Œuvres complètes de lord Byron, Tome 3. George Gordon Byron

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Œuvres complètes de lord Byron, Tome 3 - George Gordon Byron

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et Trafalgar n'ont pas besoin d'autre mention. La bataille de Lépante fut aussi sanglante et importante; mais elle est moins connue. Elle se donna dans le golfe de Patras: c'est là que l'auteur de don Quichote perdit sa main gauche.

46

Leucade, aujourd'hui Sainte-Maure. De son promontoire (le Saut-de-l'Amour), on dit que Sapho se précipita dans les flots.

47

On rapporte que le jour qui précéda la bataille d'Actium Antoine avait treize rois à son lever.

48

Nicopolis, dont les ruines sont très-étendues, est à quelque distance d'Actium; on y voit encore quelques fragmens des murs de l'Hippodrome.

49

Selon M. Pouqueville, c'est le lac de Yanina; mais Pouqueville est toujours inexact.

50

Le célèbre Ali-Pacha. On trouvera, sur cet homme extraordinaire, une notice incorrecte dans les Voyages de Pouqueville.

51

Cinq mille Souliotes, occupant les rochers et le château de Souli, résistèrent à trente mille Albanais, pendant dix-huit ans. Le château fut pris à la fin par trahison. Dans cette guerre il y eut beaucoup de traits dignes des meilleurs jours de la Grèce.

52

Le couvent et le village de Zitza sont à quatre heures de Yanina, ou de Joanina, la capitale du pachalik. Dans la vallée coule la rivière de Kalamas (autrefois l'Achéron), qui forme une belle cataracte non loin de Zitza. Le site est peut-être le plus beau de la Grèce, quoique les environs de Delvinachi et quelques parties de l'Étolie et de l'Acarnanie puissent lui disputer la palme. Delphes, le Parnasse, et, dans l'Attique, le cap Colonna et le port Raphti lui sont bien inférieurs, ainsi que plusieurs scènes de l'Ionie et de la Troade; et je suis très-porté à y ajouter les approches de Constantinople; mais la comparaison ne pourrait guère se soutenir avec les différentes perspectives de cette dernière ville.

53

Les moines grecs se nomment Caloyers.

54

Les monts chimariotes paraissent avoir été volcaniques.

55

L'Achéron se nomme aujourd'hui Kalamas.

56

Manteau albanais.

57

Anciennement le mont Tomarus.

58

La rivière de Laos était grosse à l'époque où l'auteur la passa, et, immédiatement au-dessus de Tépalin, elle paraissait à l'œil aussi large que la Tamise à Westminster, au moins dans l'opinion de l'auteur et de son compagnon de voyage, M. Hobbouse. En été, elle doit être beaucoup moins grande. C'est certainement la plus belle rivière du levant, et ni l'Achéloüs, ni l'Alphée, ni l'Achéron, ni le Scamandre, ni le Caïstre, n'en approchent en beauté ou en largeur.

59

Allusion aux pillards de Cornouailles.

60

Ancient butcher-work.

61

Les Albanais musulmans ne s'abstiennent pas de vin, comme la plupart des autres musulmans.

62

Palikar, sans voyelle finale, en s'adressant à une seule personne, de Παλεχαρε, nom général appliqué à tous les soldats parmi les Grecs et les Albanais qui parlent romaïque. Ce mot signifie proprement un garçon.

63

Comme spécimen du dialecte albanais ou arnaute de l'Illyrie, j'insérerai ici deux des chants les plus populaires qui sont ordinairement chantés en dansant par les hommes ou les femmes indistinctement. Les premiers mots sont purement une espèce de chœur ou de refrain sans signification, comme on en trouve dans notre propre langue et dans les autres.

IBo, bo, bo, bo, bo, bo,Naciarura popuso.ILa, la, je viens, je viens, gardele silence.IINaciarura na civinHa penderini ti hin.IIJe viens, je cours, ouvre la porte,afin que je puisse entrer.IIIHa pe udiri escrotiniTi vin ti mar serveniti.IIIOuvre la porte à moitié, afin queje puisse prendre mon turban.IVCaliriote me surmeEa ha pe pse dua tive.IVCaliriote231 aux yeux noire, ouvrela porte, pour que je puisse entrer.VBuo, bo, bo, bo, bo,Gi egem spirta esimiro.VLa, la, je t'entends, mon ame.VICaliriote vu le fundeEdve vete tunde tunde.VIUne jeune Arnaute, richementparée, marche avec grâce et orgueil.VIICaliriote me surmeTimi put e poi mi le.VIICaliriote, vierge des yeux noirs,donne-moi un baiser.VIIISe ti puta citi moraSi mi ri ni veti udo gia.VIII– Quand je t'ai donné un baiser,qu'y as-tu gagné? mon ame est consumée de feu.IXVa le ni il cadaleCelo more, more celo.IX– Danse légèrement, avec grâce,avec plus de grâce encore.XPlu hari ti tirete:Plu huron cia pra seti.XNe fais pas tant de poussière;elle gâterait tes chaussures brodées.

La dernière stance pourrait embarrasser un commentateur. Les hommes, en Albanie, ont certains brodequins, de la texture la plus belle; mais les dames (auxquelles on suppose que le chant qui précède est adressé) n'ont rien sous leurs petites bottes jaunes et leurs pantoufles qu'une jambe bien tournée et quelquefois très-blanche. Les jeunes Albanaises sont beaucoup plus jolies que les Grecques, et leur costume est beaucoup plus pittoresque. Elles conservent leurs formes plus long-tems belles, parce qu'elles sont toujours au grand air. On doit remarquer que l'arnaute n'est pas un langage écrit: c'est pourquoi les mots de la chanson qui précède et de celle qui suit sont orthographiés d'après leur prononciation. Ils ont été transcrits par une personne qui parle et comprend parfaitement le dialecte, et qui est native d'Athènes.

INdi sefda tinde ulavossaVettimi upri vi lofsa.IJe suis blessé par ton amour, etje n'ai aimé que pour me déchirer moi-même.IIAh vaisisso mi privi lofseSi mi rini mi la vosse.IITu m'as consumé; ah! jeunefille! tu m'as blessé au cœur.IIIUti tasa roba stuaSiti eve tulati dua.IIIJ'ai dit que je ne demandais dedouaire que tes yeux et tes œillades.IVRoba stinoris siduaQu mi sini vetti dua.IVJe n'ai pas besoin de ce mauditdouaire, je n'ai besoin que de toi.VQurmini dua civileniRoba ti siarmi tildi eni.VDonne-moi tes charmes, et queta dot alimente la flamme du foyer.VIUtara pisa vaisisso me simi rin tihaptiEti mi bire a piste si gui dendroitiltati.VIJe t'ai aimée, jeune fille, avecune ame sincère; mais tu m'asabandonné comme un arbre desséché.VIIUdi vura udorini udiri cicova ciltimora,Udorini talti hollna u ede caimonimora.VIISi j'ai placé ma main sur tonsein, qu'y ai-je gagné? j'ai retiréma main; mais j'en ai emportédes flammes!

Je crois que les deux dernières stances, comme étant d'une

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<p>230</p>

Byron ne parle ici que d'un premier ouvrage de M. Pouqueville, où plusieurs erreurs s'étaient glissées, faute de renseignemens exacts: elles ont été rectifiées dans les deux grands ouvrages qu'il a publiés depuis, et que n'a point connus Lord Byron.

(N. du Tr.)

<p>231</p>

Les Albanais, particulièrement les femmes, sont fréquemment nommés Caliriotes: j'en ai vainement cherché la raison.