
Il citait à présent directement da Vinci, tirant les mots mêmes de l’inventeur du fond de son esprit. Hazel avait l’air complètement stupéfaite. De son côté, Ralph semblait trouver un peu déconcertant qu’Oliver ait accès à une telle connaissance et qu’il semblât capable d’y puiser à tout moment.
Mais c’était tout à fait inutile, pensa Oliver. Il regarda Galileo pour voir si l’homme avait été convaincu. Il semblait assurément considérer les trois enfants.
Finalement, Galileo regarda attentivement Oliver.
— Et pour quelle raison avez-vous dit que vous êtes venu ici pour me voir ?
— Nous sommes des prophètes, dit Oliver. Du futur. Nous croyons que vous pouvez nous aider à trouver quelque chose appelé le Sceptre de Feu.
Galileo s’arrêta un instant, les sourcils froncés.
— Peut-être devriez-vous venir avec moi, dit-il.
CHAPITRE HUIT
Le professeur Amethyst se tenait dans l’école tremblante. Elle avait été complètement évacuée et il ne restait plus que lui. Mais il ne pouvait pas simplement fuir. La sixième dimension était pleine de parchemins et de manuels, d’artefacts et d’armes. Avant de pouvoir partir, il devait sécuriser la pièce et la verrouiller de manière sûre. Si une technologie de prophète tombait entre de mauvaises mains, cela pourrait signifier la fin du monde.
Il y avait cependant un très gros problème. Le professeur Amethyst avait épuisé presque tous ses pouvoirs. Après avoir créé le trou de ver dans le kapok pour évacuer son personnel ainsi que ses élèves, le deuxième portail pour Oliver Blue et ses amis, puis avoir projeté sa voix à travers les vortex temporels et fait diverger les deux chemins, le vieil homme était épuisé. Et à cause des secousses violentes de l’école qui s’écroulait, l’ascenseur – supersonique, comme il l’avait inventé – était hors service. Le professeur Amethyst, habitué à être transporté sur les cinquante étages en quelques secondes, devrait emprunter les escaliers. Il lui faudrait monter cinquante étages pour atteindre la sixième dimension. Il n’avait aucune idée de la façon dont ses vieux genoux fragiles pourraient supporter une telle entreprise. Mais il n’y avait pas d’autre choix. Il devait s’assurer qu’aucune des armes ou des inventions ne serait un jour rendue publique.
Il entama son ascension. Mais il n’avait atteint que le palier du premier étage lorsqu’il entendit un affreux bruit provenant du hall en dessous de lui.
Se précipitant vers le balcon, le professeur Amethyst jeta un coup d’œil vers l’atrium central en dessous. De nombreuses branches du kapok étaient déjà cassées, de même que les passerelles qu’elles avaient précédemment soutenues, et les débris gisaient sur le sol. Mais là, entre les morceaux de plâtre et de béton ainsi que les épaisses branches de bois, le professeur Amethyst vit une lumière scintiller.
— Un portail, dit-il à haute voix.
Il savait ce que cela signifiait. Il n’existait que peu de prophètes dotés de tels pouvoirs, et un seul lui venait à l’esprit qui voudrait pénétrer dans l’école.
Effectivement, le grand portail s’élargit et s’élargit jusqu’à être assez grand pour qu’un flot d’élèves puisse en sortir en file indienne. Ils portaient tous l’uniforme noir reconnaissable de l’École des Prophètes de Dame Obsidienne.
Le professeur Amethyst plissa les yeux de colère. Magdalena Obsidienne avait été, bien des années auparavant, son élève la plus brillante. Son esprit avait été puissant et sans limites. Un esprit pour rivaliser avec le sien. Une intelligence égale à celle de Newton. De da Vinci. D’Oliver Blue. Il avait voulu lancer des défis à la jeune prophète, mais les missions pour lesquelles il l’avait envoyée lui avaient fait perdre la tête. Elle avait voulu plus de connaissances, plus d’accès, plus d’artefacts, et elle voulait prendre toutes ses connaissances de l’avenir pour les appliquer au passé.
Au début, sa quête était admirable ; utiliser la prescience pour épargner à l’humanité les erreurs du passé. En effet, presque tous les jeunes prophètes à qui le professeur Amethyst avait enseigné avaient demandé la même chose. “Pourquoi ne pouvons-nous pas changer le passé ?” Mais là où la plupart d’entre eux avaient accepté que le devoir du prophète soitune de suivre les directions de l’univers, de réparer les fentes et fissures dans l’ordre des choses, Magdalena Obsidienne avait refusé de l’accepter. Dans son esprit idéalisé, de tels évènements devraient être réécrits, que l’univers l’ait choisi ou non.
“La tâche d’un prophète est de garder le monde sur la voie de la moindre destruction”. Le professeur Amethyst se souvint lui avoir dit cela une fois dans son bureau, alors qu’ils étaient assis près de la cheminée, et qu’elle n’était qu’une jeune fille de douze ans. “Nous ne pouvons pas effacer Hitler, mais nous pouvons l’empêcher d’obtenir une bombe nucléaire. Nous ne pouvons pas arrêter les grandes guerres mondiales, mais nous pouvons minimiser le nombre de leurs victimes.”
Mais la fille avait réfuté ses assertions. Elle avait refusé de suivre ses enseignements, d’accepter qu’un prophète ne devait pas détourner complètement le cours de l’histoire. Et une fois qu’elle avait découvert qu’elle était une prophète de cobalt et avait commencé à faire des recherches sur tous les grands noms cobalt, eh bien, son esprit s’était obscurci. Finalement, elle avait choisi son propre chemin dévastateur, avait fait cavalier seul et créé sa propre école, trouvant de jeunes prophètes avant que le professeur Amethyst ne puisse le faire et corrompant leurs esprits influençables.
Il n’avait eu d’autre choix que de jeter un sort de protection autour de l’école qui lui interdisait d’entrer. Non