De Feu Et De Flammes. Elizabeth Johns

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу De Feu Et De Flammes - Elizabeth Johns страница 3

De Feu Et De Flammes - Elizabeth Johns

Скачать книгу

qui avait accepté de rester avec elles, et ils commencèrent leur voyage vers leur nouvelle vie. Il espérait que le château ne semblerait pas si vide avec les filles en son sein.

      Catriona était assise dans un coin du carrosse, en larmes et silencieuse. Avait-il commis une erreur ?

      « Avez-vous changé d’avis, ma petite ? Je ne veux pas que vous soyez malheureuse. »

      « Non, je n’ai pas changé d’avis. Mes amis me manqueront, mais nous serons plus près de Seamus. Je suis reconnaissante d’avoir une maison. » Elle était assise délicatement dans le siège opposé au sien, ses mains jointes, tentant d’être courageuse.

      « Je suis triste de quitter ma maison, moi aussi, » dit-il gentiment.

      « J’ai tellement hâte, » s’exclama Maili innocemment. « Nous allons vivre dans un château, avec des bals et de jolies robes ! » Ses yeux étaient écarquillés et ses boucles rebondissaient de manière charmante.

      Gavin eut un petit rire. Oh, comme il serait bon de voir le monde comme un enfant.

      « Je ne suis pas sûr de cela, ma petite. Peut-être quand vous serez plus âgée. » Il se pencha et ébouriffa affectueusement une de ses boucles.

      Maili fit une moue adorable, et il l’imagina en jolie jeune fille ayant des vingtaines de prétendants. Il redoutait ce jour. Catriona montrait déjà des signes de maturité et il savait que son temps viendrait sous peu. Il réalisa que les filles auraient besoin d’une gouvernante pour les aider dans leur éducation en tant que dames et se fit une note, intérieurement, de mettre une petite annonce en recherchant une lorsqu’ils seraient arrivés au Château Craig.

      Maili bondissait de fenêtre en fenêtre et de siège en siège, escaladant quasiment les murs du carrosse comme un singe en cage que Gavin avait un jour vu. Elle n’était jamais calme, chantant ou papotant toujours. Il était certain qu’elle le garderait bien occupé, pensa-t-il. Il n’avait pas remarqué son enthousiasme auparavant, mais il ne s’était pas retrouvé avec elle dans un si petit espace pour de longues périodes. Seamus et Catriona étaient des enfants bien plus calmes.

      D’un seul coup, Maili grimpa sur ses genoux pour lui faire un câlin. Plus tôt, Catriona s’était endormie sur son épaule. Peut-être devraient-ils s’arrêter pour la nuit. Lorsqu’il était seul, il ne s’arrêtait jamais, impatient d’être chez lui et n’étant pas fervent des auberges de bord de route. Il devrait adapter sa façon de penser, maintenant qu’il était père. Il préviendrait le cocher de ce changement de plan la prochaine fois qu’ils s’arrêteraient pour changer les chevaux.

      Alors qu’ils s’apprêtaient à s’arrêter à côté d’une auberge, une Maili ensommeillée leva ses grands yeux gris vers lui.

      « Papa Craig, quand aurons-nous une maman ? »

      Sa gorge se serra quand il l’entendit l’appeler Papa. Il jeta un coup d’œil vers Catriona, qui l’observait avec des yeux remplis d’espoir, attendant la réponse à la question. Son cœur se serra dans sa poitrine.

      « Je ne sais pas, ma petite. Je n’avais pas pensé prendre une épouse. »

      Maili fronça les sourcils et replaça sa tête sur sa poitrine. Catriona détourna les yeux, déçue.

