Les Alcooliques anonymes, Quatrième édition. Anonyme
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Et nous avons cessé de combattre qui que ce soit ou quoi que ce soit, même l’alcool. Cette fois, la raison nous est revenue. Nous sommes rarement intéressés par l’alcool. Si nous sommes tentés, nous le fuyons comme la peste. Nous réagissons sainement et normalement, et nous constatons que cela arrive automatiquement. Notre nouvelle attitude devant l’alcool nous est venue sans effort ou réflexion de notre part. Cela se fait tout seul ! C’est là le miracle. Nous ne combattons pas, mais nous n’évitons pas non plus la tentation. C’est comme si nous avions été mis dans une position de neutralité, en sécurité et à l’abri. Nous n’avons même pas eu à jurer de ne plus recommencer. Au contraire, le problème nous a été enlevé. Il n’existe pas pour nous. Nous ne nous sentons ni effrayés ni suffisants. Voilà ce que nous vivons, et il en est ainsi tant que nous restons spirituellement en forme.
Il est facile de commencer à négliger le programme spirituel et de se reposer sur ses lauriers. Si nous le faisons, nous nous préparons de sérieux ennuis, car l’alcool est un ennemi subtil. Nous ne sommes pas guéris de l’alcoolisme ; nous bénéficions seulement d’un sursis quotidien, lequel dépend du maintien de notre forme spirituelle. Chaque jour, le souci de la volonté de Dieu doit être présent dans notre esprit et se manifester dans toute notre conduite. « Que dois-je faire pour Vous servir le mieux possible, pour que Votre volonté soit faite et non la mienne ? » Cette pensée doit nous accompagner constamment. Nous pouvons exercer notre propre volonté de cette façon autant que nous le voulons. C’est cela la bonne façon de se servir de la volonté.
Nous avons déjà beaucoup dit de la force, de l’inspiration et des directives qui nous viennent de Celui qui est toute connaissance et toute puissance. Si nous avons très sérieusement suivi Ses conseils, nous avons commencé à nous sentir pénétrés de Son Esprit. Nous sommes en quelque sorte devenus conscients de la présence de Dieu. Nous avons commencé à développer ce sixième sens, d’une importance vitale. Mais nous devons aller plus loin encore, et cela signifie plus d’action.
La Onzième Étape suggère la prière et la méditation. La question de la prière ne devrait pas nous rendre timides. Des hommes meilleurs que nous s’en servent constamment. Si nous adoptons la bonne attitude ou que nous essayons de l’adopter, la prière donne des résultats. Il serait facile de traiter cette question d’une manière vague. Mais nous croyons pouvoir vous faire des suggestions claires et utiles.
Avant de nous mettre au lit le soir, nous passons notre journée en revue de façon constructive. Avons-nous été égoïstes ou malhonnêtes ? Avons-nous éprouvé du ressentiment, de la peur ? Devons-nous des excuses à quelqu’un ? Avons-nous gardé pour nous-mêmes quelque chose dont nous aurions dû discuter tout de suite avec une autre personne ? Avons-nous été bons et bienveillants avec chacun ? Y a-t-il quelque chose que nous aurions pu mieux faire ? Avons-nous pensé à nous-mêmes la plupart du temps ? Avons-nous cherché à être utiles aux autres, à apporter quelque chose dans la vie ? Toutefois nous devons prendre garde de ne pas tomber dans l’inquiétude, le remords ou la réflexion morbide, car cela nuirait à notre action auprès des autres. Une fois notre examen de conscience terminé, nous demandons à Dieu de nous pardonner nos erreurs et de nous indiquer quelles mesures correctives nous devons prendre.
À notre réveil, nous pensons au vingt-quatre heure devant nous et nous regardons nos projets pour la journée. Nous demandons d’abord à Dieu de nous guider dans nos pensées et surtout de libérer notre esprit de l’apitoiement comme de tout mobile malhonnête ou égoïste. Ainsi disposés, nous pouvons sans inquiétude nous servir de nos facultés mentales car après tout, Dieu nous a donné un cerveau pour nous en servir. Nos pensées seront plus élevées si notre esprit est débarrassé de tout motif nuisible.
