La Vie Nouvelle (La Vita Nuova). Dante Alighieri
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[3] Dante, Il Convito, trait. ii.
[4] Les Guelfes représentaient les franchises communales, et les Gibelins les privilèges féodaux (Ozanam).
[5] Il Convito, tratt. ii, chap. XIII.
[6] WHITEHEAD. Édition italienne de la Vita nuova, London, 1893.
[7] Commentaire du ch. II.
[8] Il Convito, tratt. ii, ch. XIII.
[9] La Divine Comédie, ch. XV de l'Enfer.
[10] DEL LUNGO, Beatrice nella vita e nella poesia.
[11] LUMINI, Giornale Dantesco.
[12] Commentaire de Boccace.
[13] Voir au ch. II de la Vita nuova.
[14] Le Purgatoire de la Divine Comédie, chant XXXI.
[15] Ozanam croit que le séjour de Dante à Paris doit être reporté entre 1294 et 1299, c'est-à-dire entre la mort de Béatrice et l'accession du poète au Priorat, et que c'est à cette époque qu'eurent lieu les désordres dont il s'accuse lui-même (Oeuvres complètes, t. VI, p. 416). Ceci me paraît difficilement acceptable (Voir l'Épilogue).
[16] «Un petit oiseau, encore sans expérience, peut s'exposer deux ou trois fois aux coups du chasseur. Mais pour ceux qui ont déjà fatigué leurs ailes, c'est en vain qu'on tend les rets et qu'on lance la flèche» (chant XXXI du Purgatoire).
[17] Ce tableau, bien superficiel, ne se rapporte qu'à ce qu'on pourrait appeler la littérature courante. Il y avait déjà, dans la France d'alors, une haute littérature, celle de l'Épopée, une de nos gloires nationales, de la Satire, et ces grandes Chroniques où, Joinville et Villehardouin annonçaient les Mémoires dont nous sommes encombrés aujourd'hui.
[18] Bollettino della Società Dantesca Italiana, Firenze, décembre 1896.
[19] Il se fit admettre en 1295 dans le sixième des sept arti maggiori, celui des médecins et des apothicaires (medici e speziali). C'était une condition exigée pour l'entrée dans la vie publique.
[20] 1306.
[21] Professeur LUIGI LEYNARDI, la Psicologia dell' urte nella Divina Commedia, Torino, 1894.—MICHELE SCHERILLO, alcuni capitoli della biografia di Dante, Torino, 1896.
LA VITA NUOVA
CHAPITRE PREMIER
Dans cette partie du livre de ma mémoire, avant laquelle on ne trouverait pas grand'chose à lire, se trouve un chapitre (rubrica), ayant pour titre: Incipit vita nuova (Commencement d'une vie nouvelle). Dans ce chapitre se trouvent écrits des passages que j'ai l'intention de rassembler dans ce petit livre, sinon textuellement, du moins suivant la signification qu'ils avaient.[1]
CHAPITRE II
Neuf fois depuis ma naissance, le ciel de la lumière[2] était retourné au même point de son évolution, quand apparut à mes yeux pour la première fois la glorieuse dame de mes pensées, que beaucoup nommèrent Béatrice, ne sachant comment la nommer.[3]
Elle était déjà à cette période de sa vie où le ciel étoile s'est avancé du côté de l'Orient d'un peu plus de douze degrés.[4] De sorte qu'elle était au commencement de sa neuvième année, quand elle m'apparut, et moi à la fin de la mienne.
Je la vis vêtue de rouge[5], mais d'une façon simple et modeste, et parée comme il convenait à un âge aussi tendre. A ce moment, je puis dire véritablement que le principe de la vie que recèlent les plis les plus secrets du coeur se mit à trembler si fortement en moi que je le sentis battre dans toutes les parties de mon corps d'une façon terrible, et en tremblant il disait ces mots: ecce Deus fortior me qui veniens dominabitur mihi.[6] Puis l'esprit animal qui habite là où tous les esprits sensitifs apportent leurs perceptions[7] fut saisi d'étonnement et, s'adressant spécialement à l'esprit de la vision, dit ces mots: apparuit jam beatitudo vostra[8]. Puis, l'esprit naturel qui réside là où s'articule la parole[9] se mit à pleurer, et en pleurant il disait: heu miser! quia frequenter impeditus ero deinceps.[10]
Depuis ce temps, je dis que l'Amour devint seigneur et maître de mon âme, et mon âme lui fut aussitôt unie si étroitement qu'il commença à prendre sur moi, par la vertu que lui communiquait mon imagination, une domination telle qu'il fallut m'en remettre complètement à son bon plaisir.
Il me commandait souvent de chercher à voir ce jeune ange; et c'est ainsi que dans mon enfance (puerizia) je m'en allais souvent chercher après elle. Et je lui voyais une apparence si noble et si belle que certes on pouvait lui appliquer cette parole d'Homère. «Elle paraissait non la fille d'un homme mais celle d'un Dieu.»[11]
Et,