De Feu Et De Flammes. Elizabeth Johns
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Gavin repensa à la tante qui avait été présente, et pourtant absente, au dîner, le soir précédent. Était-elle la duègne prévue ? Gavin était reconnaissant que leur fille lui soit confié à lui et non pas à un quelconque roué à la réputation scandaleuse.
« J’envisagerai de lui demander, madame, si la femme du pasteur n’est pas disposée à le faire. Je ne veux pas abuser de la gentillesse de Lady Margaux. »
« J’imagine qu’elle pourra vous être d’une grande aide jusqu’à ce que vous trouviez les personnes dont vous avez besoin. »
« Je vous remercie, je vais y réfléchir. Je vous souhaite un bon voyage. Je vous promets que je vous tiendrai au courant, Ashbury. Madame. » Il embrassa la main qu’elle lui offrait et serra celle de Lord Ashbury.
Gavin se tourna pour aller chercher les petites et manqua le clin d’œil et grand sourire que s’échangèrent Lord et Lady Ashbury.
Pendant ce temps, Margaux avait fait visiter la maison pour jeunes filles abandonnées à Catriona et Maili. Elle commença par trouver la surveillante et lui présenta les petites.
« Madame Bailey, puis-je vous présenter nos nouvelles voisines, Mademoiselle Catriona et Mademoiselle Maili Douglas. Elles habitent désormais au Château Craig, et étaient auparavant à Alberfoyle. »
Madame Bailey, comprenant, acquiesça, et fit la révérence.
« Bienvenue à Breconarae, Mademoiselle Catriona et Mademoiselle Maili. »
« Lord Craig n’a pas pu obtenir une gouvernante pour le moment, donc nous pensions qu’elles pourraient peut-être profiter de nos leçons en attendant », expliqua Margaux à la surveillante.
« Très bien, Madame. Pourquoi ne les présentons-nous pas aux autres jeunes filles et voyons ce que vous en pensez ? » Madame Bailey sourit à Catriona et Maili, puis se tourna pour les guider à travers la maison.
Au premier abord, les filles étaient timides, mais cela ne leur prit pas longtemps avant d’être confortables dans la maison une fois qu’elles eurent réalisé qu’elle était très semblable à Alberfoyle. Catriona était devenue une gentille jeune demoiselle, et Maili était par nature curieuse et bavarde. Margaux observa les enfants prendre leurs repères et étudia la maison à la recherche d’endroits qui avaient besoin d’être améliorés.
« Il y a-t-il quelque chose dont vous avez besoin aujourd’hui, Madame Bailey ? » demanda Margaux curieusement. Elle n’avait jamais été dans un orphelinat qui n’avait pas besoin de quelque chose.
« Rien ne me vient là. Votre père gère la maison comme une machine bien huilée. »
« Aucun doute là-dessus. J’aimerais tout de même être utile. » Sa présence n’avait en aucun cas été prévue ici, il n’avait certainement pas été prévu qu’elle y travaille.
« Si quoique ce soit me vient à l’esprit, je m’assurerai de vous le faire savoir », dit Madame Bailey avant de partir.
Elle était congédiée. La surveillante présumait sûrement que ce n’était qu’une lubie de Margaux et lui disait seulement ce qu’elle pensait devoir lui dire. Elle allait devoir faire ses preuves. La beauté des orphelinats que Lord Easton avait lancés était qu’il était enseigné aux enfants les compétences nécessaires pour être indépendants à leur sortie de celui-ci. L’orphelinat fonctionnait plutôt comme une école et les filles apprenaient tout en aidant. Il n’y avait pour elle peu de choses à faire, à part quelques tâches de couture ; et même cela été principalement exécuté par les orphelins.
Il lui fallait trouver quelque chose pour s’occuper, mais elle ne s’en inquiéterait pas trop pour le moment. Elle était certaine qu’elle serait utile d’une manière ou d’une autre avec le temps. Elle parlerait à la femme du pasteur et rendrait visite aux villageois. Peut-être personne ne s’était-il occupé d’eux depuis un certain temps, au moins depuis le décès de sa grand-mère, si l’état actuel de Tante Ida était un quelconque indicateur.
Elle observa les filles de Lord Craig. Elles semblaient confortables dans cet environnement, peut-être plus que le seraient de jeunes pupilles d’un Lord dans un vaste château. Cependant, il serait attendu qu’elles soient élevées pour devenir des dames de la haute société, et auraient besoin d’une sorte d’éducation différente de la plupart des filles de leur école. Elle pouvait travailler avec Catriona et Maili jusqu’à ce qu’une gouvernante leur soit trouvée. Peut-être d’ici là aurait-elle trouvé une manière louable de remplir ses journées.
Une fois qu’elle considéra que les filles avaient passé suffisamment de temps au douaire pour se sentir confortables et se faire de nouvelles amies, Margaux les ramena à la maison principale. Elle pouvait discuter avec Lord Craig de ses idées et voir s’il était d’accord.
« Excusez-moi, Madame », Madame Bailey l’arrêta sur le chemin du retour vers la maison et la fit s’écarter des filles. « Pardonnez-moi de vous le dire, mais je ne pense pas que cela soit une bonne idée, madame, de les éduquer avec nos filles. Si elles doivent être éduquées comme les filles d’un baron, elles auront besoin d’apprendre des choses plus distinguées. »
Madame Bailey avait presque lu ses pensées, mais elle n’aimait pas le ton de sa voix.
« Tels que la danse, la musique, les langues et l’art ? » Margaux tenta de ne pas paraître amère. Elle avait peu bénéficié d’une telle éducation.
Madame Bailey hocha la tête.
« J’imagine que vous avez peut-être raison. J’en parlerai à Lord Caig. J’avais espéré que cela serait acceptable pour un temps. »
« Mais si vous les mettez ici, elles ne voudront pas arrêter. Il vaut mieux leur faire commencer leur éducation comme elles la continueront plus tard, » insista la femme.
« C’est à Lord Craig de décider, » dit Margaux fermement.
« Très bien, Madame. » Madame Bailey fit la révérence et partit d’un bon pas.
Merveilleux. Elle avait irrité la surveillante quand elle avait désespérément besoin de trouver sa place ici. Bien sûr, ils la toléreraient quoiqu’il arrive, puisque le domaine appartenait à son père, mais ce n’était pas la même acceptation. Pourquoi exprimait-elle toujours son avis si ouvertement ? Cela avait dissuadé de nombreux hommes à Londres qui ne voulaient qu’elle ne soit qu’une poupée en porcelaine à parader à leur convenance. Apparemment cela n’était pas acceptable qu’elle soit belle et aussi capable de réfléchir.
Elle rejoint les filles le long du chemin.
« Cela vous plairait-il d’apprendre de nouvelles choses ? » leur demanda-t-elle.
« Quelle sorte de nouvelles choses ? » demanda Catriona prudemment.
« Jouer au pianoforte, et chanter ou peindre, ou apprendre à parler français ? » suggéra Margaux.
« Mais je veux apprendre à danser », protesta Maili.