La Voisine Idéale. Блейк Пирс

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La Voisine Idéale - Блейк Пирс Un thriller psychologique avec Jessie Hunt

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vous me fassiez cette faveur personnelle, Garland.

      Comme c’était la première faveur que le capitaine lui ait jamais demandée, il était tenté de la lui accorder. Quand il avait accepté, Decker avait continué à parler vite, comme s’il avait craint que Garland ne change d’avis.

      – Je promets que la police de Manhattan Beach vous obéira, à vous et à votre équipe préférée, lui avait assuré le capitaine. En fait, on dirait que cette perspective les enthousiasme. Apparemment, Barton a la réputation d’être un véritable emmerdeur et ils sont plus que contents de laisser quelqu’un d’autre traiter avec lui, particulièrement quand il est sous le coup de l’émotion, comme il l’est maintenant d’après eux.

      En approchant de la zone délimitée du Strand, Garland oublia les problèmes politiques et se concentra à nouveau sur le crime lui-même. Il ne savait que peu de choses. Priscilla Barton avait été trouvée morte dans la maison d’une voisine et on soupçonnait que c’était un meurtre. Garland arriva à la scène de crime et regarda autour de lui pour voir si Ryan Hernandez, l’inspecteur de la SSH qu’il avait demandé comme collaborateur pour cette affaire, était arrivé.

      Ne le voyant pas, il approcha de l’agent de la police de Manhattan Beach le plus proche et lui montra son badge.

      – Garland Moses, consultant en profilage criminel pour la police de Los Angeles. Qui est le chef, ici ?

      L’agent, dont le badge nominatif indiquait Timms et qui semblait avoir tout juste vingt-deux ans, déglutit avec difficulté.

      – C’est le sergent Breem qui s’occupe de tout jusqu’à ce que l’inspecteur arrive, dit-il d’une voix tremblante d’anxiété. Il est à l’intérieur en ce moment.

      – Puis-je aller le voir ? demanda Garland.

      – Oui, monsieur. Il est dans le hall. C’est là que se trouve le corps.

      – Merci, dit Garland.

      Il partit dans cette direction puis s’arrêta et se retourna.

      – Connaissiez-vous les Barton, agent Timms ?

      – Pas vraiment, dit Timms. Je n’ai jamais interagi avec eux en personne, mais je les connaissais par réputation.

      – C’est-à-dire ?

      – M. Barton appelait souvent pour se plaindre de ses voisins, des problèmes de bruit, de ce genre de choses.

      – Et Mme Barton ? insista Garland en gribouillant frénétiquement sur son minuscule bloc-notes.

      – Je ne veux pas dire de mal d’une personne décédée, dit Timms avec hésitation.

      – Vous ne faites rien de la sorte. Vous partagez seulement des informations et c’est grâce aux informations que nous attraperons son assassin.

      Timms hocha la tête, apparemment convaincu.

      – OK, dit-il en baissant la voix jusqu’à un murmure. Elle avait la réputation d’être un peu obsédée par les célébrités, de façon inoffensive mais agaçante. À quelques reprises, des habitants célèbres des lieux se sont plaints qu’elle avait l’habitude de les suivre, sinon même d’essayer de s’en faire des amis, de s’asseoir avec eux pour boire un verre. Ce n’était rien de grave. Ce n’est pas comme si elle s’était introduite chez les gens pour les attendre au lit.

      – Est-ce que nous en sommes sûrs ? demanda Garland d’un air sceptique. Ce n’est pas sa maison, n’est-ce pas ?

      Timms rougit.

      – Je n’y avais pas pensé comme ça, dit-il, visiblement embarrassé.

      – Comme quoi ? demanda quelqu’un derrière eux.

      Garland se retourna et vit l’inspecteur Ryan Hernandez qui lui souriait.

      – Peu importe, dit-il. Comment allez-vous, inspecteur ?

      – Comme on m’a arraché aux plaisirs de la maison et de la compagnie de celle que j’aime, disons que ça va. Et vous-même ?

      – En fait, j’apprécie beaucoup ce changement de décor, avoua Garland. Je n’ai presque pas envie d’entrer.

      – Et pourtant … dit Ryan à contrecœur.

      – … nous le devons, finit Garland en agitant un bras pour indiquer que l’inspecteur devait passer en premier.

      Quand Hernandez passa devant lui pour se diriger vers la porte d’entrée, Garland s’émerveilla de son jeune collègue. Même au début de sa trentaine, Garland n’avait jamais eu l’air autant en forme que Ryan Hernandez. Bien sûr, il n’avait pas non plus son charme.

      De temps à autre, il avait taquiné Jessie en lui disant que, si l’on associait sa taille qui approchait celle d’une Amazone, ses yeux vert profond, ses cheveux bruns ondulés et ses pommettes bien découpées aux cheveux noirs courts, aux yeux marron et aux pectoraux bien sculptés de son petit copain, cela garantirait que leurs enfants à naître auraient un jour ou l’autre la place qu’ils méritaient sur le Mont Olympe. Cela faisait presque toujours rougir Jessie. Garland décida de ne pas essayer la même plaisanterie avec Hernandez.

      Ils passèrent à l’intérieur, où le sergent Breem, un homme de la quarantaine dégingandé et très bronzé que Garland soupçonnait d’être surfeur, attendait avec deux autres agents en uniforme et une équipe de scène de crime. Un médecin légiste assistant prenait des photos du corps. Le mari était absent.

      Garland inspecta le vestibule et observa tous les détails en prenant des notes sur son bloc-notes. Ce ne fut que lorsqu’il fut sûr de s’être fait son impression de la pièce qu’il regarda la victime. Priscilla Barton était allongée sur le dos avec ce qui semblait être un bas enroulé autour du cou.

      Dans ses yeux écarquillés, on voyait des veines éclatées, ce qui indiquait qu’elle avait dû être étranglée. Elle portait un soutien-gorge de sport rouge, un pantalon de yoga et une seule sandale. L’autre gisait, solitaire, plus loin dans le hall. Il n’y avait aucune rigidité cadavérique ; elle n’était pas encore gonflée et sa peau n’était que légèrement décolorée. Tout cela suggérait que sa mort était très récente et ne remontait probablement pas à plus de deux heures.

      – Sergent Breem, dit Hernandez en tendant une main pour le saluer, je suis l’inspecteur Ryan Hernandez de la police de Los Angeles. Voici notre profileur, Garland Moses. Nous apprécions que vous nous laissiez participer à l’enquête.

      – Vous plaisantez ? dit Breem en riant presque. Nous sommes contents de rester en retrait. Je ne veux pas être cruel, mais Barton n’est pas facile à supporter. Depuis qu’il a emménagé ici avec son épouse, il ne nous a apporté que des ennuis. Nous vous donnerons tout le soutien dont vous aurez besoin mais, quand il s’agira de traiter avec ce gars, nous vous laisserons formellement prendre le relais.

      – Où est M. Barton ? demanda Hernandez.

      – Il est chez lui, juste à côté. Si vous écoutez bien, vous l’entendrez probablement crier sur mon agent en ce moment.

      – Dans ce cas, nous attendrons un peu pour lui parler, dit Hernandez en se tournant vers le médecin légiste,

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