Momus à la caserne. A. Jacquemart
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Qu’un traître n’est point un héros.
Vos principes d’indépendance
Sont bien mal fondés, croyez-moi:
Car celui qui chérit la France,
Sans doute doit chérir le roi.
Détrompez-vous, etc.
Voyez ces éclatans panaches
Que nous sommes fiers de porter?
Voyez ces étendards sans taches,
Gardez-vous de les insulter!
Nous jurâmes de les défendre,
Et de ne les quitter jamais:
Insensés, faut-il vous apprendre
La force d’un serment français?
Détrompez-vous, etc.
Le corps criblé par la mitraille,
Écoutez nos vieux grenadiers
Nous citer plus d’une bataille
Où leur front fut ceint de lauriers.
Tous rassemblés à la cantine
On les entoure avec émoi
Et chaque récit se termine
Par les cris de vive le roi!
Détrompez-vous, etc.
N’espérez pas qu’un militaire
Se laisse entraîner sur vos pas.
Gardez votre honteux salaire:
L’honneur français ne se vend pas!
Après un repas bien modeste,
Que nous trouvons de bon aloi,
Nous sommes riches, s’il nous reste
Pour boire à la santé du roi!
Détrompez-vous, etc.
Que demain l’honneur nous rappelle
Aux lieux de nos premiers exploits,
Chacun de nous, brave et fidèle,
Défendra le meilleur des rois;
Par de nouveaux traits de vaillance,
S’illustreront tous nos guerriers,
Et l’on verra fleurir en France
Les lis à l’ombre des lauriers.
Détrompez-vous, sujets rebelles,
Vos efforts seront sans succès.
Avant d’écouter vos libelles
Nous cesserons d’être Français.
LA VENGEANCE RÉCIPROQUE.
PLUS d’un époux, bon chrétien,
Envoie à Lucifer le bel ange qu’il aime:
Mais madame s’en venge bien
En faisant le diable elle-même.
L’ORAGE.
ROMANCE.
Air: Des plaisirs promis à la terre
Un voile obscurcit la lumière
Les éclairs brillent à nos yeux
Et d’une paisible chaumière
J’entends partir ce chant joyeux: (bis.)
L’aspect de ce sombre nuage
N’altère pas mon front vermeil;
Tranquille, à l’abri de l’orage,
J’attends un rayon de soleil! (bis.)
Princes, vos âmes tourmentées
Éprouvent un mortel effroi
Et sous vos flèches aimantées
Vous êtes plus tremblants que moi.
L’aspect, etc.
Le ruisseau grossit dans la plaine....
Loin de vous, esclaves des cours,
Du noir torrent qui vous entraîne
Je brave le rapide cours.
L’aspect, etc.
Les vents vers ma pauvre chaumière
Apportent les débris des fleurs:
Je ne vois que de la poussière
Dans le tourbillon des grandeurs!
L’aspect, etc.
Mon frêle toît qui tient à peine
Pourra survivre à maint château:
L’ouragan qui brise le chène
Ne fait que courber le roseau.
L’aspect, etc.
Quel coup! le ciel lance la foudre!
Et pour but prend un sceptre d’or.
Elle éclate!.... Un trône est en poudre!
Et mon chaume subsiste encor!
L’aspect de ce sombre nuage
N’altère pas mon front vermeil;
Tranquille, au