Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping. Comment Department of People's Daily

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partage les joies des masses, donc il règne sur le pays».

      Partager les joies de la population est également une composante importante de la théorie du gouvernement par la bienveillance chère à Mencius. Mencius recommande ainsi aux souverains d’œuvrer pour le bien du peuple, de l’aimer, et de faire de ces sentiments le fondement de l’Etat sur le plan moral; d’éviter la guerre, de rassurer et de secourir le peuple sur le plan militaire; et d’administrer justement ses biens, de l’enrichir et de servir ses intérêts sur le plan économique.

      Rien n’est plus noble que la vertu d’aimer le peuple et rien n’est plus abject que le comportement de nuire au peuple.

      Cité dans Les nouveaux propos à Zhijiang: Il est interdit d’inverser les relations de maître à serviteur et autres.

      Commentaire

      Un homme doit avoir de la vertu et un fonctionnaire respecter son éthique déontologique. Le premier critère de moralité pour les fonctionnaires est d’aimer et de servir le peuple. Les dirigeants sont les serviteurs du peuple tandis que le peuple a autorité sur les cadres dirigeants. Cette relation ne doit jamais être inversée. Celui qui ne considère pas le peuple comme son maître et qui ne veut pas s’incliner devant lui en tant que son «serviteur» ne mérite pas un poste de direction. Si en apparence on se dit prêt à devenir le serviteur du peuple mais qu’en son for intérieur, on continue de se considérer comme le seigneur des lieux, si l’on s’attache à un sentiment de supériorité et qu’on va jusqu’à nuire aux intérêts du peuple et à substituer aux relations harmonieuses «entre le poisson et l’eau» la recherche «d’affaires juteuses», la bonne entente qui règne entre fonctionnaires et administrés cèdera la place à la mésentente et au conflit et cela constituera une des plus graves atteintes à l’éthique des serviteurs de l’Etat. Il est vrai que «rien n’est plus abject que le comportement de nuire au peuple».

      Pour rétablir l’éthique du fonctionnaire, il faut se débarrasser de l’idée selon laquelle «le rang dans la hiérarchie administrative est le principal critère de réussite personnelle», surmonter et corriger les mentalités féodales selon lesquelles un fonctionnaire est «seigneur des lieux». Il faut également rester toujours fidèle à l’objectif fondamental du Parti et à la ligne de travail populaire, conserver des liens étroits avec le peuple, lui consacrer toute son intelligence, et puiser ses forces dans une communion parfaite avec lui. Il faut placer toujours au premier plan le travail ayant trait au bien- être de la population et s’appliquer corps et âme à trouver des idées et des solutions qui profiteront à la population.

      Source

      Shu Xiang demande à Yan Zi: «Quel sentiment est noble? Quel comportement est généreux?» Et Yan Zi de répondre: «Rien n’est plus noble que le sentiment d’aimer le peuple, et rendre le peuple heureux est le plus généreux des comportements.» Shu Xiang poursuit: «Quel sentiment est ignoble? Quel comportement est abject?» Réponse de Yan Zi: «Le sentiment le plus ignoble est celui de maltraiter le peuple, le comportement le plus abject est celui par lequel on nuit à son corps.»

      (Entre la période des Royaumes combattants et la dynastie des Qin), Yan Zi Chun Qiu: Nei Pian: Wen Xia (Les Annales des Printemps et Automnes de Yan Zi: Partie principale: Chapitre IV, Questions)

