Le Look Idéal. Блейк Пирс
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Jessie se tourna vers Ryan, qui avait une expression résignée.
– Quel début de matinée, dit-elle en lisant dans ses pensées.
L’ascenseur arriva et ils y entrèrent. Le garde les accompagna au quatorzième étage. Quand ils montèrent, Jessie ne put s’empêcher de s’émerveiller devant la vue. L’ascenseur faisait face à Hollywood Hills et, par cette matinée assez claire, le panneau blanc « Hollywood » leur renvoyait son éclat et donnait l’impression d’être assez proche pour qu’on le touche. L’Observatoire Griffith était niché aux alentours, au sommet d’une colline du parc. Divers studios d’enregistrement parsemaient l’espace intermédiaire et il y avait des milliers de véhicules dans les rues embouteillées.
Un ding mélodieux la remmena au moment présent et Jessie sortit, suivant le garde et Ryan vers le fond du hall. Alors qu’ils n’étaient qu’à mi-chemin, Jessie sentit ce qui avait dû attirer l’attention de la femme de chambre.
C’était l’odeur de gaz putrides et pleins de bactéries qui, venant du corps de la victime, s’accumulaient puis en sortaient, souvent avec des liquides tout aussi malodorants. Même si c’était toujours désagréable, Jessie s’y était quelque peu habituée. Elle ne pensait pas qu’une femme de chambre connaîtrait aussi bien cette odeur ou la tolérerait aussi facilement.
Un agent de police qui attendait devant la porte reconnut Ryan et tendit, à lui et à Jessie, des pantoufles en plastique. Alors, il souleva le ruban de la police pour qu’ils puissent entrer. Jessie ressentit une satisfaction dont elle reconnut la petitesse quand l’agent de police refusa de laisser entrer le garde de la sécurité de l’hôtel.
Une fois à l’intérieur, elle resta à côté de la porte et examina la scène. Plusieurs techniciens de la scène de crime prenaient des photos et relevaient les empreintes digitales présentes dans la chambre. Plusieurs petites marques dans la moquette avaient été notées et on leur avait attribué des numéros de preuves.
Le corps gisait sur le lit, nu, gonflé et découvert. La description initiale de la victime semblait exacte. L’homme paraissait avoir une quarante d’années. Quand Jessie se rapprocha, elle constata clairement qu’il avait effectivement été étranglé. Des marques de doigts violacées et bleuâtres lui couvraient le cou, même si l’on remarquait qu’il n’y avait ni marques ni coupures susceptibles de suggérer que l’assassin y avait planté les ongles.
L’homme était en un état décent, si l’on oubliait le gonflement. Il était visiblement riche. Ses ongles des doigts avaient été récemment manucurés, une greffe de cheveux avait été effectuée à grand-peine pour placer un peu de gris au milieu de ses cheveux noirs et on voyait aussi quelques injections apparemment artisanales de Botox près de ses yeux, de sa bouche et de son front.
Ses chaussettes, qui souffraient maintenant sous l’excès de fluides qui s’accumulait à ses chevilles, s’accrochaient tristement à ses pieds. Ses chaussures se trouvaient à côté du lit. Ses vêtements, qui comprenaient un costume visiblement cher, un caleçon et un tee-shirt, étaient soigneusement pliés sur le dossier d’une chaise de bureau.
Dans la chambre, on ne voyait pas d’autres affaires personnelles, pas de valise, pas de vêtements supplémentaires, ni montre ni lunettes sur la table de nuit. Jessie jeta un coup d’œil dans la salle de bain et y vit la même chose : pas d’affaires de toilette, pas de serviettes mouillées, rien qui suggère que cet homme ait passé beaucoup de temps dans la chambre.
– Téléphone portable ? demanda Ryan à l’agent de police qui se tenait dans le coin.
– Nous l’avons trouvé dans la poubelle, lui dit l’enquêteur de la scène de crime. Il était en morceaux, mais les techniciens pensent qu’ils pourront récupérer ses données. La carte SIM était encore à l’intérieur. On l’emmène au labo en ce moment.
– Portefeuille ? demanda Ryan.
– Il était par terre près du lit, dit l’enquêteur, mais il avait été vidé. Presque tout ce que l’on aurait pu identifier avait disparu : pas de cartes de crédit ou de permis de conduire. Il y avait quelques photos d’enfants. Je suppose qu’on pourra s’en servir pour trouver l’identité. Cependant, je soupçonne que le téléphone portable nous rendra ses résultats plus vite.
Jessie se rapprocha du corps en s’assurant d’éviter tous les marqueurs de preuves présents sur la moquette.
– Pas de blessures défensives visibles, remarqua-t-elle. Pas d’égratignures sur ses mains. Pas de bleus aux doigts.
– J’ai du mal à imaginer qu’il se soit allongé là et s’y soit étouffé tout seul, à moins que ça n’ait fait partie d’un jeu sexuel. Bien sûr, on connaît ce cas de figure, dit Ryan en faisant allusion à une affaire compliquée comprenant des éléments de sadomasochisme qu’ils avaient résolue récemment.
– Ou on l’a peut-être drogué, répliqua Jessie en désignant le verre vide qui se trouvait sur le bureau près d’un autre marqueur de preuve. Si quelqu’un a mis quelque chose dans sa boisson, ça l’a peut-être empêché de se battre.
– Donc, je suppose que nous pouvons écarter l’hypothèse du suicide, dit Ryan en approchant du corps.
– S’il s’était fait ça, ce serait extraordinaire, dit Jessie.
Elle regarda l’expression de Ryan passer de l’amusement à la curiosité.
– Qu’y a-t-il ? demanda-t-elle.
– Je pense que je reconnais ce gars.
– Vraiment ? dit Jessie. Qui est-ce ?
– Je n’en suis pas sûr. Je pense qu’il pourrait être un politicien local, peut-être à la mairie.
– Nous devrions comparer sa photo à celle des politiciens locaux et des autres officiels, suggéra Jessie.
– Exact, convint-il. Si ça se confirme, alors, nous devrons envisager un mobile politique.
– C’est vrai. Peut-être quelqu’un a-t-il désapprouvé un de ses votes récents ou prévus. Bien sûr, on penserait que lui montrer des photos de lui-même drogué et nu dans une chambre d’hôtel aurait été tout aussi efficace.
– Bien vu, concéda Ryan. Peut-être cela devait-il servir de message à l’intention de quelqu’un d’autre.
– C’est une autre possibilité, dit Jessie en regardant dans la chambre au cas où quelque chose lui aurait échappé, mais je trouve que, en matière de message, deux balles dans la nuque auraient eu plus d’impact. Je pense qu’il faut que nous trouvions qui est ce gars avant de pouvoir tirer de vraies conclusions.
Ryan approuva d’un hochement de tête.
– Et si on allait à la réception ? dit-il. Voyons ce qu’ils peuvent nous dire sur John Smith.
Le réceptionniste qui avait inscrit John Smith de City Logistics au registre avait fini son service à six heures du matin et il fallut le rappeler. Pendant qu’ils attendaient qu’il arrive, Ryan ordonna au bureau de la sécurité de fournir toutes les vidéos qui montraient l’enregistrement et toutes les