Il se peut que nous soyons indécis au moment de planifier notre journée, que nous éprouvions de la difficulté à définir notre plan d’action. Dans ce cas, nous demandons à Dieu de nous donner l’inspiration, l’intuition qui nous fera prendre la bonne décision. Nous restons calmes et détendus. Nous ne nous débattons pas. Après avoir appliqué cette méthode un certain temps, nous sommes souvent étonnés de voir comme les bonnes réponses nous viennent. Ce qui auparavant n’était qu’un pressentiment ou une inspiration occasionnelle devient graduellement un mécanisme de notre esprit. Comme nous manquons d’expérience et que nous venons d’établir un premier contact conscient avec Dieu, nous ne serons probablement pas inspirés chaque fois. Il nous arrivera peut-être d’avoir des idées ridicules et de poser des gestes absurdes. Néanmoins, avec le temps, notre façon de réfléchir se rapprochera de plus en plus de l’inspiration. Nous finirons par nous y fier.
En général, nous terminons notre période de méditation par une prière par laquelle nous demandons à Dieu de nous indiquer, tout au long de la journée, ce que nous devrons faire dans chaque circonstance nouvelle et de nous fournir ce dont nous avons besoin pour régler les problèmes qui s’y rattachent. Nous souhaitons surtout être libérés de notre volonté personnelle et nous veillons à ne rien réclamer seulement pour nous-mêmes. Nous pouvons toutefois faire des demandes pour nous si les autres peuvent en bénéficier. Nous nous abstenons toujours de prier pour l’accomplissement de nos désirs égoïstes. Nombreux sont ceux qui ont perdu beaucoup de temps en priant exclusivement pour eux-mêmes, et ils n’ont obtenu aucun résultat. Vous comprenez facilement pourquoi.
Si les circonstances le permettent, nous demandons à notre femme ou à nos amis de se joindre à nous dans la méditation du matin. Si notre religion nous prescrit des dévotions matinales, nous les incluons dans notre séance. Si nous n’appartenons à aucune religion, parfois nous choisissons, pour les mémoriser, quelques prières toutes faites qui mettent en lumière les principes dont nous avons discuté. Il existe également plusieurs livres utiles dans ce domaine. Un prêtre, un pasteur ou un rabbin peuvent nous en recommander. Empressez-vous de trouver les bons côtés de la religion et mettez à profit ce que ces adeptes proposent.
Au cours de la journée, nous faisons une pause lorsque l’agitation et le doute s’emparent de nous pour demander d’avoir la bonne pensée ou la bonne action. Sans cesse nous nous rappelons que ce n’est plus nous qui dirigeons le spectacle et plusieurs fois par jour, nous répétons humblement : « Que Votre volonté soit faite. » Nous sommes alors beaucoup moins exposés à prendre des décisions folles ou à être la proie de la peur, de la colère, de l’inquiétude ou de l’apitoiement. Nous devenons beaucoup plus efficaces. Nous nous fatiguons moins vite car nous ne brûlons pas notre énergie follement comme du temps où nous tentions d’arranger la vie à notre convenance.
Ça marche ! Ça marche vraiment !
Nous, les alcooliques, sommes indisciplinés. Alors, nous laissons Dieu nous montrer la voie par la simple méthode que nous venons d’exposer.
Mais ce n’est pas tout. Il nous faut agir, toujours agir davantage, car « la foi sans les œuvres est une foi morte ». Le chapitre suivant est entièrement consacré à la Douzième Étape.
Chapitre 7
AU SECOURS DES AUTRES
L’expérience démontre que rien n’immunise mieux contre l’alcool que de travailler intensivement auprès d’autres alcooliques. Cette méthode fonctionne là où d’autres sont inefficaces. C’est notre douzième suggestion : transmettez ce message à d’autres alcooliques ! Vous pouvez être utile là où personne d’autre ne peut réussir. Vous pouvez gagner leur confiance quand d’autres n’y parviennent pas. N’oubliez pas qu’il s’agit de grands malades.
Vous trouverez un sens nouveau à la vie. Voir des gens se rétablir et apporter de l’aide aux autres, ne plus connaître la solitude, voir