De Feu Et De Flammes. Elizabeth Johns
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« Mon Dieu3, » compatit Lady Ashbury. « Peut-être pouvons-nous vous aider. »
« Je ne suis pas sûr que quiconque puisse m’aider. » Gavin secoua la tête avec désarroi.
Lady Ashbuy prit son bras et commença à le mener vers la salle à manger. « Parlons-en plus amplement à table. La bonne nourriture améliore tout, non ? »
Lord Ashbury escorta sa vieille tante, Lady Ida, qui vivait aussi à Breconrae, et Lady Margaux les suivit en silence, se demandant comment la présence de Lord Craig dans la propriété voisine affecterait ses plans de vivre une vie paisible ici. Il était agréablement différent des hommes à Londres qu’elle avait fui.
Gavin n’avait pas su que Lady Margaux serait là quand il avait accepté l’invitation de lord Ashbury. Elle était plus sublime que dans ses souvenirs, avec ses cheveux d’ébène, sa peau de porcelaine et ses yeux clairs. Pourtant, curieusement, elle semblait différente, plus sombre que la jeune fille spontanée qu’elle avait été quelques années auparavant, quand il l’avait rencontrée au Prieuré d’Alberfoyle. Cela semblait être une autre vie. Il ne pouvait prétendre avoir été rien de plus qu’une simple connaissance de Lady Margaux ou de ses sœurs lorsqu’elles avaient visité Alberfoyle. Il avait été complètement submergé par la présence des triplettes toutes ensemble.
Bien qu’il ait été élevé comme le fils d’un lord écossais, il était plus mal à l’aise en la présence d’aristocratie maintenant qu’il détenait un titre. Les attentes seraient différentes. Il savait qu’il se montrait injuste envers les dames Ashbury. Elles n’avaient été que très gentilles envers lui. Cependant, il ne pouvait s’empêcher de se sentir incompétent face à leur beauté et sophistication. Inconsciemment, il baissa les yeux ses simples manteau et culotte noirs. Il lui faudrait se rendre chez un tailleur. Non pas qu’il souhaitait être un dandy, mais il savait qu’un homme de sa position devait se présentait de manière respectable d’une manière différente de celle d’un médecin campagne, qui s’habillait plus de manière pratique qu’élégante. Il ne sentait pas à sa place ici.
« À quand cela remonte-t-il, Monsieur le Baron ? »
Il leva les yeux et vit les sublimes yeux bleu-vert de Lady Margaux l’observant d’un air interrogateur. Lord Vernon avait eu un choix à faire entre elle et Lady Béatrice. Elle l’examinait impatiemment. Il aurait dû prêter plus d’attention à la conversation. Il avait été perdu dans ses pensées.
« Je vous demande pardon. À quand remonte quoi ? » demanda-t-il.
« À quand remonte l’accident », répondit-elle, les yeux tristes.
« Trois mois », répliqua-t-il, rencontrant son regard.
« Cela ne fait pas longtemps », dit doucement Lady Margaux.
« Non », convint-t-il sombrement.
« J’imagine que mon neveu Easton et sa femme ont été déçus de vous perdre. Ils espéraient vivement que vous les joindriez à leur école de médecine », dit Lady Ashbury.
« Et moi donc. Je n’ai pas encore déterminé comment j’allais pouvoir continuer à pratiquer la médecine désormais. »
« Peut-être pourriez-vous venir en aide aux jeunes filles ici de temps en temps », suggéra Lord Ashbury.
« Oui. Cela me plairait. Une fois que j’aurai tout organisé. Pour le moment, j’ai été débordé par mon nouveau rôle de père », répondit Gavin.
« Je ne savais pas que votre frère avait d’autres enfants vivants », dit Lady Ashbury, confuse.
« Non. Ce sont mes enfants », dit-il, légèrement amusé.
« Oh ? »
« J’ai pris trois enfants d’Alberfoyle sous ma tutelle. Ce sont les enfants d’un gentleman. M’étant énormément attaché à eux, j’ai décidé que je les adopterais. Le garçon faisait son apprentissage avec moi et est maintenant à l’école à Glasgow », expliqua Gavin.
« Seamus ? » demanda Margaux, reconnaissant l’enfant dont il était question.
« Je pensais qu’ils étaient devenus les pupilles de Loring ? » dit Lord Ashbury, réfléchissant à voix haute.
« Il les a aidés financièrement, mais ils ont décidé de rester à Alberfoyle. J’ai soutenu Seamus tout le long de ses études de médecin », expliqua Gavin.
« Et le reste du temps, vous étiez ici », remarqua Margaux.
Il acquiesça. “Je les voyais régulièrement quand j’étais à Aberfoyle. Je leur ai demandé de venir lorsque j’ai découvert que je déménagerai ici. J’espère ne pas avoir commis une erreur », dit-il tristement.
« Une erreur ? » demanda Margaux.
« Je n’ai pas la moindre idée de comment être père. Je pense qu’ils se sentent seuls. Seamus est à l’école. Les filles sont seules avec une nourrice. J’ai mis une petite annonce, à la recherche d’une gouvernante, mais nous n’avons eu que quelques candidates pour le moment. » Il observait un bout du mur au-dessus de sa tête, perdu dans ses pensées.
« Peut-être cela plairait-il aux filles de venir ici nous rendre une visite ? Ce n’est pas à plus de trois kilomètres de chez vous », suggéra Lord Ashbury.
« Oui4. C’est une merveilleuse idée », rajouta Lady Ashbury. « Cela les divertira, et cela nous donnera l’opportunité de rencontrer d’autres jeunes filles. »
« Je serai heureuse de les recevoir pour une visite, » sourit Margaux.
Gavin soupira de soulagement.
« Je vous en suis très reconnaissant. Je pense que cela leur plairait énormément. » Il leur sourit. « Elles sont un peu perdues dans ce grand château vide. Tout comme moi. »
« Tout est encore très nouveau et différent. Tout s’arrangera avec le temps », Margaux le rassura.
« Assez parlé de moi. Qu’en est-il de votre école ? » demanda Gavin au Lord Ashbury.
« Nous l’avons ouverte peu après l’ouverture de celle de Vernon. Nous ne prenons que des jeunes filles traversant une mauvaise période ou des jeunes filles ayant été exploitées », dit Lord Ashbury avec fierté.
« Qui n’ont pas forcément pour souhait d’entrer dans un couvent. » Lady Ashbury toussa et échangea un regard avec sa fille.
Gavin était perplexe, mais ne posa pas de question.
Il n’y avait pas de réponse polie possible à cela, il changea donc de sujet.
« Où passez-vous donc la majorité de votre temps, alors, si ce n’est pas à Breconrae ? »