Le Fichier Zéro. Джек Марс

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Le Fichier Zéro - Джек Марс

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prenez soin l’une de l’autre.”

      “Je t’aime aussi,” répondit Sara en le serrant fort.

      “D’accord,” promit Maya en s’essuyant les yeux.

      “Allez-y maintenant.” Il les laissa partir et elles se dirigèrent en vitesse vers l’hélicoptère noir. Elles se retournèrent toutes les deux une dernière fois avant de monter à bord avec l’aide d’Alan. Puis, la porte se referma et l’hélicoptère redécolla. Zéro resta planté là un long moment, le regardant devenir de plus en plus petit dans le ciel. Sa tête tournait encore d’avoir appris qu’Alan Reidigger était toujours en vie, mais savoir que ses filles étaient entre les mains d’Alan lui donnait de l’espoir… et encore plus de détermination pour survivre à cette épreuve.

      Finalement, il détourna le regard de ce qui n’était plus qu’un point à l’horizon et il retourna à la voiture. Pendant un court moment, il resta assis au volant à se demander si c’était la dernière fois qu’il voyait ses filles. Le bruit du sang qui battait à ses oreilles était impressionnant.

      Il tendit la main et alluma la radio afin de couvrir ce son. La voix d’un journaliste emplit immédiatement l’habitacle.

      “Notre principale information du jour, c’est toujours la crise qui se déroule dans le Golfe Persique,” disait sombrement le présentateur. “Il y a quelques heures seulement, un cuirassé iranien a tiré des roquettes sur l’USS Constitution, un destroyer américain en patrouille avec la Cinquième Flotte de la Navy. En réponse, le Constitution a également ouvert le feu et détruit le bateau iranien, emportant la vie des soixante-seize membres d’équipage qui se trouvaient à l’intérieur.”

      Ils vont vite en besogne. L’estomac de Zéro se noua. Il ne s’était pas attendu à ce qu’ils agissent si vite. Ça veut donc dire que je dois être plus rapide, moi aussi.

      “Le gouvernement iranien a déjà fait une déclaration publique,” poursuivit le journaliste, “dans laquelle il a exprimé son outrage à la suite de la destruction de leur bateau et proclamé que, je cite ‘cet événement est un acte de guerre clair et flagrant.’ Même s’il n’y avait pas eu de déclaration formelle, il semblait que l’Iran avait l’intention de déclencher un nouveau conflit avec les USA. L’Attachée de Presse de la Maison Blanche Christine Cleary avait sorti un bref communiqué en réponse, disant seulement que le Président Pierson était pleinement conscient de la situation et que son cabinet travaillait rapidement pour réunir les responsables conjoints. Il devait s’adresser à la nation dans la soirée.”

      Alors, c’était donc ça l’idée. L’attaque de la Confrérie sur le sol américain devait pousser les gens à la xénophobie contre les iraniens et la prétendue “attaque” sur l’USS Constitution était une suite pile au bon moment pour inciter à la guerre. Le président allait rencontrer ses conseillers et ils allaient le convaincre qu’un conflit renouvelé au Moyen Orient était leur seule option possible.

      À moins, pensa-t-il soudain, qu’il ait un nouveau conseiller.

      Il sortit une carte de visite de sa poche et composa le numéro inscrit dessus.

      “Sanders,” répondit l’assistante qui lui avait parlé sur la pelouse de la Maison Blanche.

      “C’est l’Agent Kent Steele à l’appareil,” lui dit-il. “Nous nous sommes parlé ce matin…”

      “Je m’en souviens,” dit-elle abruptement. Il y avait une tension dans sa voix, certainement due aux récents événements. “Que puis-je faire pour vous, Agent ?”

      “Je dois parler au Président Pierson.”

      “J’ai bien peur qu’il ne soit en réunion,” dit Sanders. “Je suis sûre que vous êtes au courant de ce qui se passe…”

      “En effet.” Cette fois, Zéro lui coupa la parole. “Et c’est justement la raison de mon appel. C’est une question de sécurité nationale, Mademoiselle Sanders. Donc, soit vous pouvez m’arranger une entrevue avec le Président Pierson, soit vous aurez à lui expliquer plus tard que vous vous êtres interposée entre lui et tout ce qui est sur le point de se produire.”

      CHAPITRE HUIT

      Moins d’une demi-heure plus tard, Zéro était de retour à la Maison Blanche, rapidement escorté le long du couloir jusqu’au Bureau Ovale. Il tenta de défroisser les plis de sa chemise, même si ça n’avait pas grande importance était donné les circonstances.

      Il fut admis dans le sanctuaire privé du président, où il fut surpris de trouver Pierson seul. Zéro se serait attendu à un bouillonnement d’activité, un bataillon d’assistants et de membres du cabinet en train de passer des appels ou tapoter sur des claviers d’ordinateurs portables afin de communiquer avec des dizaines d’agences diverses et de puissances étrangères.

      Pourtant, il n’y avait rien de tout ça. Le Président Pierson se leva de son siège quand Zéro entra et on aurait dit qu’il avait vieilli de dix ans depuis le matin. Sa cravate était desserrée autour de son cou et les deux boutons supérieurs de sa chemise blanche étaient défaits.

      “Agent Steele.” Pierson tendit la main droite, puis se mit à rire de sa bourde et serra la main gauche de Zéro. “Désolé, j’ai encore oublié pour votre main. Bon sang, quel bazar.”

      “Oui, j’ai appris la nouvelle.” Zéro balaya le bureau des yeux. “Je dois admettre que je m’attendais à voir plus de monde ici.”

      “Les différents responsables sont actuellement rassemblés en Salle de Crise.” Pierson soupira et s’appuya contre son bureau à deux mains. “Ils m’attendent d’ailleurs. Même si je suis ravi que vous soyez là, Zéro, j’ai bien peur que notre discussion doive être reportée.”

      “Monsieur le Président,” insista Zéro, “j’ai des informations.” Les doigts de sa main gauche frôlèrent sa poche, dans laquelle se trouvait la clé USB. “Avant de rejoindre vos ministres, il faut vraiment que vous…”

      “Monsieur.” La porte du Bureau Ovale s’entrouvrit et le visage d’Emilia Sanders apparut. Son regard passa du président à Zéro et inversement. “On vous attend.”

      “Merci, Emilia.” Pierson resserra sa cravate sur sa gorge et fit courir ses paumes le long de sa chemise. “Je suis désolé, Zéro, mais mon attention est requise ailleurs.”

      “Monsieur.” Il avança d’un pas et baissa d’un ton, chuchotant presque. Il devait balancer un scud : il ne pouvait en aucun cas laisser entrer Pierson dans la Salle de Crise sans qu’il soit informé. “J’ai de très bonnes raisons de croire que vous ne pouvez pas faire confiance aux personnes qui vous conseillent.”

      Le président fronça les sourcils. “Quelles raisons ? Que savez-vous ?”

      “J’ai…” Zéro allait parler, mais il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et vit un agent des Services Secrets debout dans l’encadrement de la porte du Bureau Ovale, attendant d’escorter le président jusqu’à la Salle de Crise. “Je ne peux pas vous l‘expliquer tout de suite. Tout ce dont j’ai besoin, c’est de cinq minutes. Seuls.”

      Pierson se frotta le menton. Il avait l’air las. “Venez avec

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