      Interprétation

      Les Annales des Printemps et Automnes de Yan Zi est une compilation des faits et dires de Yan Zi rassemblés par des lettrés à une date ultérieure. En étudiant l’extrait dont il est question ici, le grand spécialiste moderne des livres canoniques confucéens Liu Shipei estime que les quatre occurrences du mot «sentiments» sont ici toutes erronées en raison d’un paronyme et qu’il convient de lire à la place «vertu ou conduite» et non «sentiment». Par conséquent «Quel sentiment est noble?» devient «Quelle vertu est noble?»; «Rien n’est plus noble que le sentiment d’aimer le peuple» devient «Rien n’est plus noble que la vertu d’aimer le peuple»; «Quel sentiment est ignoble?» doit s’entendre comme «Quelle conduite est ignoble?»; «Le sentiment le plus ignoble est celui de maltraiter le peuple» se lit comme «La conduite la plus ignoble est celle de maltraiter le peuple.» Le sens de cet extrait est le suivant: Shu Xiang pose la question à Yan Zi de savoir quel genre de vertu est noble et quel type de conduite est généreuse. Yan Zi répond ainsi: «La plus noble des vertus est d’aimer les masses et rien n’est plus généreux que de rendre heureuse la population». «Quel genre de conduite est ignoble, et quel type de comportement est abject?» poursuit Shu Xiang, et Yan Zi de répondre: «La conduite la plus ignoble est celle de maltraiter le peuple, et maltraiter son corps est le comportement le plus abject.» (A propos de la phrase «Maltraiter son corps est le comportement le plus abject», Hu Zeyu dans Variorum des «Annales des Printemps et Automnes de Yan Zi» (Yan Zi Chun Qiu Ji Shi) indique qu’il convient remplacer le mot «corps» par le mot «peuple»: il s’agit d’une coquille.)

      Yan Zi expose de manière pénétrante les responsabilités qui incombent aux fonctionnaires. Se corriger soi-même et aimer le peuple est depuis toujours pour les détenteurs du pouvoir un modèle qui inspire respect et admiration alors que ceux qui cherchent à parvenir à leurs fins au détriment du peuple essuient de tout temps des critiques et s’attirent la réprobation générale.

      Eliminer les souffrances du peuple comme si elles étaient des maladies qui rongent nos entrailles.

      Cité dans Sortir de la pauvreté: La compétence de base d’un cadre – maintenir un lien étroit avec les masses populaires et autres.

      Commentaire

      Comment concrétiser l’idée selon laquelle une bonne gouvernance accorde la primauté à l’homme? Comment traduire en actions concrètes l’idée que la poursuite du bien-être de la population doit être une valeur qui prime sur les autres? L’un des points importants consiste justement à résoudre des problèmes pratiques de la population et c’est justement le sens profond que revêt cette célèbre citation de Su Zhe par Xi Jinping. Pourtant, on constate encore des dérives au niveau des pratiques réelles dans ce domaine: dès qu’on parle de lutte contre la pauvreté, on va rendre visite à des familles pauvres en apportant un sac de riz et un bidon d’huile pour donner le change et sauver les apparences; lorsqu’on parle d’aller sur le terrain, on se rend à la campagne tambour battant pour repartir aussitôt, car ce qui importe, c’est d’avoir une couverture médiatique importante en mobilisant la télévision, la radio ou encore la presse écrite. Aucune attention n’est accordée aux situations difficiles ni aux problèmes réels de la population et on fait comme si on n’avait rien vu ou entendu. Loin de permettre de résoudre les problèmes concrets, ces pratiques sont de pure façade et attestent d’une discordance entre les apparences et la réalité, entre ce que l’on dit du bout des lèvres et ce que l’on pense en son cœur, entre les actes et les paroles; il ne saurait être question d’exercer le pouvoir au bénéfice du peuple quand on n’arrive pas à résoudre ses soucis quotidiens ou à le débarrasser des maux qui le rongent. Aussi le président Xi Jinping a-t-il souligné à de multiples reprises qu’«il faut savoir se mettre à la place du peuple». Par ces mots, il demande en fait aux cadres à tous les échelons de résoudre des problèmes concrets et bien réels qui ont trait au bien-être de la population. Il faut être extrêmement vigilant sur ces problèmes et les éliminer comme s’il étaient «des maladies qui rongent nos entrailles».

      Source

      Votre Majesté peut employer les hauts fonctionnaires de son choix qui se montrent intègres et qui ont une aversion pour le mal. Votre Majesté consacre beaucoup de son énergie à les surveiller de manière à éliminer les souffrances

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