Momus à la caserne. A. Jacquemart
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Je ne puis repousser les traits
Du rude censeur qui m’épluche,
Et n’ose espérer le succès
Qui couronna plus d’une cruche.
LE PAUVRE TROUBADOUR.
Air: Patrie, honneur, pour qui j’arme mon bras.
CONTENT du lot que m’ont donné les dieux,
Point ne m’échappe une plainte importune.
Le riche pleure et moi je suis joyeux:
Et je ferais des vœux pour la fortune,
Moi qui récus de la divinité (bis.)
Peu de richesse et beaucoup de gaîté ! (bis.)
Que l’opulence, en un brillant wiski,
Fasse traîner son grave personnage;
Lorsque je tiens le bras d’un bon ami
Puis-je envier son brillant équipage,
Moi qui reçus de la divinité
Peu de richesse et beaucoup de gaité?
N’ai jamais lu le noir fatras des lois;
De ce dédale avec soin je m’écarte.
Point de chagrin, aime, ris, chante et bois,
Sont les seuls mots qui composent ma charte,
Moi qui reçus de la divinité
Peu de richesse et beaucoup de gaîté.
Mondor, qui croit inspirer de l’amour,
Doit à ses biens sa vénale maîtresse;
Qu’un gai tendron vienne à m’aimer un jour,
Je serai seul l’objet de sa tendresse:
Car je reçus de la divinité
Peu de richesse et beaucoup de gaîté.
Lorsque viendra fille au gentil maintien
Sous l’humble toit du pauvre et gai trouvère,
Je lui dirai: Partagez tout mon bien;
Je n’ai ma foi qu’un cœur, qu’un lit, qu’un verre;
Mais je reçus de la divinité
Peu de richesses et beaucoup de gaîté.
Mon luth se brise et je manque de vin!
Je suis muet! Adieu, joyeux délire!
Mais un ami me verse un gai refrain,
Un autre met une corde à ma lyre;
Car je reçus de la divinité
Peu de richesse et beaucoup de gaîté.
Je dis à Dieu: Mon père pardonnez
Les gais élans de ma philosophie.
Je dis aux rois: Soyez plus fortunés,
Mais plus joyeux; oh! je vous en délie,
Moi qui reçus de la divinité
Peu Je richesse et beaucoup de gatté.
Tel d’une table on s’éloigne gaiement,
Tel de la vie un luron se retire:
Oui les témoins de mon dernier moment
Seront témoins de mon dernier sourire,
Car je reçus de la divinité
Peu de richesse et beaucoup de gaité?
LES SOLDATS FRANÇAIS
AUX LIBELLISTES.
(Décembre1819.)
Air: De Boileau à Auteuil,
CHŒUR.
DÉTROMPEZ-VOUS, sujets rebelles,
Vos efforts seront sans succès:
Avant d’écouter vos libelles
Nous cesserons d’être Français, (ter.)
Air: Ce magistrat irréprochable.
Quand la douce paix, la concorde
Nous procurent des jours plus beaux,
Quoi! vous voulez de la discorde
Hallumer les pâles flambeaux? (bis.)
En Louis quand chacun espère,
Vous voulez, indignes sujets,
Armer le fils contre son père ! (bis.)
Voilà vos coupables projets. (bis.)
Détrompez-vous, etc.
Pour tâcher d’émouvoir nos âmes
Vous nous parlez de liberté;
La plus odieuse des trames
Paraît sous ce voile emprunté.
Libres; soumis à votre rage,
Hommes perfides et pervers,
Si nous écoutions ce langage
Nous serions bientôt dans les fers.
Détrompez-vous, etc.
Le soldat qu’un saint zèle anime
Méprise