Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping. Comment Department of People's Daily

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Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping - Comment Department of People's Daily

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ont souligné, dans leurs recommandations politiques, l’importance de travailler à se parfaire moralement, de pratiquer la vertu et de garantir l’intégrité des fonctionnaires et ce sont là effectivement des règles que des lettrés intègres observaient tout au long de leur vie. Xi Jinping a cité à différentes occasions des maximes concernant l’administration intègre datant des époques précédant la dynastie des Qin pour inciter les cadres dirigeants à faire montre d’un esprit de justice, de désintéressement, d’exemplarité et de concordance entre le geste et la parole. De ses yeux perçants, la population observe non seulement ce que disent les cadres mais aussi et surtout ce qu’ils font. Pour qui souhaite inspirer la confiance et avoir une grande influence sur les masses populaires, il est important de montrer l’exemple et d’afficher sa force de volonté personnelle. Dans le cas contraire, si «pendant qu’on parle sur la scène, le public conteste ce qui est dit dans la salle», comment pourrait-on conserver son influence et son potentiel de persuasion?

      Source

      Ji Kang interrogea Confucius sur l’art de gouverner. Confucius répondit: «Gouverner, c’est faire preuve de droiture. Si vous faites preuve de droiture dans votre conduite, qui osera dévier?»

      –-Confucius (période des Printemps et Automnes), Lun Yu: Yan Yuan (Les Entretiens de Confucius: Yan Yuan)

      Le Maître dit: «Si le prince personnifie la droiture, tout se fait sans qu’il commande; si le prince ne l’incarne pas, il aura beau donner des ordres, rien ne s’ensuivra.»

      –-Confucius (période des Printemps et Automnes), Lun Yu: Zi Lu (Les Entretiens de Confucius: Zi Lu)

      Interprétation

      Ces deux citations de Confucius expliquent l’importance pour les dirigeants d’avoir un comportement irréprochable. Dans Les Entretiens de Confucius: Yan Yuan, Ji Kang, un seigneur du Shandong, interroge Confucius sur l’art de gouverner. Celui-ci répond: «Gouverner, c’est faire preuve de droiture. Si vous faites preuve de droiture dans votre conduite, qui osera dévier?» Selon Confucius, la droiture signifie une conduite correcte, irréprochable. Si vous faites preuve de droiture, qui osera faire des écarts dans sa conduite? Confucius résume l’art de gouverner par un seul mot: «droiture».

      A propos du mot «droiture», Confucius exprime l’idée suivante dans Les Entretiens de Confucius: Zi Lu: «Si le prince personnifie la droiture, tout se fait sans qu’il commande; si le prince ne l’incarne pas, il aura beau donner des ordres, rien ne s’ensuivra.» Si le seigneur se comporte de manière irréprochable, le peuple le suivra sans qu’il donne des ordres; sinon il aura beau donner des ordres, il ne sera pas suivi. L’exemplarité du chef permet une éducation qui se passe des mots et influence imperceptiblement les gens.

      Dans Les Mémoires historiques: La biographie du général Li («Li Jiang Jun Lie Zhuan», Shi Ji), Sima Qian cite cette phrase de Confucius lorsqu’il livre un jugement sur Li Guang, qui avait gagné la réputation de «général volant» de la dynastie des Han de l’Ouest: «La biographie note que ‘Si le prince personnifie la droiture, tout se fait sans qu’il commande; si le prince ne l’incarne pas, il aura beau donner des ordres, rien ne s’ensuivra.’ C’est exactement ce qu’on pouvait dire du général Li…Un proverbe dit: ‘Pêcher et prunier ne disent mot, sous eux se forme naturellement un sentier’. La phrase est courte, mais d’une portée universelle.» Ce proverbe illustre parfaitement la citation de Confucius: «Si le prince personnifie la droiture, tout se fait sans qu’il commande».

      Ne provoquer ni ne redouter aucun incident, voilà ce qu’il faut faire pour gouverner un pays.

