De Feu Et De Flammes. Elizabeth Johns

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De Feu Et De Flammes - Elizabeth Johns

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Je vous demande pardon ? » Avait-il bien compris ?

      « Vous devez vous ajuster à votre nouvelle vie. Vous marier. Avoir des enfants. Trouver quelqu’un pour vous aider. Je venais tout juste de prendre ma retraite quand, pas une semaine après, pauvre Lord Iain a eu son accident », dit Wallace tristement.

      « Vous aviez pris votre retraite ? Pourquoi ne me l’avez-vous pas dit ? » Gavin leva les bras au ciel.

      « Je ne le pouvais. Mais je suis trop vieux pour être ici. Bouger me fait mal. Cela me prend des heures de sortir de mon lit le matin, votre seigneurie. »

      « Je vois. Et Iain avait-il trouvé quelqu’un pour vous remplacer ? »

      « Je ne crois pas. Je ne pense pas qu’il ait beaucoup cherché, cependant. »

      Gavin murmura un juron et passa ses doigts dans ses cheveux.

      « Ah, et bien, nous n’avons pas le choix, je suppose. Si vous pouviez avoir l’amabilité de tout passer en revue avec moi, je ferai de mon mieux pour vous trouver un remplacement. J’écrirai à mon ami, Lord Easton. Il héberge des soldats blessés jusqu’à qu’ils soient guéris et prêts à travailler. »

      Wallace secoua la tête. « Je vous assisterai jusqu’à ce que vous trouviez quelqu’un, mais il y a certaines choses que je ne peux plus faire. »

      « Je comprends. Je suis reconnaissant pour tout ce qui est vous possible de faire. »

      « Je remettrai une annonce cherchant une gouvernante. Pour le moment, je vous suggère de faire le tour des métayers et de faire connaissance. Ils informeront votre seigneurie de ce qui doit être fait », suggéra Wallace.

      Gavin acquiesça. Cela semblait raisonnable.

      « Votre frère avait une très grande exploitation de whiskey et avait commencé à faire des récoltes pour l’entretenir. Le saviez-vous ? » demanda Wallace sceptiquement.

      « Oui, je le savais. Je suppose que je ne comprenais pas tout. Il a mentionné se battre pour la légalisation d’une distillation sur une plus grande échelle », dit Gavin, sentant qu’il allait bientôt être à nouveau choqué.

      « Oui. Il ne distribuait le produit qu’à quelques privilégiés, et pas publiquement, bien ce que cela ait été un de ses rêves. Il supervisait toute la fabrication de whisky lui-même », dit l’intendant avec une lueur de fierté dans son regard.

      « Je ne souhaite pas m’impliquer dans quelque chose d’illégal », protesta Gavin.

      « Je ne dirais pas exactement que c’est illégal. Certaines personnes seront très déçues si vous cessez l’exploitation de whisky, et un nombre important de vos travailleurs seraient sans emploi si vous souhaitiez en effet l’arrêter », dit Wallace. Sa voix était défiante. « Bien que certains seraient ravis de voir l’exploitation échouer. »

      Gavin leva un sourcil, mais l’intendant refusa de donner plus de détails. « J’étudierai la question plus tard. Continuez. »

      « Il y a ensuite le problème du bal du solstice. »

      « Oui, cela a été une tradition dans ma famille depuis aussi longtemps que nous avons tenu la baronnie. »

      « Et c’est la maîtresse de maison qui l’organise », lui rappela Wallace.

      « Et je n’ai pas de maîtresse de maison », dit Gavin, grimaçant lorsque les mots quittèrent sa bouche.

      « En effet. » Le vieil homme acquiesça comme si son élève avait enfin maîtriser ses leçons.

      « Ce n’est que dans quelques semaines. Il y a-t-il quoique ce soit que nous puissions faire ? »

      « Très peu. Peut-être demander l’aide d’une autre dame cette année », suggéra Wallace.

      Gavin semblait stupéfait.

      « L’épouse du pasteur ne serait-elle pas une bonne personne à qui demander ? »

      Wallace railla : « Ah. Pas pour moi, mais je ne suis pas friand des feux de l’enfer et de soufre. Drôles de gens, le pasteur et sa femme, mais vous devez faire ce qui vous paraît le mieux. » Le vieil homme haussa les épaules.

      « J’ai besoin d’une gouvernante pour mes nouveaux enfants, d’un nouvel intendant pour gérer le domaine, je dois aller saluer les métayers, j’ai besoin d’apprendre comment cultiver et faire du whisky, et j’ai un bal à organiser avant le solstice. Quelque chose d’autre ? » demanda Gavin avec dégoût.

      « Une épouse et un héritier ne feraient pas de mal », lui rappela Wallace.

      « Bien sûr », dit Gavin, ne tentant pas le moindre du monde de cacher son sarcasme.

      Il y eut un coup à la porte. Gavin leva les yeux et vit le visage familier de la gouvernante de maison, qui avait été au château depuis son enfance.

      « Entrez, Madame Ennis. »

      « Monsieur le Baron. » Elle fit une petite révérence.

      Gavin tripota sa cravate. Tout ceci était si inconfortable.

      « J’ai besoin de passer en revue les menus et certains achats pour la maison avec vous, Monsieur » déclara-t-elle.

      « Les menus ? » demanda-t-il, incrédule.

      « Oui, votre seigneurie. Il n’y a pas de maîtresse de maison pour réaliser ces tâches… » Sa phrase resta en suspens.

      Pas elle, aussi.

      « Je suis certain que vous êtes tout à fait à la hauteur de la tâche, Madame Ennis. Vous en savez certainement plus que moi. »

      « Non, Monsieur le Baron. Je ne pourrais me permettre. » Elle l’observait comme s’il l’avait insultée.

      « Vous le pourriez. S’il vous plaît. Pour moi », implora-t-il. Si on lui donnait une tâche de plus, il en perdrait probablement la tête.

      Elle avait l’air terrifié, mais dût voir quelque chose dans son expression qui la fit acquiescer et quitter discrètement la pièce.

      « Wallace, combien d’autres responsabilités revenaient à votre maîtresse de maison ? » demanda-t-il, bien qu’il ne voulût pas vraiment savoir.

      « Lady Craig supervisait toujours la maisonnée, les métayers, les enfants, le bal, les comptes… » Wallace comptait les tâches sur ses doigts rhumatismaux en parlant.

      « Assez ! Assez ! » dit Gavin, se sentant submergé. « Ce sera tout pour aujourd’hui. Si cela ne vous dérangerez pas de vous occuper du courrier, j’ai rendez-vous avec quelqu’un. »

      « Très bien, Monsieur le Baron », dit Wallace avec un lourd soupir.

      Gavin fit savoir à la nourrice de préparer les filles pour partir dans deux heures.

      Il fila par la porte d’entrée et se dirige avers les écuries. Il avait besoin

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