Désirs. Берардино Нарделла

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Désirs - Берардино Нарделла страница 5

Désirs - Берардино Нарделла

Скачать книгу

      

      

      

      

      

      

      Carpe diem, cueille l’instant. C’est ici que commence l’analyse des blocages et des limitations à notre succès, à notre réalisation, à l’accomplissement de nos désirs.

      Carpe diem est une locution latine extraite d'un poème d'Horace (Odes 1, 11, 8) que l'on traduit en français par : “Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain” et libéralement traduite en “cueille l’instant” du fameux film interprété par Robin Williams, Le cercle des poètes disparus. Il serait opportun de la compléter avec la suite du vers : “ quam minimum credula postero”, et “sois la moins crédule possible pour le jour suivant”

      Il s’agit d’une invitation à apprécier ce que l’on a, de jouir chaque jour de ce que la vie nous offre étant donné que le futur n’est pas prévisible.

      Une telle philosophie est basée sur le constat qu’il n’est pas donné à l’homme de connaître l’avenir ni de le déterminer ; l’homme est libre de gérer sa vie et, par voie de conséquence, son temps.

      En fait, dans le vers précédent, Horace écrit : “ Dum loquimur, fugerit invida aetas”, “Pendant que nous parlons, le temps jaloux s’enfuit.”.

      L’homme ne peut agir que sur le présent et c’est donc en vivant dans le présent qu’il doit s’efforcer de cueillir les occasions, les opportunités et les joies qui se présentent au jour le jour, sans conditionnement dérivant d’hypothétiques espérances ni de crainte anxieuse pour le futur. Ce point est d’une importance fondamentale mais il est pratiquement ignoré par la grande majorité des individus.

      Si nous devions nous demander qui nous sommes, ou quels termes nous définissent, la description que nous donnerions de nous-même serait indubitablement liée à un passé proche ; nous ferions référence à un nombre déterminé d’ ӎtiquettes” ou de définitions que nous nous serions auto-appliquées ou que d’autres nous auraient attribuées, voire un mélange des deux.

      Parmi toutes celles-ci il y en aura, je l’espère, de positives telles que, par exemple : je suis intelligent, je suis gentil, j’étudie bien, je joue bien au foot et ainsi de suite. Pour la grande majorité de la population toutefois, d’autres seront négatives ou limitatives, ainsi : je suis laid, je ne sais pas faire, etc...

      Je renvoie pour l’analyse de ces propos au chapitre sur les convictions auto-limitantes où elles seront traitées de manière exhaustive. Pour le moment je désire mettre l’accent sur l’importance de l’instant présent, unique et éternel, si cher aux religions orientales.

      Le temps compris comme un flux, comme le ruissellement des évènements, est pour nous un grand mystère, une sorte de dimension dont ne nous pouvons nous détacher d’aucune façon.

      En termes d’astrophysicien il est inséparable du mouvement des astres et constitue, selon la célébrissime théorie de la relativité d’Einstein qui complète ce qu’avait énoncé Galilée dès le dix-septième siècle, l’espace-temps.

      Le mouvement des astres crée le temps et nous, partie d’un tel système, y sommes assujettis, nous ne pouvons y échapper.

      Bien que notre vie soit formée d’un ensemble de tranches de vie lesquelles, mises ensemble, forment la ligne temporelle dans laquelle nous avons vécu et continuerons à vivre, nous vivons pratiquement dans un éternel présent : au sens où chaque instant de notre existence, dès l’instant où il a été vécu, devient du passé et ne peut plus être vécu, sauf en esprit.

      On peut en dire autant du futur, une série de possibilités logiques qui pourraient se vérifier mais qui, elles aussi, n’existent que dans notre cerveau.

      Certes, d’un côté nous sommes assujetti au temps sans espoir d’y échapper, d’autre part il est vrai qu’en réalité nous ne vivons que dans le présent, la seule dimension qui existe pour nous.

      Une fois l’instant passé, tels que nous l’écrivions tout à l’heure, il devient le passé et n’existe plus du point de vue physique ; il n’existe que comme “effet” de ce que nous avons fait et pensé.

      Au contraire, le futur n’existe que comme dimension dans notre mode de pensée, il n’existe qu’à partir du moment où nous y projetons nos espoirs ou nos inquiétudes.

      Donc nous sommes bien la somme de nos passés mais, bien que nous en soyons le produit, le passé a cessé d’exister et il pourrait disparaître à l’intérieur de nous-mêmes si nous cessions de nous y reporter et à nous juger par rapport à lui.

      Le futur est déterminé par nos actions et nos décisions de l’instant présent et, bien qu’il soit lié à l’incertitude, à ce que d’aucuns définissent coïncidences et d’autres le destin, il demeure un sous-produit de ce que je fais à l’instant présent. Donc j’écrirai un livre dans le futur -et tout va bien- ; mais si je ne devais jamais taper sur un clavier d’ordinateur ou de machine à écrire (ou employer plume et papier, pour les amoureux de la belle écriture), ce futur ne se réalisera jamais.

      L’inverse est également vrai : si tout porte à croire que le futur est déjà acquis par ce que nous faisons d’habitude -comme le fait de se rendre au travail tous les jours-, rien ne garantit que nous nous y rendrons demain ; nous pourrions tomber malade, avoir un accident ou rencontrer la femme/l’homme de notre vie ; nous pourrions dévier de notre route et nous rendre à l’aéroport ; nous pourrions devenir riches parce que le billet de loto acheté était le gagnant du gros lot, et ainsi de suite.

      De là découle l’importance fondamentale de l’instant présent, toujours contrastée par notre esprit lequel a tendance à s’attarder sur le passé ou le futur, précisément à cause du fait décrit précédemment : l’exposition de notre ego avec l’ensemble des actions passées. La vie est une succession de ces éternels instants présents ; notre esprit tend toutefois à les avoir en horreur parce que notre ego, c’est-à-dire notre personnalité basée sur la somme de nos passés, a besoin d’un continuum temporel pour pouvoir s’affirmer, afin d’exister.

      Mais il est aussi notre prison parce dans le passé se dissimulent des évènements qui nous ont blessés et qui ont encore une influence sur notre présent, comme nous le verrons par la suite.

      Dans ce chapitre nous parlons au contraire de l’instant présent et comment, aux fins de réalisation de nos propres désirs, il soit de la plus haute importance d’être au bon endroit,

Скачать книгу