Masques De Cristal. Terry Salvini

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Masques De Cristal - Terry Salvini

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ne me demandes jamais de venir quand tu pars pour le travail.

      –Je sais que tu adores Paris et ça fait longtemps que tu n'y es plus allée. Je te vois vraiment éprouvée et je n'aime pas ça.

      –Oh, dans ce cas, je pourrais éventuellement y penser, lui dit-elle tandis qu'il écartait les cheveux de son front d'une caresse.

      John lui sourit.

      –Juste y penser?

      Loreley réfléchit rapidement: elle devrait discuter avec lui, tôt ou tard, et ne pouvait pas perdre davantage de temps si elle ne voulait pas empirer la situation. Peut-être que Paris était l'occasion et le bon endroit pour ce genre d'aveu.

      –D'accord. Je n'y pense pas: la réponse est oui, je viendrai avec toi.

      –On part vendredi matin, à l'aube. Et ce n'est pas une façon de parler. Donc, discute avec ton patron et demande-lui de te laisser libre jusqu'à lundi. Paris n'est pas la porte à côté.»

      Elle allait avoir du mal à faire digérer son absence à Kilmer.

      Bah, elle s'en fichait, elle y avait tout à fait droit!

***

      Paris! La ville de l'amour par excellence et antique refuge des artistes de tout poil: c'était la phrase que Loreley lisait dans la brochure de l'hôtel.

      Elle la remit à sa place, sur sa table de nuit couleur ivoire. Qui sait si cette ville les aiderait John et elle à souder le sentiment qui les tenait unis. Elle l'espérait de tout son coeur.

      Elle se dirigea vers la porte-fenêtre en bois blanc et l'ouvrit en grand, se postant sur le petit balcon à la balustrade en fer forgé. Elle se trouvait au quatrième étage d'un ravissant hôtel de style Liberty dans le centre-ville, le long du boulevard qui rejoint la rue de Rivoli, bordant le Musée du Louvre.

      Le soleil était couché depuis des heures mais l'air n'était pas aussi froid et humide qu'elle avait imaginé qu'il pouvait l'être en cette période de l'année. Elle regarda la place arborée en bas, parsemée de bancs, et sa fontaine en marbre. Une file de vélos de location s'étirait le long du trottoir tandis que la rue courait un peu plus haut, peu fréquentée à cette heure, avec ses nombreux magasins.

      À peine entré dans la chambre, Johnny s'était jeté sur le lit pour récupérer du vol. Elle avait pu dormir dans l'avion et, à part une légère nausée, elle se sentait bien et avait très envie d'aller se promener dans la ville.

      «Reviens à l'intérieur, tu fais entrer de l'air froid» ronchonna Johnny en tirant la couverture jusqu'à son menton.

      Loreley soupira. Il n'y avait aucun espoir qu'il puisse voir ce lieu avec le même regard qu'elle, pensa-t-elle en fermant les volets. Le temps qu'elle sorte ses vêtements de la valise et qu'elle les range dans la petite armoire, Johnny s'était déjà endormi. Elle prit un livre qu'elle avait emporté, s'étendit sur le lit et commença à lire.

      Un quart d'heure plus tard, elle le referma en soupirant. Bien! Il pouvait continuer à dormir, mais elle n'avait aucune envie de rester enfermée à l'hôtel à l'entendre ronfler. Elle arrangea sa chemise, prit son sac et ouvrit la porte.

      «Où tu vas?

      Loreley se figea.

      –Faire une balade ici sur le boulevard. Je voulais te laisser te reposer en paix…

      Johnny se releva et s'appuya sur un coude.

      –Viens près de moi. Je veux célébrer le premier jour à Paris à ma façon.

      –Tu n'es pas si fatigué, alors!» Elle prononça ces paroles lentement, en s'approchant de lui, tout en déboutonnant son chemisier avec des gestes qui laissaient transparaître ses intentions. Elle lança le vêtement sur l'ottomane pour passer à la jupe, qu'elle fit glisser le long de ses jambes.

      «Tu t'occupes du reste» lui dit-elle en comblant la distance entre eux jusqu'à être proche au point de sentir son souffle sur elle.

      Johnny tendit la main et elle fut nue en une seconde, sous ses yeux bleus qui la regardaient avec désir.

      Il la surprit ce soir-là en s'attardant sur les préliminaires, comme il savait qu'elle aimait. Ce fut une des rares fois où Loreley se sentit couverte d'attentions.

      S'il l'aimait, peut-être qu'il ne réagirait pas mal à la nouvelle d'avoir un enfant. C'était peut-être elle qui se créait des problèmes ou les exagérait. Aussi difficile que ce soit, elle se mit à penser à une vie avec lui et leur enfant. Mais pourquoi était-ce arrivé juste à ce moment, aussi tôt?

***

      Le matin suivant, quand John la quitta pour aller discuter du projet professionnel avec une société de construction, Loreley décida de se rendre au Musée du Louvre. Elle l'avait déjà visité quelques années plus tôt, mais il n'avait pas été possible de le voir entièrement.

      Elle passa des heures à explorer les salles, à monter et descendre les escaliers pour pouvoir trouver les halls des oeuvres exposées qui l'intéressaient, en s'arrêtant de temps en temps pour se reposer.

      Tard dans l'après-midi, elle fit du shopping dans les boutiques du Boulevard de Sébastopol: peu de choses vu que presque rien ne rentrerait dans la valise.

      Au coucher du soleil, quand ils se retrouvèrent, Johnny lui proposa d'aller à la Tour Eiffel. Ils se firent déposer dans les environs du monument et se baladèrent sur la Promenade, pour admirer ce morceau de bord de Seine et le soleil qui disparaissait dans une explosion de rouge et d'orange derrière les maisons, alors que les premières lumières du soir s'allumaient.

      Dans le lointain, la partie supérieure de la tour montait en flèche au-dessus des arbres. Quand ils arrivèrent à ses pieds, l'imposante structure de métal était complètement illuminée.

      Loreley observa la file de personnes devant la billetterie et entendit John grommeler. «Regarde combien de gens il y a pour monter au sommet! Tu es sûre de vouloir le faire?

      –Non, pas si tu n'en as pas envie, lui répondit-elle en tentant, en vain, de ne pas montrer sa déception.

      –D'accord, je te ferai plaisir cette fois encore.»

      Il faisait tout pour la contenter, pensa-t-elle.

      «Je devrais peut-être te faire sourire plus souvent: tu as les yeux qui brillent.»

      Elle aurait voulu lui montrer combien elle avait apprécié ces mots, mais elle ne lui donna qu'un bref baiser: il y avait trop de gens autour d'eux.

      Une petite heure plus tard, ils arrivèrent sur la terrasse panoramique. Vue d'en haut, Paris était d'une beauté indescriptible, avec ses lumières qui se multipliaient au fur et à mesure que les minutes passaient, créant une géométrie lumineuse entrecoupée d'étincelles de minuscules points brillants.

      La fraîcheur de l'air provoqua un léger frisson chez Loreley, qui n'était peut-être pas dû à la brise froide, mais à la conscience que le moment de révéler son secret était venu.

      Elle regarda autour d'elle et remarqua une inscription rouge au-dessus de leurs têtes: “Bar et Champagne” lut-elle.

      «Et si on prenait quelque chose à boire? lui proposa-t-elle.

      Il

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