Le Manoir De Mondello. Salvatore Savasta

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Le Manoir De Mondello - Salvatore Savasta

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me regardai dans le miroir pour la énième fois : je portais un jean, un tee-shirt blanc et des chaussures de sport. La sonnette de la porte retentit à cet instant. Je me regardai à nouveau : j’étais bien habillé de cette façon. En m’approchant de la porte, je compris que ce n’étaient pas les vêtements qui m’inquiétaient. Non, ce qui me préoccupait était le souvenir de ce baiser, de ces lèvres chaudes, de ce souffle lourd et de ces yeux pleins de désir.

      Je pris une longue respiration et ouvris la porte. Angelo sourit et entra. Il me regarda de la tête aux pieds, puis fit quelques pas dans la maison. Il était très beau, encore plus attirant même avec son jean et son tee-shirt bleu, tous deux moulants, qui mettaient en évidence la silhouette de son corps.

      Nous nous regardâmes un instant. Les yeux noisette d’Angelo étincelèrent, puis il sourit. Un sourire léger qui se faisait plus ouvert alors qu’il s’approchait. Je me surpris à l’attendre, le souffle coupé, alors qu’il me prenait la taille d’un bras.

      « Tu sais, murmura-t-il en souriant, tout ceci est très stupide. » Il me serra contre lui au point que nos lèvres s’effleurèrent presque. J’étais intensément conscient du contact de ce corps, de ces cuisses musclées qui dégageaient une chaleur au contact des miennes, de l’étreinte de ces mains, de la chaude profondeur de son regard.

      « Qu’est-ce qui est stupide ? » je murmurai, captivé par la chaleur qui m’enveloppait, tandis que ses mains glissaient le long de mon dos et m’attiraient davantage à lui, de façon à ce que chaque partie de notre corps se touche. Sa respiration se fit plus rapide, je le regardai dans les yeux, et vis son visage devenir plus sérieux.

      « Je crois - je pouvais sentir son souffle sur mes lèvres - je crois que nous sommes prêts pour tout ça depuis très, vraiment très longtemps. »

      Il baissa la tête et m’embrassa dans le cou, s’arrêta, la joue posée contre la mienne. Je le serrai contre moi en lui passant les bras autour du cou, désireux de sentir la chaleur de son corps partout.

      « Et c’est stupide de faire semblant - il m’embrassa doucement sur les lèvres et poursuivit - de faire semblant que ça n’existe pas. »

      Nos regards fusionnèrent un moment, emplis de désir, alors qu’il approchait à nouveau ses lèvres des miennes. Nous soupirâmes tous deux de plaisir au contact de nos bouches, les ouvrant et explorant celle de l’autre de la langue. Mes doigts caressèrent ses cheveux, et ceux d’Angelo descendirent le long de mon dos jusqu’à ma taille, pour trouver la chaleur de ma peau sous mon tee-shirt. Ce contact, à peine effleuré, fut incroyablement excitant et dissipa toute protestation de ma part, allumant mon désir.

      Je tendis les mains jusqu’à toucher ses fesses, fermes et contractées sous mes doigts. Je sentais sa verge dure presser sous son jean et rencontrer la mienne. Instinctivement, nous commençâmes à mouvoir nos hanches, frottant notre sexe l’un contre l’autre. Nous faisions l’amour, mais sans nous déshabiller. Lorsqu’il tendit la main pour défaire ma ceinture, il s’empara de ma verge et je gémis de désir. Il se pencha et approcha son visage de mon pubis. Je pouvais sentir la chaleur de son souffle sur mon ventre tandis qu’il me libérait de l’étau de mon boxer gris. Il lécha la pointe de mon membre, rapidement en l’effleurant à peine de la langue, puis remonta en embrassant mon torse et mon cou. J’attrapai son visage de mes mains et l’embrassai passionnément. Je ne rouvris les yeux qu’un instant mais assez pour voir notre image reflétée dans le miroir. Je me sentis soudain ridicule et déplacé. Je me raidis et il dut le remarquer car il me murmura : « Johnny, après tellement de temps. Il leva la tête et me regarda, la profondeur de son regard exprimait la décision. Tu sais, je ne sais même pas si tu sors avec quelqu’un. Je vais peut-être trop vite et ça pourrait être un problème pour toi, peut-être. » Ses yeux brillèrent.

      « Tu pourrais ne pas vouloir ce que je moi je désire » ajouta-t-il doucement.

      Je souris. Il était difficile d’imaginer vouloir quelqu’un d’autre en ce moment. Mais c’était un homme, un vieil ami, et je me souvins de Federica.

      « Et bien…, j’hésitai. Vraiment je… Je m’interrompis et le vis élargir les lèvres en un sourire candide et innocent.

      — J’ai peut-être été trop présomptueux. Tu n’as peut-être pas envie d’en parler, dit-il en haussant les sourcils.

      Je secouai la tête.

      — Non, pas de problème. Mais je vois quelqu’un ces derniers jours.

      Il m’étreignit encore plus fort.

      — Elle te plaît ?

      — Je pense que oui.

      — Tu crois vraiment que si c’était le cas, tu arriverais à rester dans mes bras comme ça ? » Ses mains et ses propos continuaient à me transmettre de la chaleur.

      Je le regardai droit dans les yeux et alors que nous commencions tous deux à sourire, je dis : « C’est possible.

      Angelo m’embrassa sur les lèvres :

      — Ne nous créons pas de problèmes. C’est tellement bon de pouvoir te tenir contre moi après tout ce temps que ce serait vraiment idiot de se poser des problèmes pour ça.

      — Je suis d’accord, mais allons-y doucement. Je ris en reprenant contenance.

      — Juste une chose cependant, ajouta Angelo avec une lueur malicieuse dans le regard tandis qu’il remontait mon jean.

      — Quoi ?

      — Tu devras me dire tout ce que tu sais sur cette fille.

      Je levai la tête pour rencontrer de nouveau ses yeux.

      — Pourquoi je devrais le faire ?

      Il sourit et répondit :

      — Parce que j’aurai plus de possibilités de gagner en connaissant l’adversaire.

      Je ris de bon cœur.

      — Je suis flatté, mais tu fais passer ça pour un étrange défi. Ce n’est pas un match de foot.

      — Non, c’est absolument beaucoup plus important qu’un match. Mais sérieusement, le temps est passé et je ne sais plus quel type de femme t’attire. Il sourit et me passa un doigt sur le nez. Si je me souviens bien, nous avions des goûts très différents tous les deux.

      — Évidemment. Tu les aimais belles et stupides ! dis-je en souriant avec sarcasme.

      — Peut-être, répondit-il en me regardant fermer ma ceinture. Mais je les aimais.

      — Mais bien sûr ! Tu ne les aimais pas du tout ! Tu aimais leur décolleté et tu aurais dit vouloir les épouser toutes juste pour avoir le triangle magique qu’elles tenaient caché entre leurs jambes. »

      Nous explosâmes d’un rire retentissant, puis il se fit sérieux et s’approcha : « Et puis je t’en parlais et tu gâchais tout. C’est toi qui m’empêchais d’être sérieux avec les femmes. Je n’arrivais pas à penser à elles quand j’étais avec toi.

      — Mais pas avec Agata, je répondis dans un sarcasme doux et voilé.

      —

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