Désirs. Берардино Нарделла

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Désirs - Берардино Нарделла страница 6

Désirs - Берардино Нарделла

Скачать книгу

que, avec l’ombre d’un doute, ils ont ajournées et, par voie de conséquence, l’occasion a été perdue ?

      Ruth-Inge Heinze (1919 - 2007), anthropologue allemande, évoque un épisode qu’elle vécut en Allemagne au cours d’une attaque aérienne pendant la seconde guerre mondiale : n’ayant pas eu le temps de rejoindre un refuge, elle se trouvait sous le portail d’entrée d’un immeuble afin de s’abriter des projectiles et des bombes. Elle raconte : “À un instant donné j’ai eu l’impulsion de courir dans la rue jusqu’à l’immeuble le plus proche, distant d’une centaine de mètres. J’échappai par miracle aux éclats de shrapnel [ projectiles creux d’artillerie contenant des ball es] qui tombaient autour de moi. À l’instant où j’atteignais l’immeuble voisin, le premier édifice où je m’étais abritée fut touché par une bombe et totalement détruit.”.

      Que se serait-il passé si, au lieu de suivre cette impulsion, le Docteur Heinze s’était arrêtée à réfléchir sur le danger qu’elle courait en sortant dans la rue ?

      Ceci est un évènement communément appelé “pressentiment” ou, selon l’expression du Docteur Julia Mossbridge, “activité anticipatoire anormale”.

      Voici un extrait de la Chartreuse de Parme de Stendhal : “Tout à coup, à une hauteur immense et à ma droite j’ai vu un aigle, l’oiseau de Napoléon ; il volait majestueusement, se dirigeant vers la Suisse, et par conséquent, vers Paris. Et moi aussi, me suis-je dit à l’instant, je traverserai la Suisse avec la rapidité de l’aigle […] A l’instant, quand je voyais encore l’aigle, par un effet singulier mes larmes se sont taries ; et la preuve que cette idée vient d’en haut, c’est qu’au même moment, sans discuter, j’ai pris ma résolution et j’ai vu les moyens d’exécuter ce voyage.”

      Donc que se passe-t-il lorsque nous avons un désir ? Avons-nous la capacité et les forces pour le réaliser ? Dans quelle mesure le monde extérieur concourt-il à son éventuelle réalisation ?

      Si nous voulons nous reposer sur un avis scientifique, arrivés à ce point il est nécessaire de parler de l’un des pères de la psychanalyse, le célèbre Carl Gustav Jung et son concept de synchronicité ou “principe des relations acausales”.

      D’un point de vue scientifique, normalement dans tout ce qui survient il y a un lien, à chaque effet correspond une cause : c’est le principe de la causalité.

      Ã€ l’inverse, Jung découvrit des phénomènes où cette règle ne s’appliquait pas et, pour cette raison, parle de liens acausaux.

      La synchronicité est donc une série d’évènements où le monde intérieur est relié au monde extérieur, sans lien apparent, comme si les choses et les personnes étaient reliées entre elles par un fil ou un réseau invisible.

      Jung nomme ce réseau inconscient collectif, là où la psyché de chaque individu se fond avec celles des autres dans un champ sans espace ni temporalité. Dans ce champ peuvent se produire des phénomènes inexplicables d’un strict point de vue scientifique, du fait de l’absence du principe de causalité.

      Dans un épisode célèbre de son livre “La synchronicité, principe de relations acausales” il parle d’une patiente très éduquée, au rationalisme cartésien si développé qu’il lui était devenu impossible de la faire progresser. Elle eut à un moment décisif du traitement un rêve dans lequel elle recevait en cadeau un scarabée doré. Pendant qu’elle rapportait le rêve, un insecte, en volant, heurtait la fenêtre à l’extérieur : c’était un hanneton scarabéide qui offrait une étroite analogie avec le scarabée doré. Devant un tel cas, qui ne s’est jamais reproduit, la patiente réagit enfin positivement à la cure.

      La synchronicité est quelque chose qui ébranle nos certitudes, brise notre vision étriquée et préconditionnée de l’univers et nous dispose d’une façon différente par rapport à qui nous sommes et à ce que nous pouvons faire ; elle nous met en relations avec notre inconscient le plus profond et nous réintroduit au mystère de la vie.

      Les coïncidences, ou appelez-les comme bon vous semble, n’existent pas : tout survient selon des liens et des principes dont l’être humain n’est pas totalement conscient et qu’il ne parvient ni à contrôler et encore moins à prévoir.

      Ceci ouvre la porte à l’émerveillement, à la stupéfaction, au “tout est possible”, “tout peut arriver”, au miracle.

      C’est ce qui fait sortir le génie de la lampe qui le contenait et nous permet d’exprimer et voir se réaliser nos désirs.

      Cueillons l’instant, donc, n’hésitons pas lorsque surviennent des circonstances qui pourraient nous rapprocher de nos désirs : elle sont là pour nous aider.

      Le doute et l’incertitude qui nous tenaillent nous font rater le coche et nul ne sait quand il repassera : c’est un axiome bien connu.

      Aucune crainte, aucune incertitude, ne doivent nous assaillir lorsqu’adviennent des synchronicités en relation avec nos désirs ; elle viennent à nous parce que notre inconscient a travaillé pour nous afin d’obtenir ce que nous désirions et, dans son champ collectif, il nous a trouvé une chance, une voie à suivre.

      Mais si nous ne les suivons pas, inutile de désespérer ensuite : nous avons fermé la porte qui, de façon quasi-magique, s’était ouverte devant nous.

      

      

      FOI OU ATTENTE CONFIANTE

      

      

      La où finit la raison commence la foi.

      Søren Kierkegaard

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      On traitera dans ce chapitre d’une qualité indispensable à l’accomplissement de nos désirs, les nécessaires fondations qui en forment la base et sans lesquelles toute notre construction s’effondrerait : à savoir la foi, la conviction qu’on obtiendra ce que l’on désire.

      

      

Скачать книгу