l’Amour Comme Ci . Sophie Love

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l’Amour Comme Ci  - Sophie Love Les Chroniques de l’Amou

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Super », répondit-elle.

      « Ne ratez pas ça, d’accord ? », dit Elliot. « Je prends un énorme risque en pariant sur vous. Si vous vous plantez pour ce reportage, vos jours ici sont terminés. Compris ? Il y a des centaines d’autres rédacteurs qui attendent pour avoir votre place. »

      Keira hocha de la tête, essayant de ne pas montrer l’anxiété sur son visage, de paraître audacieuse, confiante et totalement composée, tandis qu’à l’intérieur, elle avait l’impression que mille papillons avaient pris leur envol.

      CHAPITRE DEUX

      Plus tard dans la soirée, quand Keira rentra chez elle dans l’appartement qu’elle partageait avec son petit ami, elle trépidait toujours d’excitation et d’incrédulité. Sa main tremblait tandis qu’elle essayait d’insérer la clef dans la serrure de la porte.

      Finalement, elle ouvrit et entra. L’odeur de cuisine traînait dans l’air, mélangée à celle des produits nettoyants. Zachary avait fait le ménage. Cela signifiait qu’il était en colère.

      « Je sais, je sais, je sais », commença-t-elle avant même qu’il ne soit entré dans son champ de vision. « Tu es fâché. Et je suis désolée. » Elle jeta ses clefs dans le pot près de l’entrée et claqua la porte. « Mais, bébé, j’ai d’excellentes nouvelles ! » Elle ôta ses talons et frotta ses pieds douloureux.

      Zachary apparut sur le seuil du salon, bras croisés. Ses cheveux noirs reflétaient son expression assombrie.

      « Tu as manqué le brunch », dit-il. « Tout. »

      « Je suis désolée ! », implora Keira. Elle jeta ses bras autour de son cou, mais vit qu’il était réticent, et décida donc de changer de tactique. Elle prit sa voix sensuelle. « Et si on se disputait à ce sujet et qu’ensuite je me rattrapais ? »

      Zachary repoussa ses bras et se dirigea d’un pas lourd dans le salon, où il s’effondra sur le canapé. La pièce était d’une propreté impeccable. Même sa PlayStation avait été dépoussiérée. Il était plus énervé que jamais, réalisa Keira.

      Elle s’assit à côté de lui et posa doucement une main sur son genou, caressant le denim sous ses doigts. Zachary regardait fixement la télé devant lui, qui n’était pas allumée.

      « Que veux-tu que je fasse, Zach ? », demanda-t-elle doucement. « Je dois travailler. Tu le sais. »

      Il soupira et secoua la tête. « Je comprends que tu doives travailler. Je travaille aussi. Tout le monde travaille. Mais tout le monde n’a pas un patron qui claque des doigts et fait accourir son personnel comme s’ils étaient des robots ! »

      Il n’avait pas tort.

      « Attend, tu n’es pas jaloux de Josh, n’est-ce pas ? », demanda Keira. L’idée était risible. « Si seulement tu l’avais vu ! »

      « Keira », aboya Zachary, en la regardant enfin. « Je ne suis pas jaloux de ton patron. Du moins pas de cette façon. Je suis jaloux qu’il reçoive autant de ta part, de ton énergie et de ton attention dans la vie. »

      Ce fut au tour de Keira de soupirer. D’un côté, elle comprenait d’où venait la colère de Zach, mais de l’autre, elle aurait aimé qu’il puisse soutenir son succès. Elle voulait qu’il surmonte la crise pendant qu’elle était au bas de l’échelle. Les choses étaient sur le point de devenir plus faciles, une fois qu’elle aurait franchi la prochaine étape de sa carrière.

      « J’aimerais que ce ne soit pas le cas, moi aussi », acquiesça Keira. « Mais le fait que j’investisse autant d’efforts et d’énergie dans ma carrière ne va pas changer. Du moins pas pendant le mois prochain. »

      Zachary fronça les sourcils. « Qu’est-ce que tu veux dire ? »

      Keira voulait garder son excitation contenue par respect pour Zach mais elle ne pouvait simplement pas s’en empêcher. Elle cria presque de joie en annonçant : « Je pars en Irlande ! »

      Il y eut une longue, longue pause, pendant que Zach absorbait l’information.

      « Quand ? », dit-il froidement.

      « C’est le problème », répondit Keira. « C’est un changement de personnel de dernière minute. Josh s’est cassé la jambe. C’est une longue histoire. »

      Zach se contenta de lancer un regard furieux pendant qu’elle divaguait. Il la regardait avec impatience, attendant la chute.

      Keira s’enfonça dans le canapé, essayant de paraître aussi petite que possible. « Je pars demain. »

      L’expression de Zachary changea aussi vite qu’un orage soudain. S’il avait était plutôt nuages de pluie auparavant, il était à présent tout en tonnerre et éclairs.

      « Mais le mariage a lieu demain », dit-il.

      Keira prit ses deux mains dans les siennes. « Le timing est nul, je serai la première à l’admettre. Mais je jure que ça ne dérangera pas Ruth. »

      « Ça ne la dérangera pas ? », dit sèchement Zach, retirant brusquement ses mains. « Tu fais partie de la fête ! »

      Soudain, il se releva et s’éloigna à grands pas, passant ses mains dans ses cheveux. Keira bondit et se précipita vers lui, pour essayer de l’apaiser avec affection. Mais Zach ne voulait rien entendre cette fois.

      « Je n’arrive pas à y croire », haleta-t-il. «Je passe toute la journée à organiser un brunch avec ta famille, à écouter Bryn parler encore et encore de son nouveau professeur de méditation et de tous ses avis sans intérêts— »

      « Eh ! », dit Keira, en colère maintenant. Critiquer sa grande sœur n’était pas acceptable.

      « Et au lieu de me remercier », poursuivit Zach, « tu m’annonces ça ! Comment diable suis-je censé le dire à Ruth?

      « Je lui dirai », suggéra Keira. « Laisse-moi être le méchant, ça ne me dérange pas. »

      « Tu es le méchant ! », s’exclama Zach.

      Il sortit du salon d’un pas lourd. Keira suivit, impuissante. Ils étaient ensemble depuis deux ans et elle ne l’avait jamais vu aussi énervé auparavant.

      Elle le suivit dans la chambre et le regarda tirer sa valise de sous le lit.

      « Qu’est-ce que tu fais ? », demanda-t-elle, exaspérée.

      « Je sors ça », répliqua-t-il. « Tu ne peux pas partir sans valise, n’est-ce pas ? »

      Keira secoua la tête. « Je sais que tu es en colère, mais tu vas un peu loin. »

      Elle lui prit la valise des mains et la posa sur le lit. Elle s’ouvrit comme si elle l’invitait à commencer à faire ses bagages. Keira dut se battre contre l’envie qui montait en elle de commencer à la remplir.

      Zach parut perdre momentanément sa force. Désemparé, il s’assit au bout du lit, la tête dans ses mains.

      «

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