LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur. Морис Леблан

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LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur - Морис Леблан

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que si demain vous ne parlez pas, je serai obligé d’avertir le juge d’instruction.

      Il sonna, et prenant l’inspecteur Dieuzy à part :

      – Accompagne-le jusqu’à son hôtel… et restes-y… je vais t’envoyer deux camarades… Et surtout, ouvre l’œil et le bon. On pourrait essayer de nous le prendre.

      L’inspecteur emmena Steinweg, et M. Lenormand, revenant vers Mme Kesselbach que cette scène avait violemment émue, s’excusa :

      – Croyez à tous mes regrets, madame… je comprends à quel point vous devez être affectée…

      Il l’interrogea sur l’époque où M. Kesselbach était rentré en relations avec le vieux Steinweg et sur la durée de ces relations. Mais elle était si lasse qu’il n’insista pas.

      – Dois-je revenir demain ? demanda-t-elle.

      – Mais non, mais non. Je vous tiendrai au courant de tout ce que dira Steinweg. Voulezvous me permettre de vous offrir mon bras jusqu’à votre voiture… Ces trois étages sont si durs à descendre…

      Il ouvrit la porte et s’effaça devant elle. Au même moment des exclamations se firent entendre dans le couloir, et des gens accoururent, des inspecteurs de service, des garçons de bureau…

      – Chef ! Chef !

      – Qu’y a-t-il ?

      – Dieuzy !…

      – Mais il sort d’ici…

      – On l’a trouvé dans l’escalier.

      – Mort ?…

      – Non, assommé, évanoui…

      – Mais l’homme ?… l’homme qui était avec lui ?… le vieux Steinweg ?…

      – Disparu…

      – Tonnerre !…

      – 2 –

      Il s’élança dans le couloir, dégringola l’escalier, et, au milieu d’un groupe de personnes qui le soignaient, il trouva Dieuzy étendu sur le palier du premier étage.

      Il aperçut Gourel qui remontait.

      – Ah ! Gourel, tu viens d’en bas ? Tu as rencontré quelqu’un ?

      – Non, chef…

      Mais Dieuzy se ranimait, et tout de suite, les yeux à peine ouverts, il marmotta :

      – Ici, sur le palier, la petite porte…

      – Ah ! Bon sang, la porte de la septième chambre ! s’écria le chef de la Sûreté. J’avais pourtant bien dit qu’on la ferme à clef… Il était certain qu’un jour ou l’autre…

      Il se rua sur la poignée.

      – Eh parbleu ! Le verrou est poussé de l’autre côté, maintenant. La porte était vitrée en partie. Avec la crosse de son revolver, il brisa un carreau, puis tira le verrou et dit à Gourel :

      – Galope par là jusqu’à la sortie de la place Dauphine…

      Et, revenant à Dieuzy :

      – Allons, Dieuzy, cause. Comment t’es-tu laissé mettre dans cet état ?

      – Un coup de poing, chef

      – Un coup de poing de ce vieux ? Mais il ne tient pas debout !

      – Pas du vieux, chef, mais d’un autre qui se promenait dans le couloir pendant que Steinweg était avec vous, et qui nous a suivis comme s’il s’en allait, lui aussi… Arrivé là, il m’a demandé si j’avais du feu… J’ai cherché ma boîte d’allumettes… Alors il en a profité pour m’allonger son poing dans l’estomac. Je suis tombé, et, en tombant, j’ai eu l’impression qu’il ouvrait cette porte et qu’il entraînait le vieux…

      – Tu pourrais le reconnaître ?

      – Ah ! Oui, chef… un gaillard solide, la peau noire… un type du Midi, pour sûr…

      – Ribeira, grinça M. Lenormand, toujours lui ! Ribeira, alias Parbury. Ah ! Le forban, quelle audace ! Il avait peur du vieux Steinweg… il est venu le cueillir, ici même, à ma barbe !

      Et, frappant du pied avec colère :

      – Mais, cristi, comment a-t-il su que Steinweg était là, le bandit ! Il n’y a pas quatre heures, je le pourchassais dans les bois de Saint-Cucufa et maintenant le voici ! Comment a-t-il su ? Il vit donc dans ma peau ?

      Il fut pris d’un de ces accès de rêverie où il semblait ne plus rien entendre et ne plus rien voir. Mme Kesselbach, qui passait à ce moment, le salua sans qu’il répondît. Mais un bruit de pas dans le couloir secoua sa torpeur.

      – Enfin, c’est toi, Gourel ?

      – C’est bien ça, chef, dit Gourel, tout essoufflé. Ils étaient deux. Ils ont suivi ce chemin, et ils sont sortis par la place Dauphine. Une automobile les attendait. Il y avait dedans deux personnes, un homme vêtu de noir avec un chapeau mou rabattu sur les yeux…

      – C’est lui, murmura M. Lenormand, c’est l’assassin, le complice de Ribeira-Parbury. Et l’autre personne ?

      – Une femme, une femme sans chapeau, comme qui dirait une bonne et jolie, paraît-il, rousse.

      – Hein ? Quoi ! Tu dis qu’elle était rousse ?

      – Oui.

      Monsieur Lenormand se retourna d’un élan, descendit l’escalier quatre à quatre, franchit les cours et déboucha sur le quai des Orfèvres.

      – Halte ! cria-t-il.

      Une Victoria à deux chevaux s’éloignait. C’était la voiture de Mme Kesselbach… Le cocher entendit et arrêta. Déjà M. Lenormand avait bondi sur le marchepied :

      – Mille pardons, madame, votre aide m’est indispensable. Je vous demanderai la permission de vous accompagner Mais il nous faut agir rapidement. Gourel, mon auto… Tu l’as renvoyée ?… Une autre alors, n’importe laquelle…

      Chacun courut de son côté. Mais il s’écoula une dizaine de minutes avant qu’on ramenât une auto de louage. M. Lenormand bouillait d’impatience. Mme Kesselbach, debout sur le trottoir, chancelait, son flacon de sels à la main.

      Enfin ils s’installèrent.

      – Gourel, monte à côté du chauffeur et droit sur Garches.

      – Chez moi ! fit Dolorès stupéfaite.

      Il ne répondit pas. Il se montrait à la portière, agitait son coupe-file, se nommait aux agents qui réglaient la circulation des rues. Enfin, quand

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