Le Trône des Dragons. Морган Райс
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TRILOGIE DES RESCAPÉS
ARENE UN: LA CHASSE AUX ESCLAVES (Tome 1)
DEUXIEME ARENE (Tome 2)
ARÈNE TROIS (Tome 3)
LES VAMPIRES DÉCHUS
AVANT L’AUBE (Tome 1)
MEMOIRES D'UN VAMPIRE
TRANSFORMATION (Tome 1)
ADORATION (Tome 2)
TRAHISON (Tome 3)
PREDESTINATION (Tome 4)
DÉSIR (Tome 5)
FIANÇAILLES (Tome 6)
SERMENT (Tome 7)
TROUVÉE (Tome 8)
RENÉE (Tome 9)
ARDEMMENT DÉSIRÉE (Tome 10)
SOUMISE AU DESTIN (Tome 11)
OBSESSION (Tome 12)
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CHAPITRE UN
Lenore se réveilla et crut, l'espace d'un instant, qu'il s'agissait d'un cauchemar. Allongée sur des draps moelleux, elle contemplait la modeste chambre de l'auberge, les horreurs auxquelles elle avait assisté n'étaient que le fruit de ses rêves troublés. Ce n'était pas vrai, c'était …
Vrai. Lenore en prenait peu à peu conscience, la douleur et les ecchymoses étaient la preuve tangible. Elle secoua la tête, essaya d'oublier où elle se trouvait, mais ses pensées l'assaillaient, telles les vagues impitoyables de l'océan.
Les mercenaires du Roi Ravin la retenaient captive. Il l'avait frappée lorsqu'elle s'était débattue. Eoris et Syrelle s'étaient montrés les plus virulents …
Lenore se força à regarder autour d'elle, à penser à autre chose.
La chambre située au premier étage de l'auberge était vide, il n'y avait qu'elle, Lenore savait qu'il s'agissait peut-être de son unique chance de survie. Elle se leva, tremblante, feignant d'ignorer ses membres endoloris.
Elle retomba sur le lit l'espace d'une seconde, se rattrapa sans faillir cette fois. Si elle se laissait choir, elle ne se relèverait pas, elle n'aurait alors plus qu'à attendre qu'ils l'emmènent sur les terres du roi Ravin.
Je dois me montrer forte.
Elle parvint à se lever, elle n'avait plus rien d'une princesse. Sa robe s'était déchirée durant sa violente capture, Lenore l'enfila en nouant les lambeaux de son mieux.
Elle avança vers la porte à pas de loup. Elle entendait Eoris et Syrelle discuter à l'extérieur, le cœur de Lenore cognait dans sa poitrine, elle redoutait qu'ils entrent.
“… on n'a pas pu prendre du bon temps avec la princesse ?” demanda Syrelle d'une voix suave et rageuse.
“Nous devons la ramener plus au sud, mon amour,” déclara Eoris. “Elle sera difficilement transportable si tu l'amoches.”
“Le Roi Ravin n'est pas marrant,” rétorqua Syrelle.
“Que crois-tu qu'il te fera lorsqu'il apprendra ce que tu viens de dire ?” répliqua Eoris. “Non, nous partons dans une heure. Nous nous dirigerons vers le pont le plus proche, que nous traverserons. N'oublie pas de laisser la vie sauve à quelques domestiques. Le Roi Ravin voudra leur tirer les vers du nez.”
Il voulait leur parler ? Lenore était partagée entre la joie de savoir que certaines de ses domestiques étaient encore en vie, et l'horreur d'imaginer ce qu'elles avaient enduré par sa faute, la crainte de savoir combien d'entre elles avaient péri, et la perplexité, pourquoi le Roi Ravin voulait attraper certaines d'entre elles vivantes, pour dire à tout le monde qu'il avait capturé la fille du Roi Godwin ?
Peu importe. Tout ce qui comptait était essayer de s'échapper. Elle avait déjà tenté mais n'avait pas réussi à aller plus loin que les écuries. Comment était-elle censée s'échapper, elle s'était déjà fait attraper, ils lui avaient prouvé qu'ils la rattraperaient, quoi qu'elle fasse ?
Non, elle n'abandonnerait pas, elle n'avait pas le droit. Lorsqu'ils auraient franchi le fleuve … comment espérer pouvoir s'échapper d'ici ? Elle devait agir sur le champ, pendant qu'ils étaient occupés ; qu'ils la croyaient captive et sans défense.
Sachant que la porte ne constituait pas une issue, Lenore sortit par la fenêtre difficile à ouvrir, elle avait la certitude qu'elle ne grincerait pas et ne céderait pas tandis qu'elle ouvrit les volets, en veillant à ce que personne ne l'entende. Lenore ouvrit et s'immobilisa, guettant la moindre réaction. Personne ne fit irruption dans sa chambre, personne ne cria ou lança l'alarme.
Lenore contemplait le sol en contrebas. Le petit toit de l'étage inférieur, et l'auberge en contrebas, avec sa cour donnant sur les écuries. Elle était jonchée de corps entassés comme de vulgaires déchets, quantité négligeable pour les mercenaires qui les avaient occis. Lenore apercevait quelques sbires, non plus accoutrés en paysans, mais tout de cuir sombre et armures vêtus, prêts à combattre une armée ennemie.
Une femme se tenait devant un groupe de domestiques de Lenore. Elle pointa son arme vers deux d'entre elles, qui se mirent à courir, assez loin pour que Lenore ne puisse distinguer de qui il s'agissait. Puis, elle leva une petite arbalète.
“Non,” murmura Lenore horrifiée, avant que la première flèche ne soit tirée. Elle frappa la première servante dans le dos, qui chuta et roula dans la poussière. Elle se releva en hurlant, se retourna pour voir qui lui avait tiré dessus …
La seconde flèche l'atteignit en pleine poitrine.
Lenore