Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping. Comment Department of People's Daily
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Interprétation
En février 1069, Wang Anshi, vice-premier ministre, inaugure une réforme de l’Etat en introduisant de nouvelles politiques. Farouche contestataire de cette réforme, Su Zhe écrit en mars une lettre à l’Empereur Shenzong pour exposer avec conviction ses opinions en la matière. Il y exprime beaucoup d’idées aussi importantes que justes. «Eliminer les souffrances du peuple comme si elles étaient des maladies qui rongent nos entrailles» en fait partie. «Les entrailles» désigne le ventre et le cœur, organes vitaux chez un homme, ce qui signifie au sens figuré la position clef ou la partie centrale. L’auteur veut dire par cette phrase qu’il faut éliminer les maux qui tourmentent les masses comme si on faisait soigner une maladie qui aurait atteint notre propre cœur.
Inspirés essentiellement du confucianisme, les points de vue de Su Zhe sont surtout marqués par la pensée de Mencius. Il est évident qu’«Eliminer les souffrances du peuple comme si elles étaient des maladies qui rongent nos entrailles» fait référence à la pensée humaniste de Mencius. Celui-ci préconise qu’un souverain se réjouisse des joies et partage les inquiétudes de son peuple. Le point de vue qu’expose Su Zhe vise à exhorter l’Empereur Shenzong à se mettre à la place de ses sujets de manière à partager leurs soucis et à se soucier de leurs intérêts. En comparant les souffrances populaires aux «maladies qui rongent nos entrailles», l’auteur souligne que l’impératif d’«éliminer les souffrances du peuple» ne doit souffrir aucun retard ni aucun laxisme.
Si seulement il y avait des milliers d’édifices spacieux pour abriter tous les pauvres de ce monde et faire leur bonheur.
Cité dans Travaillons les pieds sur terre et avançons à l’avant-garde de notre époque: Discours prononcé durant l’inspection de l’approvisionnement des marchés et du niveau des prix durant la période des fêtes et autres.
Commentaire
Le président Xi Jinping a souligné à maintes reprises qu’il ne sera jamais possible de dire que la mission est accomplie lorsque l’on parle de l’amélioration du bien-être du peuple, mais que ce travail est un perpétuel recommencement. La population étant le point de départ et d’aboutissement de notre travail, quelle est la valeur du développement, quel est le sens de la réforme si on ne se préoccupe pas de son sort? «Le bien-être du peuple détermine son adhésion aux politiques menées et cela recouvre une importance capitale pour le destin du pays»: une formule très éclairante. De la promotion de services publics accessibles à tous à la mise en place d’un environnement institutionnel équitable en passant par l’accent mis sur la protection de l’environnement, Xi Jinping est en train d’introduire un «concept élargi du bien-être» en mettant en œuvre un ensemble de mesures concrètes. «Si seulement il y avait des milliers d’édifices spacieux pour abriter tous les pauvres de ce monde et faire leur bonheur», l’image littéraire développée dans le poème de Du Fu traduit fort bien les nobles ambitions de Xi Jinping et sa sollicitude à l’égard du peuple dans l’exercice du pouvoir. En fait, cette sollicitude ne reflète-t-elle pas les valeurs que le PCC cherche inlassablement à atteindre depuis plus de 90 ans? «Un bon leader doit traiter le peuple avec la même affection qu’éprouvent les parents envers leurs enfants ou encore le frère aîné à l’égard de son frère cadet. Il est affligé chaque fois qu’il les voit souffrir de faim et de froid et triste de les voir astreints à de rudes labeurs». En tant que serviteurs du peuple, les cadres dirigeants se doivent de garder toujours à l’esprit le bien-être de la population.