      Le cœur de Gavin s’alourdit, et il espéra que les filles seraient assez heureuses avec lui. Fut un temps, plusieurs années auparavant, il avait rêvé d’avoir une femme et sa propre famille. Il avait toujours voulu une maison pleine d’enfants, qu’il adorait. Il était tombé amoureux une fois, rapidement et profondément, mais à l’échec de la relation, il avait renoncé à l’amour et au mariage. Pendant longtemps, cela avait été trop douloureux d’y penser, mais il avait enfin l’impression d’avoir atteint une certaine satisfaction. Cela ne voulait pas dire qu’il souhaitait à nouveau s’y soumettre. Il focaliserait son amour sur ces enfants.

      Alors qu’ils s’arrêtaient à l’auberge, le carrosse fit une embardée, et Maili, contre toute attente, se mit à répandre le contenu de son estomac sur lui. Il soupira.

      « Maili ! Je t’ai dit de ne pas manger toutes les dragées que Mme Millbanks t’avait données ! » gronda Catriona.

      Maili leva les yeux vers Gavin, honteusement. Il était très dur d’être en colère face à petit visage.

      « Je suis désolée, Papa Craig. Je ne le referai plus. »

      « J’espère alors que vous avez appris votre leçon. Arrêtons-nous pour la nuit afin de manger, faire notre toilette et dormir. »

      Après avoir accompagné les filles jusqu’à leur chambre avec leur nourrice et leur avoir commandé un dîner servi dans leur chambre, Gavin enfila une tenue propre et se rendit jusqu’au petit salon pour trouver à dîner et profiter d’un peu de temps pour lui. Il allait également devoir s’habituer à ce nouveau mode de vie. On lui montra où était le salon, mais il fut surpris d’y voir quelque de familier déjà assis.

      « Lord Ashbury », dit-il alors que le Marquis se levait pour le saluer.

      « Lord Craig. Je suis ravi de vous revoir. » Ashbury lui tendit la main et serra celle de Gavin.

      Gavin avait fait la rencontre de Lord Ashbury et sa famille lorsqu’ils avaient visité le prieuré d’Alberfoyle quelques années auparavant. Lord Vernon courtisait alors l’une des filles triplettes du Marquis, Lady Margaux. Elle aussi avait été déçue lorsque Lord Vernon s’était marié avec Lady Béatrice. Mais Margaux était probablement mariée à quelqu’un d’autre à cette heure-ci.

      « Vous avez entendu la nouvelle, alors ? » demanda Gavin, surpris d’être appelé par le titre de son frère.

      « Oui. Mes condoléances. Vous joindrez-vous à moi ? Mes compagnons sont partis se coucher. » Ashbury désigna la table de la main. « Vous ne le savez peut-être pas, mais je connaissais votre père lorsque j’étais enfant. J’ai passé la majorité de ma jeunesse dans un domaine à proximité du Château Craig, et j’ai récemment bien appris à connaître votre frère. Lady Ashbury préfère vivre en ville, ou en France, nous sommes donc rarement en Écosse. J’ai récemment ouvert un foyer pour jeunes filles dans le douaire du domaine, et nous y passons de temps en temps. Nous sommes en ce moment même ici pour une courte visite, bien que j’y passerais volontiers l’été tout entier. »

      « Voulez-vous dire Breconrae ? Je me souviens vaguement que le propriétaire du domaine avait pour nom Ashbury. Je me souviens qu’une douairière y résidait quand j’étais enfant. »

      « En effet, ma mère. Elle est décédée depuis, mais une tante y vit toujours. Allez-vous au château seulement maintenant ? »

      Gavin secoua la tête. « Je suis retourné à Alberfoyle. »

      « Ah, oui. J’imagine que fermer votre cabinet et déménager prend du temps à organiser. Pouvez-vous vous joindre à nous pour diner la semaine prochaine ? Lady Ashbury sera déçue d’apprendre qu’elle vous a manqué ce soir, mais aura ma peau si je ne m’assure pas de vous avoir à dîner. Une soirée calme, je vous le garantis. »

      « J’en serai honoré, merci. »

      La

Скачать книгу