      --Cité dans Le discours prononcé lors du séminaire thématique rassemblant les principaux dirigeants au niveau provincial ou ministériel pour étudier et appliquer l’esprit de la 3e session plénière du 18e Comité central du PCC et pour approfondir tous les aspects de la réforme et autres.

      Commentaire

      «Ne pas provoquer d’incident» veut dire concrètement que «gouverner un grand pays demande la même attention que de faire cuire des petits poissons» et qu’il ne faut pas révoquer le soir un ordre donné le matin. De manière plus générale, la gouvernance d’un pays est comme un arbre dont «les racines doivent être solides et profondes pour que le feuillage soit luxuriant». Il faut maintenir la stabilité institutionnelle. «Ne pas redouter d’incident» veut dire qu’il ne faut pas, quant à la voie de développement que nous avons choisie, nous rétracter ou enfouir notre tête dans le sable face aux critiques ou aux interrogations soulevées par certaines personnes, voire même modifier notre vision suivant leurs idées. Xi Jinping a souligné à plusieurs reprises que le choix d’un système de gouvernance est déterminé par l’histoire, la culture, le niveau de développement social et économique d’un pays et qu’il est décidé par le peuple de ce pays. Sur ces questions fondamentales, nous devons avoir une position claire et montrer une grande fermeté. Une fois le cap fixé, il nous faut analyser la situation de notre point de vue et avec courage et clarté. Ensuite, nous tirerons nos conclusions et nous nous baserons sur notre jugement pour agir. Sur les questions fondamentales que sont le développement et le système politique, il nous faut ne faire aucune concession et rester fidèles à nos valeurs. Ce n’est qu’ainsi que nous ne nous éparpillerons pas au premier coup de vent.

      Source

      Ne provoquer ni ne redouter aucun incident, voilà ce qu’il faut faire pour gouverner un pays. Car redouter les incidents est tout aussi pernicieux que de les provoquer. Un homme qui prend des médicaments sans être malade ou un autre qui refuse d’en prendre malgré sa maladie risquent tous les deux de perdre la vie. Dans le premier cas, il provoque l’incident tandis que dans le second, il craint que l’incident ne survienne. C’est aussi le cas d’Aligu, troisième Tsenpo du Royaume de Tsong Kha, qui demandait à occuper une charge importante à la cour des Tang. Tout le monde savait pertinemment qu’il ne fallait pas lui accorder cette dignité, mais la cour impériale lui a donné satisfaction afin d’éviter des problèmes, et c’est justement ainsi que les problèmes sont survenus. Cette conduite n’est-elle pas comparable à celle d’un malade qui refuse son traitement? Aujourd’hui, si l’on voulait arrêter le messager de l’Empire des Xia de l’Ouest, cela reviendrait peu ou prou à interrompre la prise de médicaments avant la guérison complète de la maladie.

      –-Su Shi (dynastie des Song du Nord), Yin Qin Gui Zhang Lun Xi Qiang Xia Ren Shi Yi Zha Zi (Lettre sur les affaires concernant les Qiang et les Xia de l’Ouest après la capture du «Diable Zhang»)

      Interprétation

      Il s’agit d’une dissertation sur les affaires concernant les Qiang et les Xia de l’Ouest adressée le 8 septembre 1087 (la 2e année de l’ère Yuanyou de la dynastie des Song) à l’empereur par Su Shi, membre de l’Académie Hanlin, lettré au service de la cour, recteur des édits impérieux et érudit chargé d’expliquer les classiques aux princes.

      Au mois d’août 1087, le «Diable Zhang», chef d’un royaume vassal des Xia de l’Ouest, est capturé et transféré à Bianjing, capitale de l’Empire des Song. Comme c’est la première fois depuis la fondation de la dynastie des Song qu’on réussit à capturer un criminel ayant prêté allégeance à un royaume ennemi, toute la cour jubile. Su Shi estime cette réaction très dangereuse et dit: «Nous sommes aujourd’hui à un moment critique pour notre sécurité. Si l’on apporte une réponse adéquate et gère le problème avec compétence, nous pourrons sans aucun doute sécuriser les frontières et garantir la tranquillité de la population. Dans le cas contraire, les généraux pourraient devenir fiers et les

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