Source
En août le vent hurle furieusement sous le ciel d’automne, arrachant au toit de ma hutte ses trois couches de chaume. Cette chaume s’envole à travers la rivière et se disperse sur ses rives et sur les terres alentours. Certains brins de chaume s’accrochent à la cime des arbres tandis que d’autres tourbillonnent vers le bas et se noient dans l’eau d’un étang… Notre couverture ouatée usée par les années est aussi froide que du fer glacé. Mon fils déteste y dormir et en déchire la doublure par ses coups de pieds. De l’eau fuit de partout et la pluie drue et fine tombe sans répit. Pas d’endroit sec dans mon logis. Durant cette période troublée, mes soucis m’ont privé de sommeil. Quand viendra la fin de la nuit? Si seulement il y avait des milliers d’édifices spacieux qui résistent aux tempêtes pour abriter tous les pauvres de ce monde et faire leur bonheur. Si ces logements surgissaient sous mes yeux, je serais comblé même si seule ma maison se trouvait détruite et si je devais seul continuer à souffrir du froid!
–-Du Fu (dynastie des Tang), Mao Wu Wei Qiu Feng Suo Po Ge (Chanson sur ma chaumière abîmée par le vent d’automne)
Interprétation
Du Fu a composé en août 761 ce poème de forme ancienne et susceptible d’être chanté. Pendant la révolte de An Lushan et de Shi Siming, Du Fu finit par gagner Chengdu avec sa famille après de nombreuses péripéties et il s’installe dans une chaumière qu’il a fait construire près de la rivière Yuanhua dans la banlieue ouest. Mais contre toute attente, de violentes bourrasques d’automne arrachent la paille qui couvre le toit de la chaumière, et une tempête nocturne qui se déchaîne tout de suite après inonde sa maison et détrempe son lit. Balloté par les mille émotions que suscite cette désolation, le vieux poète, qui a tant souffert des aléas de la vie et de la pauvreté, se saisit de son pinceau et écrit ce poème impérissable et empreint d’humanité.
«Si seulement il y avait des milliers d’édifices spacieux qui résistent aux tempêtes pour abriter tous les pauvres de ce monde et faire leur bonheur» est un des vers les plus émouvants composés alors par le poète et dans lequel il exprime sans ambiguïté sa grande générosité et les sentiments qui emplissent son cœur. C’est un vers qui montre le conflit aigu entre les idéaux nobles et la cruelle réalité. Devant le triste spectacle où «De l’eau fuit de partout» et «Pas d’endroit sec dans mon logis» au point qu’il se demande «Quand viendra la fin de la nuit?», le poète ne se plaint pas uniquement de sa propre situation, mais tourne ses pensées vers les autres. Il espère alors que «tous les pauvres de ce monde» n’auront pas à subir des souffrances pareilles aux siennes même si lui-même devait mourir de froid: quelle générosité que de se sacrifier volontairement pour le bonheur du peuple.
Toutes les mesures bénéfiques au peuple doivent absolument être mises en application, tandis que tout ce qui lui est nuisible est à proscrire.
–-Cité dans Le discours prononcé à la réunion pour la synthèse de la première série d’activités et le déploiement de la deuxième série d’activités de la campagne d’éducation et de mise en pratique de la ligne populaire du Parti et autres.
Commentaire
Chaque fois que l’on touche aux intérêts des masses, aucune chose n’est insignifiante. Il ne faut surtout pas négliger les choses qui sont en apparence sans importance lorsqu’il s’agit de servir le peuple et de maintenir des liens avec ce dernier. Dans les Monts Jing’gang, l’un des hauts lieux de la révolution chinoise, les «trois grandes règles de discipline et huit recommandations» qui imposent de ne pas dérober aux masses une seule aiguille, un seul bout de fil ou une seule patate douce, ont joué un rôle déterminant pour fédérer le cœur et l’esprit de la population. D’où viennent la confiance et le soutien accordés par les masses? Ils viennent de ces petites choses faites dans l’intérêt du peuple, de toutes ces menues actions qui allègent son fardeau quotidien. A l’heure où le vaisseau des réformes navigue en eaux profondes, il est particulièrement important de garder à l’esprit ces traditions glorieuses. Durant la campagne d’éducation