Le Fichier Zéro. Джек Марс

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Le Fichier Zéro - Джек Марс

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sa tête en arrière aussi fort qu’elle put.

      Le type de la Division qui la tenait cria de douleur, tandis que l’arrière de son crâne venait de toucher son nez. Il desserra son emprise et ses pieds touchèrent terre à nouveau. Dès que ce fut le cas, elle fit pivoter son corps, puis baissa la tête pour s’extraire de ses bras et se mettre accroupie.

      Elle ne pesait que quarante-huit kilos. Mais tandis qu’elle tombait, le bras de l’homme était toujours autour de son coude et fut soudain plus lourd de quarante-huit kilos, d’autant que son équilibre avait été mis à mal par le coup reçu au visage.

      Il tituba et s’écroula sur le carrelage de l’entrée. Maya sauta en arrière hors de portée pendant qu’il tombait. Elle jeta un œil par-dessus son épaule et vit le deuxième membre de la Division debout dans l’encadrement de la porte cassée, apparemment hésitant à agir maintenant qu’elle avait mis son copain à terre.

      Elle n’était pas loin de la porte du sous-sol. Elle pouvait tenter de courir se mettre à l’abri dans la salle de crise jusqu’à l’arrivée de la police…

      Le mercenaire dans l’encadrement de la porte chercha quelque chose dans son dos et sortit un pistolet noir. Maya eut le souffle coupé en le voyant.

      CRACK ! Même avec l’alarme retentissante, ils entendirent le bruit sec tous les deux. Maya et le mercenaire se retournèrent à nouveau.

      L’agent du FBI qui avait enfoncé la porte, celui qui était le plus près du panneau de l’alarme, avait la tête coincée dans la cloison de l’entrée. Son corps pendait mollement.

      Une silhouette s’élança et balança à nouveau le démonte-pneu qui lui servait d’arme, mettant une puissante baffe sur la mâchoire du deuxième agent Le bruit fit grincer Maya des dents et l’agent s’effondra comme une nouille molle.

      Alors que le mercenaire de la Division levait son arme vers la nouvelle menace, le type bourru recula et lança le démonte-pneu dans les airs. Il tournoya et passa à moins d’un mètre de Maya, avant d’atterrir puissamment contre le front du mercenaire. Il émit à peine un son avant que son corps ne tombe en arrière à travers la porte cassée.

      Le grand homme portait une casquette de camionneur sur une barbe touffue. Il avait de brillants yeux bleus. Il lui fit un signe de tête et désigna du doigt le panneau de l’alarme.

      Maya avait les jambes qui flageolaient quand elle se précipita pour saisir le code. L’alarme finit enfin par s’arrêter.

      “Mitch ?” dit-elle dans un souffle.

      “Mmh,” marmonna le type. Au sol de l’entrée, le membre de la Division que Maya avait fait tomber tentait de se relever en tenant son nez ensanglanté. “Je m’occupe de lui. Appelle le neuf-cent-onze et dis-leur qu’il n’y a pas de problème.”

      Maya fit ce qu’il demandait. Elle se rua vers la cuisine, récupéra le téléphone mobile de son père et composa le 911. Elle vit Mitch le mécanicien marcher jusqu’au mercenaire de la Division et lever un boots marron.

      Elle détourna le regard avant qu’il ne l’écrase contre le visage de l’homme.

      “Neuf-cent-onze, quelle est l’urgence ?”

      “Je m’appelle Maya Lawson. J’habite au 814 Spruce Street à Alexandria. Notre système d’alarme s’est déclenché par accident. J’ai laissé la porte ouverte. Il n’y a pas d’urgence.”

      “Je vous demande un moment, Mademoiselle Lawson.” Elle entendit le claquement d’un clavier pendant un moment, puis le standardiste lui dit, “Une patrouille est en route et sera là d’ici trois minutes. Même si vous dites qu’il n’y a pas d’urgence, nous aimerions quand même que quelqu’un vienne s’assurer que tout va bien. C’est le protocole.”

      “Tout va bien, vraiment.” Elle leva les yeux vers Mitch d’un air désespéré. Il ne fallait pas qu’un flic se pointe, alors qu’il y avait quatre corps dans la maison. Elle ne savait même pas s’ils étaient morts ou juste inconscients.

      “Quand bien même, Mademoiselle Lawson, un officier va venir vérifier. S’il n’y a pas d’urgence, alors ça ne pose aucun problème.”

      Mitch fouilla dans une poche de son jean taché d’huile et en sortit un téléphone à rabat qui devait bien avoir quinze ans. Il composa un numéro, puis marmonna quelque chose à voix basse dans l’appareil.

      “Euh…” Le réceptionniste hésita. “Mademoiselle Lawson, vous êtes sûre qu’il n’y a pas d’urgence ?”

      “J’en suis sûre, oui.”

      “Très bien, passez une bonne journée.” Le réceptionniste raccrocha abruptement. Au-delà de la porte vitrée brisée, Maya entendit soudain des sirènes retentir à distance… s’estompant rapidement.

      “Qu’est-ce que vous avez fait ?” demanda-t-elle à Mitch.

      “J’ai appelé pour simuler une urgence plus grave.”

      “Est-ce qu’ils sont… vivants ?”

      Mitch regarda autour de lui et haussa les épaules. “Pas lui,” grommela-t-il en montrant l’agent avec la tête dans le mur. Maya eut l’estomac retourné en constatant qu’un mince filet de sang courait le long du mur là où était coincée la tête de l’agent.

      Combien de gens vont mourir dans cette maison ? ne put-elle s’empêcher de se demander.

      “Va chercher ta sœur et récupère vos téléphones. On s’en va.” Mitch enjamba le corps du mercenaire de la Division pour rejoindre son acolyte. Il attrapa le type par les chevilles et le traîna dans la maison, puis récupéra le pistolet noir.

      Maya se dépêcha de descendre les escaliers menant au sous-sol. Elle se tint debout devant la caméra qui était fixée par-dessus la porte de la salle de crise. “Il n’y a que moi, Sara. Tu peux ouvrir la porte.”

      L’épaisse porte blindée en acier s’ouvrit de l’intérieur et le visage timide de sa sœur apparût. “Est-ce que ça va ?”

      “Pour le moment, oui. Viens. On s’en va.”

      De retour en haut, Sara constata le carnage avec des yeux écarquillés, mais ne dit pas un mot. Mitch était en train de fouiller dans la cuisine. “Vous avez un kit de premiers secours ?”

      “Ouais, ici.” Maya ouvrit un tiroir et en sortit une petite boîte blanche en métal avec un couvercle à charnière qui portait une croix rouge dessus.

      “Merci.” Mitch en sortit une lingette antiseptique, puis ouvrit un couteau à pointe tranchante. Maya recula d’un pas en le voyant. “Je suis vraiment désolé,” dit le mécanicien, “mais ce qui va suivre risque d’être un peu désagréable. Vous avez toutes les deux des implants de traçage dans le bras droit. Il faut les enlever. C’est sous-cutané, c’est-à-dire sous la peau et au-dessus du muscle. Donc ça va piquer énormément pendant une minute, mais je vous promets qu’ensuite, ça ira.”

      Maya se mordit nerveusement la lèvre. Elle avait presque oublié l’implant de suivi. C’est alors qu’à sa grande surprise, Sara s’avança

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