Désirs. Берардино Нарделла
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Le désir est lâauthentique force que nous utilisons tout au long de notre existence.
à la notre naissance nous venons au monde totalement âvidesâ : nous sommes des êtres qui ne se rendent compte ni dâeux-mêmes ni de lâunivers environnant.
Les tout premiers temps de notre existence sont dominés par lâinstinct de survie, comme nâimporte forme de vie sur la planète -minéraux compris qui, quoique privés de ce quâon nomme âvieâ au sens biologique du terme, sont dans une sorte de compétition pour se gagner une place dans lâunivers, à lâintérieur de lâexistence-.
Même parmi nos cellules et au niveau des atomes -quoique nous soyons un ensemble complexe dont ils ne peuvent se détacher- une sorte dâinstinct de conservation non conscient est bien présent.
Le nouveau-né se préoccupe instinctivement de sa survie : il est au niveau zéro de la pyramide de Maslow -cette pyramide créée pour représenter la hiérarchie des besoins humains en matière de réalisation personnelle-.
Cette échelle représente la réalisation de lâindividu et, pour parvenir au sommet, donc à son entier accomplissement, il faut commencer par le premier échelon, le plus élémentaire et nécessaire, avant de parvenir au sommet.
à la base de la pyramide se trouvent les besoins physiologiques (faim, soif, sommeil) ; ensuite vient le besoin de sécurité et de protection ; au troisième niveau le besoin dâappartenance et lâamour (affection des autres) ; au quatrième les besoins dâestime (confiance et respect de soi, reconnaissance et appréciation des autres) ; le dernier niveau est lâaccomplissement de soi.
Afin dâêtre satisfait, chaque besoin a besoin dâune énergie particulière quâon appelle désir.
Sans désirs lâêtre humain ne parviendra jamais à la réalisation de soi ni à une position de prestige.
Sâil ne la désire pas il ne pourra même pas fonder une famille et être entouré dâaffection, il ne pourra pas se sentir en sécurité.
En fait, en ce qui concerne la survie, les désirs sont automatiques, inconscients, et sont ainsi faits que lâindividu souhaite vivre avant toute chose.
Songeons aux actes sexuels : la nature a bien fait les choses et ces actes procurent à tous ceux qui les pratiquent des sensations et des plaisirs tellement forts quâon ne puisse sâen passer, ceci étant bénéfique au renouvellement de lâespèce.
Revenons à notre nouveau-né : à un certain point, dans la masse dâinformations quâil reçoit et qui lui fournit peu à peu une représentation du monde extérieur, donc de lui-même, apparaît ce quâon nomme âpersonnalitéâ, cet identifiant qui caractérise telle personne de façon univoque et non-répétitive.
Quâest-ce qui, à ce moment, ressort de la personnalité au travers du jeu, la manière de sâexprimer du bambin selon le contexte dans lequel il se trouve ? Comment va-t-il affronter son existence ?
Grâce au désir.
Le désir naît comme élément moteur de lâexistence des individus, intentionnellement, et il se mahifeste tout au long de de la vie.
Donc chacun de mes désirs est une intention et je désire tout au long de mon existence.
Ceci peut paraître étrange mais il en va effectivement ainsi : nous sommes habitués à percevoir nos désirs comme quelque chose de qui nous dépasse, dâirréalisable, dâinaccessible ou pour lesquels nous aurons à faire des sacrifices. Alors quâen réalité notre existence est ponctuée de désirs, grands ou modestes : comme le désir de paraître, dâêtre, de sembler, dâobtenir, dâagir, dâessayer, de chercher, de croire, de savoir, de vouloir, de posséder, de pouvoir...
Ceci est clairement perceptible chez les enfants : il suffit de les observer pendant leurs jeux pour noter combien sont envahissants leurs perpétuels désirs ; lâadulte au contraire, bien que tout ceci nâait pas disparu, sâefforce de masquer, du moins en partie, son âmonde des désirsâ, ne dévoilant que ce quâil estime convenable ou réalisable selon les circonstances et les personnes présentes.
Le désir peut être défini comme lâélément moteur qui pousse tout notre être dans différentes directions, directions fixées par nous en fonction de nos désirs.
Le désir pousse à lâaction, il provoque les comportements, tant le désir que son opposé, câest-à -dire le souhait quâà lâinverse quelque chose ne se produise pas.
Il est toujours question de désir, défini en négatif puisquâil sâagit de quelque chose que nous ne souhaitons voir survenir ; ce qui nous conduit parfois à des situations en vue de lâaccomplissement dâune non-réalisation !
Ceci peut sembler étrange quoiquâil advienne assez fréquemment : le fait de focaliser nos pensées sur ce que nous ne voudrions pas quâil nous arrivât, de les ruminer, conduit notre subconscient à nous prendre au sérieux parce quâil se limite à exécuter nos directives sans les juger a priori. Rappelezâvous de la métaphore de lâéquipage : il ne discute pas les ordres du commandant et se contente de les exécuter.
Dâoù lâimportance de donner des directives précises, un sujet quâon abordera plus avant.
à lâorigine de toutes nos actions se trouve le désir et si celui-ci nâexistait pas, nous nâagirions pas tout bonnement. De là découle le concept que tous les désirs ne nous poussent pas à agir, mais seulement celui ou ceux de plus grande intensité.
Concernant lâintensité du désir, on peut se poser la question suivante : si notre vie est autant et continuellement empreinte de désirs, quâest-ce qui concourt à faire en sorte que nos désirs, du plus simple au plus compliqué, se concrétisent effectivement, deviennent réalité, notre réalité ?
On peut dire quâen gros il faut gravir trois degrés